La nouvelle application PayPal est disponibleGet the appEn savoir plus sur les nouvelles fonctionnalitĂ©sScannez le QR Code ou renseignez votre numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone pour tĂ©lĂ©charger lâ de tĂ©lĂ©phoneEn cliquant sur Envoyer le lien, vous acceptez de recevoir un sms avec un lien vers lâapplication PayPal. Des frais dâoperateur peuvent sâ de l'argent en quelques secondes grĂące Ă l'app PayPalRemboursez rapidement, facilement et de maniĂšre sĂ©curisĂ©e. Si quelqu'un est parti faire vos courses, vous pouvez lui envoyer de l'argent en quelques secondes. Envoyez de l'argent Ă vos amis gratuitement dans lâEEE*.TĂ©lĂ©charger l'appDes paiements en un clin d'Ćil et en toute sĂ©curisĂ©sQue ce soit dans votre boutique favorite ou un nouveau magasin, PayPal vous permet de rĂ©gler vos achats rapidement et de maniĂšre sĂ©curisĂ©e. Et, pour les achats Ă©ligibles, PayPal va encore plus loin avec la Protection des Achats PayPal** et les Retours remboursĂ©s***.Payez avec PayPalPayez sans contactAvec l'app et les QR codes PayPal, la seule chose que vous devez toucher pour payer en magasin, c'est votre savoir plusPayez en 4 fois sans frais sur des milliers de sites webVous pouvez dĂ©sormais payer en 4X avec PayPal achetez ce dont vous avez besoin, quand vous en avez besoin et payez en 4 fois****.En savoir plusNotre soutien face au coronavirusNous mettons tout en Ćuvre pour vous fournir des ressources, de lâaide et des informations afin de vous soutenir en ces temps difficiles. Aller Ă l'espace d'actualitĂ©s >Rejoignez la communautĂ© mondiale dâutilisateurs PayPal pour envoyer, dĂ©penser et recevoir de lâargent de maniĂšre plus sĂ©curisĂ©e chaque un compte gratuitement* Gratuit lorsquâaucune conversion de devise nâest nĂ©cessaire pour les envois dâargent en euros au sein de lâEEE. Le bĂ©nĂ©ficiaire devra ouvrir un compte PayPal. S'il n'en possĂšde pas dĂ©jĂ un, nous pouvons l'aider Ă en ouvrir un gratuitement.** Profitez de la Protection des Achats sur vos achats Ă©ligibles. Soumis Ă conditions.*** Retours remboursĂ©s soumis Ă conditions**** Sous rĂ©serve d'acceptation par PayPal et soumis Ă conditions. Offre de financement avec apport obligatoire et rĂ©servĂ©e aux particuliers. CrĂ©dit sur une durĂ©e de 3 mois. Vous disposez d'un dĂ©lai de rĂ©tractation de 14 jours pour renoncer Ă votre crĂ©dit. Le prĂȘteur est PayPal Europe rl et Cie, SCA, 22-24 Boulevard Royal, L-2449 Luxembourg.
dansla rubrique Technical settings, cochez la case Listes de prix de vente et la case GĂ©rer les emplacements multiples et les entrepĂŽts ; cliquez sur le bouton Enregistrer. Dans le menu Configuration â Configuration : cliquez sur ParamĂštres gĂ©nĂ©raux ; dans Options, cochez la case GĂ©rer plusieurs sociĂ©tĂ©s ; cliquez sur le bouton
Vous ĂȘtes-vous dĂ©jĂ demandĂ© pourquoi les applications de jeux mobiles sont si populaires? Il y a une raison Ă cela bien sĂ»r. L'industrie du jeu mobile est considĂ©rĂ©e comme la plus lucrative et la plus plus grande opportunitĂ© commerciale pour des revenus potentiels. De plus en plus d'entreprises tirant parti des applications de jeux mobiles, car le marchĂ© mondial du jeu devrait gĂ©nĂ©rer en milliards de chiffres en constante augmentation encouragent les entreprises Ă produire des applications de jeux mobiles trĂšs attrayantes pour la promotion de la marque. Puisque la rentabilitĂ© est la considĂ©ration clĂ© pour dĂ©velopper une application de jeu consĂ©quent, il est impĂ©ratif de crĂ©er un jeu mobile avec des fonctionnalitĂ©s trĂšs captivantes et addictives et des expĂ©riences utilisateur frappantes qui sont dĂ©finitivement ajoutĂ©es Ă cette liste des fonctionnalitĂ©s les plus cet article, vous dĂ©couvrirez comment rĂ©ussir Ă crĂ©er une application de jeu par ces histoires de rĂ©ussite pour votre applications de jeux mobiles les plus rĂ©ussies au monde1. Bonbons Ă©crasĂ©sLe Candy Crush a Ă©tĂ© lancĂ© en juin 2016, et jusqu'Ă aujourd'hui, le jeu est toujours le favori des gens, ne montrant aucun signe d'arrĂȘt pour le moment. Le secret du succĂšs de Candy Crush est le concept simple qui incite les joueurs Ă revenir pour dĂ©part, le jeu permet aux utilisateurs de faire correspondre simplement les trois bonbons de mĂȘme couleur. Les utilisateurs ont trouvĂ© satisfaction aprĂšs avoir terminĂ© chaque niveau. Plus tard, au fur et Ă mesure que les utilisateurs passent diffĂ©rents niveaux, ils commencent Ă dĂ©bloquer diffĂ©rentes fonctionnalitĂ©s qui constituent la puissance addictive du jeu. Les utilisateurs devaient Ă©galement envoyer des demandes Candy Crush aux amis pour dĂ©bloquer des vies. Dans l'ensemble, les couleurs, le design, les effets sonores et les fonctionnalitĂ©s sont assez attrayants et deviennent la raison du succĂšs de l' Clash of ClansL'application Clash of Clans propulsĂ©e par Supercell est devenue l'application mĂ©ga-vendeur de 2012. Le secret du succĂšs de l'application est sa fonction multijoueur, son bon gameplay, son concept, ses graphismes et sa convivialitĂ©. De plus, Clash Royale et Clash of Clans ont gĂ©nĂ©rĂ© un bĂ©nĂ©fice de 635 millions de dollars sur un chiffre d'affaires de milliard de dollars en ne sont lĂ que quelques exemples des applications de jeux mobiles les plus rĂ©ussies au monde qui ont gĂ©nĂ©rĂ© des revenus importants. Vous devez maintenant penser Ă crĂ©er votre application de jeu, n'est-ce pas? Si oui, voici un rĂ©capitulatif complet dĂ©crivant les moyens de crĂ©er avec succĂšs une application de jeu crĂ©er une application de jeu gratuitementAvant de vous emmener sur le application de jeu mobile voyage de dĂ©veloppement, laissez-nous vous expliquer quelque chose d'important. La plupart d'entre nous crĂ©ons des applications de jeux mobiles pour gĂ©nĂ©rer des revenus, et pour cela, vous avez besoin d'une stratĂ©gie de monĂ©tisation une stratĂ©gie de monĂ©tisation pour votre application de jeu mobileSi vous crĂ©ez votre application de jeu mobile dans un but lucratif, vous devez d'abord crĂ©er votre stratĂ©gie de monĂ©tisation. La stratĂ©gie de monĂ©tisation vous aidera Ă comprendre comment vous pouvez tirer le meilleur parti de l' lorsque vous dĂ©veloppez un jeu mobile, vous investissez un certain coĂ»t, pour le rĂ©cupĂ©rer, vous devez avoir une stratĂ©gie de monĂ©tisation. Pour concevoir le stratĂ©gie de monĂ©tisation verticale, sĂ©lectionnez l'une des mĂ©thodes les plus courantes achats - L'achat via l'application est un bon moyen de tirer profit des joueurs. L'achat in-app est une approche qui permet aux joueurs d'acheter des produits virtuels pour le jeu particulier grĂące auquel les dĂ©veloppeurs peuvent gĂ©nĂ©rer de l' le contenu de l'annonce - Une publicitĂ© est un autre excellent moyen de gĂ©nĂ©rer des revenus Ă partir des applications de jeu. Vous pouvez combiner des annonces avec des achats intĂ©grĂ©s. Ensemble, les deux stratĂ©gies fonctionneront incroyablement, mais assurez-vous d'inclure les annonces les plus pertinentes, sinon vous n'obtiendrez pas les rĂ©sultats Premium - Les versions Premium permettent aux joueurs de prendre une dĂ©mo de votre produit puis de payer s'ils veulent continuer Ă pour commencerPour dĂ©velopper votre prochain jeu mobile, jetez un Ćil Ă ce guide rapide qui vous montrera quelques outils essentiels pour crĂ©er votre application de Un ordinateurTout d'abord, vous aurez besoin d'un systĂšme pour y installer le moteur de jeu. Vous pouvez avoir un PC ou un Mac pour cela. Gardez Ă l'esprit qu'il existe certains moteurs de jeu qui ne fonctionnent que sur un PC ou un Mac, ils ne prennent pas en charge les deux Un smartphoneLa prochaine chose dont vous aurez besoin est certainement un ou deux smartphones pour tester le jeu sur votre plate-forme requise. Si vous souhaitez exĂ©cuter votre application Ă la fois sur Android et sur iPhone, assurez-vous qu'elle fonctionne bien sur les deux Un compte dĂ©veloppeurUn compte de dĂ©veloppeur est requis si vous souhaitez soumettre votre application de au Play Store nĂ©cessite 25 $ Ă vie et 99 $ par annĂ©e pour App Store. Ce n'est pas similaire aux fabricants d'applications, vous devez ĂȘtre responsable des mises Ă jour pour vous assurer que le jeu fonctionne sur tous les appareils. Cela pourrait nĂ©cessiter diverses nouvelles mises Ă jour chaque Outils pour concevoir le jeuPeu importe que vous souhaitiez dĂ©velopper un jeu 2D ou 3D, vous devez avoir besoin d'actifs de jeu robustes pour le dĂ©marquer sur le marchĂ©. Les ressources de jeu peuvent inclure des personnages de jeu, de la musique, des arriĂšre-plans et des HĂ©bergement WebDĂ©pend de la nature de l'application de jeu, si votre jeu vous oblige Ă stocker des donnĂ©es en ligne telles que les profils utilisateur, l'historique d'activitĂ©, etc. hĂ©bergement Web fiable est nĂ©cessaire. L'hĂ©bergement peut prendre de nombreuses formes, du stockage de la base de donnĂ©es aux performances du serveur, ce dont vous avez besoin dĂ©pend fortement de la fonction que vous si une application de jeu hors ligne autonome standard comme Tetris, elle n'en a pas Moteur de jeuLe moteur de jeu est l'outil le plus important pour dĂ©velopper votre application de jeu mobile. Il existe diffĂ©rents moteurs de jeu disponibles sur le marchĂ© en fonction des exigences de votre application de jeu; vous pouvez choisir entre le moteur de jeu le plus basique et le plus pouvez classer votre moteur de jeu en fonction des fonctionnalitĂ©s suivantesModĂšle de jeuLe modĂšle de jeu est le moyen de commencer. Il ne vous permet pas d'apporter plusieurs modifications Ă l'exception des personnages, de la musique et de l'arriĂšre-plan. Pour sĂ©lectionner les modĂšles de jeu, vous pouvez consulter de nombreuses solutions en ligne comme appypie ou plus, il y a peu WordPress modĂšles de jeux qui seront utiles pour les dĂ©butants, quelques bons exemples sont mentionnĂ©s ci-dessousArcane, le modĂšle de jeu WordPress robuste, comporte des fonctionnalitĂ©s et des options fantastiques pour crĂ©er des communautĂ©s de jeu massives. C'est un bon modĂšle pour ceux qui veulent crĂ©er des tournois et des guerres d'Ă©quipe. Les principales caractĂ©ristiques du modĂšle Arcane sontCrĂ©ation facile de guerres d'Ă©quipe et de tournoisProfils d'utilisateurs personnalisĂ©sPages d'Ă©quipe personnalisĂ©esFormulaires frontauxConception entiĂšrement rĂ©activeCompositeur visuel PBOptions de pied de pageCouleurs illimitĂ©esOptions de rĂ©fĂ©rencementCompatible avec plusieurs navigateursImages et icĂŽnes animĂ©esUn clic installereSports modĂšle d'application de jeu mobileeSport est un autre modĂšle de site Web de jeu qui convient aux dĂ©butants. Il est livrĂ© avec un matĂ©riau prĂȘt Ă l'emploi impeccable qui vous permet de faire les choses Ă votre façon tout en mettant Ă jour son look comme vous le souhaitez. eSport propose des fonctionnalitĂ©s robustes, notamment jeux illimitĂ©s, matchs, joueurs et curseurs, section sponsors, la liste des fonctionnalitĂ©s pourrait ĂȘtre and DropPour les dĂ©butants, le glisser-dĂ©poser est une approche bien adaptĂ©e. Il vous fournit une liste d'actions et il vous suffit de l'appliquer Ă vos objets de jeu. Supposons que si vous dĂ©veloppez un carrĂ© 2D, l'approche glisser-dĂ©poser vous dirigera avec certaines directions. Cela vous montrera que si vous appuyez sur une touche spĂ©cifique, votre carrĂ© commencera Ă faire des visuelLe script visuel est un processus simple qui permet de coder sans Coding. C'est une solution avancĂ©e qui vous permet de crĂ©er des nĆuds qui reprĂ©sentent des actions pour vos objets de jeu. Il montre un diagramme qui reprĂ©sente chaque activitĂ© qui se dĂ©roule dans votre fenĂȘtre de la caractĂ©ristique la plus importante du moteur de jeu est le codage. Si vous souhaitez simplement dĂ©velopper une application dans le but de gagner, vous pouvez sĂ©lectionner un moteur de jeu qui propose un langage de script simple et facile Ă comprendre pour les dĂ©butants. Cependant, si vous voulez vous voir comme un dĂ©veloppeur professionnel, vous devez commencer Ă apprendre Ă coder pour une application de de moteurs de jeuComme mentionnĂ© prĂ©cĂ©demment, le moteur de jeu est la chose la plus importante lors de la crĂ©ation de votre application de jeu. Si vous ne savez pas quel moteur de jeu vous convient le mieux, jetez un coup d'Ćil Ă quelques Salade de gibierC'est une bonne chance pour les dĂ©butants. GameSalad propose un menu glisser-dĂ©poser avec une interface intuitive. La meilleure partie est qu'il comprend une visionneuse mobile qui vous permet de tester votre jeu sur diffĂ©rents BoĂźte de constructionBuildBox est un nouveau moteur de jeu et rĂ©pertorie 100 jeux utilisant leur plate-forme et peu de jeux ont obtenu les meilleurs tĂ©lĂ©chargements dans l'App Store, y compris The Line Zen et Color Switch. BuildBox comprend plusieurs fonctionnalitĂ©s, notamment le glisser-dĂ©poser, des modĂšles de jeu, une excellente interface utilisateur, un Ă©diteur de graphiques 2D sprites et un Studio de crĂ©ation de jeuxGameBuilder Studio utilise des scripts visuels, par consĂ©quent, pour commencer, vous devez consulter tous les didacticiels vidĂ©o juste pour obtenir les bases. GameBuilder Studio comprend les fonctionnalitĂ©s suivantes Ă©diteur visuel, physique du jeu, marchĂ© des plugins, bons tutoriels, animations CryEngineCryEngine est un moteur de jeu tout-en-un qui fournit aux utilisateurs le code source complet du moteur ainsi que des fonctionnalitĂ©s complĂštes sans redevances, sans obligations et sans frais de licence en retour. Les fonctionnalitĂ©s de CryEngine incluent Sandbox et outils, visuels, personnages et animations, plates-formes et audio / Moteur GodotGodot Engine est un moteur de jeu avancĂ© et puissant. C'est un moteur de jeu open source multi-plateforme, 2D et 3D. Godot Engine fournit un ensemble d'outils dĂ©taillĂ©s, notamment des nĆuds pour une variĂ©tĂ© de comportements personnalisĂ©s, un systĂšme de scĂšne flexible, un Ă©diteur visuel, l'Ă©dition en direct et d'autres outils personnalisĂ©s. C'est un bon choix pour crĂ©er des applications de jeux mobiles hautement prĂȘt Ă crĂ©er votre prochaine application de jeuLes jeux mobiles sont assez intĂ©ressants non seulement pour les joueurs mais aussi pour les dĂ©veloppeurs. Si vous n'ĂȘtes pas trop dans le processus de dĂ©veloppement, il existe des plates-formes disponibles qui ne nĂ©cessitent pas de codage et vous pouvez crĂ©er un produit merveilleux Ă l'aide de modĂšles prĂȘts Ă l' cas oĂč, si le dĂ©veloppement de jeux est votre passion, vous pouvez apprendre Ă coder avec des millions de ressources en ligne disponibles. Prenez le temps de crĂ©er la prochaine plus grande application de jeu mobile et profitez de votre pourrait avoir une chance de transformer votre application de jeu mobile en une entreprise rentableCo-Ă©crit avec Rameez Ramzan Rameez Ramzan est directeur adjoint - marketing numĂ©rique chez Cubix, une sociĂ©tĂ© renommĂ©e de dĂ©veloppement de logiciels et de produits basĂ©e Ă Washington. Il est spĂ©cialisĂ© dans le marketing payant, RĂ©fĂ©rencement Web et SMM et audits de site pour aider les sites Ă ĂȘtre plus performants. Connectez-vous avec Rameez sur LinkedIn.
Tricountvous prĂ©vient si l'un de vos amis ajoute, Ă©dite ou supprime une dĂ©pense. Plusieurs devises. Utilisez dĂšs maintenant plusieurs devises dans un mĂȘme Tricount . Ajout de photos. IdĂ©al pour partager les tickets de caisse ou pour immortaliser les beaux moments passĂ©s ensemble. RĂ©partition inĂ©gale. Comme toutes les dĂ©penses ne doivent pas ĂȘtre rĂ©parties de
1. LE PROCESSUS DE TRANSFERT 1Quâest-ce quâun transfert ? Observons, dâabord, quelques emplois du terme dans le langage courant. On parle, par exemple, de âtransfert de propriĂ©tĂ©â, âtransfert de connaissancesâ, âtransfert de valeurs mobiliĂšresâ âtransfert de marchandisesâ. Quels sont les points communs Ă tous ces transferts ? ce sont quatre Ă©lĂ©ments essentiels un contenu, deux acteurs, un rĂ©sultat. LE CONTENU 2Pour quâil y ait un transfert, il faut que quelque chose soit transfĂ©rĂ©. Câest le contenu et câest prĂ©cisĂ©ment ce qui dĂ©finit la nature du processus et en dĂ©termine les modalitĂ©s. Il y a des contenus matĂ©riels, divisibles ou pas. La premiĂšre particularitĂ© des transferts de contenus matĂ©riels est quâils entraĂźnent immĂ©diatement des modifications chez lâĂ©metteur et chez le rĂ©cepteur, que le contenu soit divisible ou indivisible. En revanche, les transferts de contenus immatĂ©riels entraĂźnent des modifications chez le rĂ©cepteur, alors que la situation de lâĂ©metteur reste inchangĂ©e. Câest le cas des transferts de contenus inĂ©puisables et divisibles âad infinitumâ. Quand les contenus sont immatĂ©riels, il faut, pour pouvoir les transfĂ©rer, quâil existe un support, câest-Ă -dire un moyen qui les matĂ©rialise une manifestation de la volontĂ©, dans le cas du transfert dâun droit ; un signifiant pour transfĂ©rer une connaissance, etc. Mais en tout Ă©tat de cause, le support ne devra pas ĂȘtre confondu avec le contenu. 3Ainsi, dans un transfert de technologie, les droits dâutilisation de marques et de brevets, les plans, les dessins et instructions ou lâimplantation des usines ne sont que les supports dâune technologie incorporĂ©e. Ils ne sont, au mieux, que les catalyseurs du processus de transfert de technologie. LES ACTEURS 4Quâil soit matĂ©riel ou immatĂ©riel, tout transfert, exige deux entitĂ©s Ă lâorigine, lâĂ©metteur, celui qui dĂ©tient le contenu dĂšs le dĂ©but du processus, et Ă la destination, le rĂ©cepteur, celui qui ne dĂ©tenait pas le contenu auparavant, mais qui pourra le dĂ©tenir lorsque le processus sera achevĂ©, mĂȘme si, dans le cas des contenus immatĂ©riels divisibles âad infinitumâ, la situation de lâĂ©metteur soit restĂ©e inchangĂ©e. 5Ainsi, comme le note Boutat 1991 âLa technologie est nĂ©gociable Ă travers un systĂšme dâĂ©change et consommable dans les opĂ©rations productives. â Ses composantes immatĂ©rielles, informations et savoir faire, ont cependant, Ă lâinverse des produits marchands ordinaires, la caractĂ©ristique dâĂȘtre inĂ©puisables elles ne sâĂ©teignent pas Ă lâusage, mais se dĂ©gradent avec le temps, leur dĂ©valorisation, sâopĂ©rant par oubli ou par obsolescenceâ. LE RĂSULTAT 6Tout transfert doit entraĂźner des modifications dans la situation du rĂ©cepteur, celles ci le rendant capable de prendre possession du contenu. En tant que processus, le transfert est un ensemble de phĂ©nomĂšnes actifs et organisĂ©s dans le temps, une sĂ©quence dâĂ©tats dâun systĂšme qui se transforme. Le transfert, se dĂ©roule donc dans le temps ; il est toujours inachevĂ© tant que le rĂ©cepteur nâest pas capable dâaccomplir tous les actes concernant la pleine possession du contenu. 7A partir des considĂ©rations prĂ©cĂ©dentes, dĂ©coule logiquement la dĂ©finition le transfert est un processus par lequel la situation dâun rĂ©cepteur est modifiĂ©e en fonction dâun contenu quâil a reçu dâun Ă©metteur. 8Deux caractĂ©ristiques sont dâune importance fondamentale dans la comprĂ©hension du processus de transfert. La premiĂšre est le dĂ©roulement du processus qui nous conduit Ă la notion de durĂ©e du transfert durĂ©e variable selon la nature du contenu, les motivations de lâĂ©metteur et la prĂ©paration ou les dispositions du rĂ©cepteur. La seconde est le degrĂ© de changement de la situation du rĂ©cepteur, compte tenu de la nature du contenu degrĂ© de complexitĂ© de la technologie incorporĂ©e. 9Une fois saisie la nature des transferts de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, nous pouvons dĂšs maintenant appliquer ces repĂšres au cas spĂ©cifique et concret du contenu particulier qui nous intĂ©resse, Ă savoir, celui du transfert de technologie. 2. LE TRANSFERT DE TECHNOLOGIE DĂFINITIONS 10Pour Seurat 1979, âil y a transfert de technologie lorsquâun groupe dâhommes, en gĂ©nĂ©ral partie dâun organisme, devient effectivement capable dâassumer dans des conditions satisfaisantes, une ou plusieurs fonctions liĂ©es Ă une technique dĂ©terminĂ©eâ. Cette dĂ©finition met lâaccent sur le âtransfert de savoir-faire techniqueâ et privilĂ©gie la question de la formation car pour quâil y ait transfert, il suffit quâun groupe de non initiĂ© soit capable dâassurer une fonction liĂ©e Ă une technique. Il sâagit ici dâune dĂ©finition restrictive du transfert dans la mesure oĂč elle se limite Ă la rĂ©alisation des obligations de lâĂ©metteur. 11Selon Drouvot et Duran 1978 âLe transfert de technologie consiste Ă ne vendre Ă un pays les moyens de fabriquer un matĂ©riel quâaprĂšs lui avoir apportĂ© les moyens de lâutiliser, de le commercialiser, dâen tirer profitâ Ceci souligne deux points essentiels la finalitĂ© de lâopĂ©ration pour le rĂ©cepteur fabriquer un matĂ©riel, le vendre et faire du profit ; et la coopĂ©ration câest-Ă -dire lâexistence dâavantages mutuels pour les acteurs. Atamer 1980 propose une dĂ©finition de ce concept en relation avec la notion de systĂšme technologique. Pour lui, âun transfert de technologie implique un Ă©change dâinformations entre deux entitĂ©s autonomes en fonction dâun contrat dont les objectifs sont la transmission de systĂšmes ou sous systĂšmes technologiquesâ. 12Le transfert de technologie peut ĂȘtre ainsi apprĂ©hendĂ© en terme de contenus les aspects matĂ©riels et immatĂ©riels qui font lâobjet de la transaction, de supports la nature juridique de lâaccord contrat de licence, contrat de vente dâun ensemble industriel et dâacteurs motivations et comportements de lâĂ©metteur et du rĂ©cepteur et Ă©ventuellement aide des administrations. Il apparaĂźt toutefois une grande distance entre les dĂ©finitions formulĂ©es par des auteurs prenant le point de vue des Ă©metteurs par exemple Seurat, et des auteurs plus sensibles aux revendications des acquĂ©reurs. 13Ainsi pour Judet et Perrin 1977 la notion de transfert âsuggĂšre quâil y a mouvement, que ça marche, quâune rĂ©alitĂ© se meut sans obstacles, dâun point haut vers un point bas, du Nord vers le Sud par exempleâ. Pour ces auteurs le transfert de technologie est au contraire un processus complexe et Ă©volutif qui dĂ©passe largement les engagements contractuels des partenaires. Ce long processus, a pour but de dĂ©velopper une intelligence collective qui, Ă partir de diffĂ©rents modes dâapprentissage, permettra de maĂźtriser la technologie incorporĂ©e. 14Le tableau dĂ©fini par Boutat 1991 a le mĂ©rite de regrouper les diverses composantes dâun transfert de technologie en distinguant lâobjet du transfert, les moyens du transfert et ses finalitĂ©s le projet. Cette prĂ©sentation constitue un guide de rĂ©flexion sur la nature des contenus Ă transmettre et sur les diffĂ©rents modes de transmission des connaissances Ă utiliser. Elle englobe les diffĂ©rents niveaux du processus la conception, lâorganisation, lâexĂ©cution et le contrĂŽle des activitĂ©s et intĂšgre des circuits de rĂ©troactions Ă lâintĂ©rieur du systĂšme et entre celui-ci et lâenvironnement technique, Ă©conomique, social, politique. TABLEAU LES PRINCIPALES COMPOSANTES DU PROCES DE TRANSFERT TECHNOLOGIQUE 3. MODALITĂS DE CHOIX DE PARTENAIRE ET DE TECHNOLOGIE 15Les choix du partenaire Ă©tranger et du type de technologie Ă acquĂ©rir devraient constituer des dĂ©cisions stratĂ©giques pour les entreprises des pays en voie de dĂ©veloppement, car ils dĂ©terminent les rĂ©sultats du transfert de technologie. OCDE, 1974. En fait, ces choix ne sont, au sens de Mintzberg 1976 que des âdĂ©cisions non structurĂ©esâ car ils sont souvent effectuĂ©s aprĂšs une sĂ©rie de tĂątonnements et gĂ©nĂ©ralement dâune façon peu rationnelle. UNE NĂGOCIATION INĂGALE 16Au delĂ du problĂšme du choix, la faiblesse du pouvoir de nĂ©gociation du rĂ©cepteur constitue un handicap important dans le mode dâacquisition de technologie des entreprises des pays en voie de dĂ©veloppement. PVD. Deux raisons principales expliquent cette situation dâinfĂ©rioritĂ© du rĂ©cepteur Le frĂ©quent manque dâinformation des PVD sur les termes et les conditions de contrats. âLe degrĂ© de disponibilitĂ© de lâinformation dĂ©terminera la stratĂ©gie de nĂ©gociation avec des conditions maximales et minimales, et spĂ©cifiera les domaines oĂč lâautre partie est le plus vraisemblablement disposĂ©e Ă cĂ©derâ Vaitsos, 1972. Le manque de compĂ©tence technique et dâinformations techniques des rĂ©cepteurs pour dĂ©finir la technologie prĂ©cise quâils recherchent et un manque dâinformations suffisantes sur les technologies disponibles. 17Compte tenu de ces handicaps, les rĂ©cepteurs sont souvent obligĂ©s dâaccepter certaines formes et conditions exigĂ©es par les Ă©metteurs de technologie. En fait, les formes et les conditions de transferts varient en gĂ©nĂ©ral suivant les pays et les secteurs industriels, suivant la nature des marchĂ©s, suivant les stratĂ©gies adoptĂ©es par les entreprises ou les gouvernements Ă lâĂ©gard du fournisseur. Dans le processus de nĂ©gociation quâun rĂ©cepteur engage avec un partenaire Ă©tranger il est intĂ©ressant dâidentifier quels sont les Ă©lĂ©ments privilĂ©giĂ©s par lâacquĂ©reur. Les aspects technologiques sont-ils dĂ©terminants ou au contraire sont ils estimĂ©s secondaires par rapport Ă dâautres prĂ©occupations de nature commerciale ou financiĂšre ? LES CRITERES DE CHOIX DE TECHNOLOGIE ET DE PARTENAIRE 18Selon Atamer 1980 les critĂšres du choix de la technologie et du partenaire peuvent ĂȘtre regroupĂ©s en sept groupes. Les critĂšres subjectifs Ils portent sur le choix du partenaire plutĂŽt que sur la technologie. Atamer qualifie de subjectif les critĂšres basĂ©s sur la perception que lâon a du pays ou dâune entreprise, sur une bonne connaissance de la langue dâun pays par les dĂ©cideurs, sur la sympathie Ă©prouvĂ©e envers une entreprise fournisseur habituel et sur le choix de la technologie la plus avancĂ©e pour des raisons de prestige et non pour des raisons objectives. Les critĂšres de minimisation des risques et/ou de sĂ©curitĂ© Ce type de choix est souvent effectuĂ© par des entreprises qui nâont quâune faible expĂ©rience industrielle. Le transfert mimĂ©tique, lâinitiative abandonnĂ©e Ă un partenaire âbien connuâ donnent lâillusion que tout marchera bien, et quâil sera possible de dĂ©gager un profit jugĂ© satisfaisant une fois lâunitĂ© productive rĂ©alisĂ©e. Les critĂšres financiers Dans des pays endettĂ©s, la raretĂ© des devises amĂšne les entreprises Ă affronter de fortes contraintes financiĂšres. Le transfert devient alors liĂ© aux possibilitĂ©s dâobtention de crĂ©dit acheteurs Ă des taux attrayants. Les critĂšres liĂ©s Ă la commercialisation Les exigences dâun marchĂ© dĂ©jĂ satisfait par lâimportation ou par la concurrence locale sont ici considĂ©rĂ©es. Lâobjectif peut ĂȘtre aussi de satisfaire une demande extĂ©rieure au pays. Ces critĂšres peuvent porter sur les spĂ©cifications du produit, sur la marque, voire sur le prix du produit Ă fabriquer. Les Ă©lĂ©ments de âtechnologie du produitâ et de marketing sont privilĂ©giĂ©s. Ils pourront justifier le choix dâun partenaire ayant dĂ©jĂ acquis une forte notoriĂ©tĂ© sur le marchĂ© local. Les critĂšres dâoffres technologiques. Ils correspondent aux aspects technologiques offerts par lâĂ©metteur, Ă savoir la capacitĂ© de formalisation technologique, ses rĂ©alisations antĂ©rieures de transfert, les services offerts pour la formation et la possibilitĂ© de bĂ©nĂ©ficier des activitĂ©s de recherche et dĂ©veloppement de lâĂ©metteur pendant la durĂ©e du contrat. Les critĂšres liĂ©s au systĂšme de production. Ces critĂšres portent sur les caractĂ©ristiques physiques de la production, les facteurs de technologie de production priment ici sur les facteurs liĂ©s Ă lâimage et Ă la qualitĂ© de lâĂ©metteur. La taille de lâunitĂ©, son degrĂ© dâintensitĂ© capitalistique, les procĂ©dĂ©s utilisĂ©s sont des Ă©lĂ©ments appartenant Ă cette prĂ©occupation. Les critĂšres de responsabilitĂ© nationale et dâautonomie technologique de lâentreprise. Ils sont envisagĂ©s par des rĂ©cepteurs qui cherchent Ă accroĂźtre leur autonomie par rapport aux Ă©metteurs Ă©trangers, parfois dans le cadre dâune politique industrielle cas des entreprises publiques. Ils sont sensibles Ă certains problĂšmes Ă©conomiques et sociaux tels que lâemploi, le dĂ©ficit de la balance des paiements, la nĂ©cessitĂ© dâassurer un dĂ©veloppement industriel sur des bases nationales. Lâimportance relative accordĂ©e Ă ces diffĂ©rents critĂšres influence les rĂ©sultats dâun transfert de technologie car elle est caractĂ©ristique de la volontĂ© des dirigeants de lâentreprise rĂ©ceptrice de vouloir, rĂ©ellement ou non, mettre en Ćuvre un ensemble dâactions destinĂ©es Ă faciliter lâassimilation dâun savoir faire technologique. 4. LE TRANSFERT TECHNOLOGIQUE UNE RELATION DE TYPE â CONFLIT-COOPĂRATION â 19Le transfert de technologie nâa de sens que par rapport aux objectifs et stratĂ©gies du rĂ©cepteur et de lâĂ©metteur. Le transfert de technologie engendre des Ă©changes de systĂšmes technologiques mais ni les communications entre les acteurs, ni les Ă©changes marchands ne suffisent, Ă eux seuls, pour permettre au rĂ©cepteur dâavoir la possession des systĂšmes. Comme nous lâavons notĂ©, lâacquisition de la technologie doit se faire par un processus dâapprentissage et une coopĂ©ration parfaite entre lâĂ©metteur et le rĂ©cepteur de la technologie. Mais souvent âlâĂ©metteur, pour contrĂŽler, pour rĂ©guler le processus dans le sens de ses intĂ©rĂȘts, essayera de limiter le processus dâapprentissage du rĂ©cepteur dans les sous-systĂšmes les âmoins noblesâ du systĂšme technologiqueâ Atamer, 1980. 20De mĂȘme, au niveau macro-Ă©conomique et pour un pays donnĂ©, lâobjectif ultime de transfert de technologie peut ĂȘtre dâacquĂ©rir la capacitĂ© de contrĂŽler le coeur de la technologie dâun domaine donnĂ©, afin de sâassurer une indĂ©pendance Ă©conomique, de gagner en pouvoir de nĂ©gociation et dâacquĂ©rir un bon niveau de compĂ©titivitĂ© internationale. 21âPour un Ă©metteur de technologie, lâobjectif ultime est de conserver le plus longtemps possible lâavantage concurrentiel qui assure sa viabilitĂ© Ă long termeâ. Cette citation de Lasserre 1980 dĂ©voile deux objectifs diffĂ©rents qui dĂ©finissent des stratĂ©gies non superposables. Les intĂ©rĂȘts des deux parties ne sont pas toujours rĂ©ciproques et le transfert de technologie nâest donc pas une coopĂ©ration pure, il implique des relations plus ou moins conflictuelles. Pour Dawson 1987, les motivations de lâindustrie privĂ©e Ă transfĂ©rer une technologie sont de nature diverse et peuvent comprendre la stimulation de la croissance de nouveaux marchĂ©s, lâaccĂšs Ă des matiĂšres premiĂšres stratĂ©giques, la protection de certains investissements, des impĂ©ratifs moraux et des changements dans la rĂ©partition des pouvoirs dans le monde. 22Divers auteurs ont analysĂ© cette relation conflit-coopĂ©ration dans lâespace du transfert de technologie. Gonod 1976 lâa dĂ©fini en reprenant lâapproche de Perroux 1973. Dans cette perspective, la relation de conflit coopĂ©ration signifie des intĂ©rĂȘts plus ou moins convergents ; la volontĂ© pour les deux parties dâaboutir Ă un rĂ©sultat pour lâobtention duquel les actions de lâune et lâautre sont indispensables ; la prĂ©sence de ârĂšgles du jeuâ et dâĂ©ventuelles diffĂ©rences dâefficacitĂ© entre les partenaires. 5. LES TYPES DâACTEURS ET LA CULTURE DES RĂCEPTEURS LES FLUX DâINVENTIONS ENTRE FIRMES 23Ainsi que le mentionne Courtial 1990, Pavitt suggĂšre un modĂšle des flux dâinventions entre firme Ă partir dâune distinction entre quatre types dâentreprises les Ă©quipementiers PME, qui font des innovations de produits, les grandes entreprises dont lâactivitĂ© repose sur la science RhĂŽne Poulenc, Thomson,⊠et qui font des innovations de procĂ©dĂ©s, les entreprises fabricant des biens de consommation classiques Renault, PSA,⊠et les entreprises non innovantes qui consomment les innovations des autres. 24âCe modĂšle montre que la recherche acadĂ©mique conduit Ă de nombreuses innovations de produit dont bĂ©nĂ©ficient directement les trĂšs grandes firmes qui les rĂ©percutent Ă leur tour, tout en bĂ©nĂ©ficiant des innovations des Ă©quipementiers. Autrement dit, lâinnovation circule de façon trĂšs diffĂ©rente selon le type dâentreprise et ce modĂšle suggĂšre quatre catĂ©gories de firme structurellement diffĂ©rentes Ă cet Ă©gardâ. LES ACTEURS PRINCIPAUX DANS UN PROCESSUS DE TRANSFERT DE TECHNOLOGIE 25Les deux acteurs principaux sont gĂ©nĂ©ralement deux entreprises LâĂ©metteur une entreprise ayant acquis un niveau de maĂźtrise technique supĂ©rieur, dite âde rĂ©fĂ©renceâ, disposĂ©e Ă jouer, le rĂŽle dâĂ©metteur ou de bailleur de maĂźtrise technique. Le rĂ©cepteur une entreprise souhaitant accĂ©der Ă un certain niveau de maĂźtrise technique. TABLEAU LE MODELE DE PAVITT 1984 LES ACTEURS SECONDAIRES 1 Pour plus de dĂ©tails sur les diffĂ©rents partenaires dâun contrat, Cf. Verna & Drouvot, 1993 26Il faut cependant souligner que le degrĂ© de complexitĂ© du processus de transfert, ainsi que la nature de la technologie en tant quâensemble dâĂ©lĂ©ments diversifiĂ©s peuvent faire intervenir dans le cadre de ces opĂ©rations une diversitĂ© dâacteurs1. Ainsi, sont susceptibles dâintervenir les conseils en transfert de technologie avec des Ă©quipes dâexperts, des concepteurs et metteurs en Ćuvre dâun systĂšme de transfert adaptĂ© ; les firmes dâingĂ©nierie, capables dâĂ©tudier et de rĂ©aliser une installation industrielle adaptĂ©e Ă un ensemble de contraintes locales ; les ensembliers, aptes Ă assumer la responsabilitĂ© globale dâune rĂ©alisation industrielle2 ; un ou plusieurs bailleurs de licences ; divers constructeurs et entrepreneurs, pouvant appartenir Ă lâun ou lâautre des deux milieux Ă©metteur et rĂ©cepteur ; divers Ă©tablissements dâenseignement appartenant Ă lâun ou Ă lâautre des milieux Ă©metteur et rĂ©cepteur3. QUI SONT LES RĂCEPTEURS ? 27Les rĂ©cepteurs impliquĂ©s dans une opĂ©ration dâacquisition technologique peuvent ĂȘtre aussi diffĂ©rents que un individu possĂ©dant un capital important pour investir dans lâindustrie ; un groupe financier qui voit une possibilitĂ© de participer Ă une activitĂ© industrielle rentable ; un importateur distributeur du produit faisant lâobjet du transfert de technologie ; un commerçant, propriĂ©taire foncier ou un bailleur de fonds qui nâa pas de rapport avec la distribution du produit ; une entreprise publique ; une entreprise privĂ©e commerciale ou industrielle ; une sociĂ©tĂ© dâingĂ©nierie qui a acquis une expĂ©rience dans le domaine. 4 Cf. aussi Kedia & Bhagat, 1988 28En nous rĂ©fĂ©rant aux travaux de Kim 1980, nous pouvons regrouper ces diffĂ©rents rĂ©cepteurs selon leur culture4 29Culture commerçante Les dĂ©cideurs sont surtout prĂ©occupĂ©s par la rĂ©solution de problĂšmes commerciaux. La production nâest quâun accessoire ou une nĂ©cessitĂ© imposĂ©e par lâĂtat dans le cadre dâune politique de substitution Ă lâimportation. 30Culture de montage Ce type de sociĂ©tĂ© prĂ©sente certaines caractĂ©ristiques de la culture industrielle, mais elle se limite Ă des sous-systĂšmes de production de type assemblage. Lâapproche des problĂšmes de production reste secondaire. 31Culture industrielle Elle est issue dâune stratĂ©gie qui sâexprime en termes de couple produit-marchĂ©, basĂ©e sur des avantages distinctifs provenant du systĂšme de production. Les dirigeants ont gĂ©nĂ©ralement une formation scientifique ingĂ©nieurs ou une longue expĂ©rience industrielle. 32Atamer 1980 a repris cette typologie pour Ă©tudier le processus dâacquisition technologique de 22 entreprises turques. A ces trois catĂ©gories, il a ajoutĂ© le cas particulier des entreprises publiques. LâenquĂȘte a permis de constater que les entreprises dotĂ©es dâune culture industrielle et les entreprises publiques pratiquaient une politique de dĂ©globalisation du âpaquet technologiqueâ, mettaient en oeuvre une politique active pour assimiler les technologies importĂ©es et sâengageaient dans des contrats de cession de licence ou de know-how. Par contre, les entreprises dotĂ©es dâune culture commerçante ou de montage possĂ©daient beaucoup moins dâinformations sur les systĂšmes technologiques disponibles et sur les fournisseurs potentiels. Dans le choix des partenaires Ă©trangers, ils privilĂ©giaient des facteurs commerciaux et financiers aux dĂ©triments des aspects technologiques et ils ne mettaient pas en oeuvre une politique intĂ©grĂ©e destinĂ©e Ă incorporer rĂ©ellement les technologies importĂ©es. COMMENT NĂGOCIE-T-ON ? 33Ongkawitshuweit 1983 dans une recherche concernant un Ă©chantillon dâentreprises thaĂŻlandaises en activitĂ© dans lâindustrie chimique et pĂ©trochimique, conclut que les nĂ©gociations des contrats de joint-ventures ont portĂ© essentiellement sur les aspects financiers et le marketing prix, marque et que les questions concernant la technique Ă©taient trĂšs peu discutĂ©es. Lâauteur explique cette situation par lâincapacitĂ© du rĂ©cepteur dâaborder les problĂšmes technologiques par manque dâinformations et de compĂ©tences. 34En partant dâune problĂ©matique voisine, Araujo 1981 a Ă©tudiĂ© les modalitĂ©s dâacquisition technologique de 21 entreprises de lâindustrie textile du Nordeste brĂ©silien. Les critĂšres les plus frĂ©quemment citĂ©s dans le choix des technologies importĂ©es Ă©taient par ordre dĂ©croissant le rapport qualitĂ© prix 100 % des cas ; les facilitĂ©s de paiement 71 % des cas ; lâimage de marque du fabricant 51 % des cas ; les relations antĂ©rieures avec le fournisseurs 38 % des cas et les dĂ©lais de livraison 24 % des cas. Aucune entreprise de lâĂ©chantillon nâa manifestĂ© son intention dâacquĂ©rir des technologies dans le cadre dâune politique de dĂ©veloppement de ses propres capacitĂ©s technologiques ou avec lâintention de participer Ă lâessor de technologies nationales. 35Toujours au BrĂ©sil, mais dans le secteur de lâindustrie pĂ©trochimique, Paranhos 1983 sâest intĂ©ressĂ© Ă une vingtaine de joint-ventures conçus selon le modĂšle tripartite un partenaire national public, un partenaire national privĂ©, un partenaire Ă©tranger et situĂ©es sur le pĂŽle de Camaçari Nordeste du BrĂ©sil. En reprenant la typologie en terme de culture industrielle, de montage ou commerçante, lâauteur constate que les relations de type âconflit coopĂ©rationâ et les cas de rupture apparaissent surtout dans le contexte dâune coopĂ©ration technologique, câest-Ă -dire dans les cas oĂč les partenaires nationaux, dotĂ©s dâune culture industrielle, attachent une importance primordiale Ă la maĂźtrise de la technologie cĂ©dĂ©e. 36Et parmi ces entreprises, Paranhos a constatĂ© combien le temps Ă©tait une variable indispensable Ă prendre en compte pour mesurer lâĂ©volution vers un dĂ©veloppement technologique plus auto-centrĂ©. MĂȘme avec un groupe dâingĂ©nieurs nationaux compĂ©tents, il faut un long processus dâapprentissage avant que puisse ĂȘtre effectivement bien connue la technologie transfĂ©rĂ©e et que se rĂ©alise des adaptations de la filiĂšre de production. Enfin, Paranhos remarque quâau delĂ des accords contractuels, le comportement plus ou moins coopĂ©ratif des ingĂ©nieurs et techniciens Ă©trangers en activitĂ© sur le site est dĂ©terminant pour faciliter cet apprentissage. Dans certains cas, il a constatĂ© combien pouvait ĂȘtre utile la communication informelle de certaines informations par ceux-ci et dans dâautres cas, comment la position clĂ© de quelques cadres Ă©trangers dans lâentreprise a rĂ©ellement constituĂ© un facteur de blocage. 37AprĂšs cette brĂšve prĂ©sentation de recherches concernant la politique dâacquisition technologique dâentreprises de pays en voie dâindustrialisation, nous pouvons conclure que le rĂ©cepteur, sâil est soucieux dâassimiler les technologies importĂ©es, doit avoir un comportement actif. En fait, lâacheteur achĂšte seulement un potentiel technologique et ce potentiel ne pourra ĂȘtre valorisĂ© que dans le cadre dâune politique de dĂ©veloppement technologique destinĂ©e Ă promouvoir des capacitĂ©s dâingĂ©nierie au sein de lâentreprise rĂ©ceptrice. Lâexistence de motivations dans les entreprises rĂ©ceptrices pour assimiler et dĂ©velopper des connaissances technologiques est donc conditionnĂ©e par la culture commerçante ou industrielle des dirigeants. 38Dans le contexte des pays Ă©tudiĂ©s Turquie, ThaĂŻlande, BrĂ©sil, il est frĂ©quemment apparu que les entreprises locales ne prennent pas suffisamment en compte les aspects technologiques lorsquâils nĂ©gocient une opĂ©ration dâacquisition technologique. Les critĂšres de choix sont essentiellement de nature financiĂšre ou commerciale et cet aspect dĂ©note lâabsence dâune vĂ©ritable culture industrielle chez ces entrepreneurs peu sensibilisĂ©s par la nĂ©cessitĂ© de dĂ©velopper leurs propres compĂ©tences technologiques. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e sur 393 entreprises australiennes manufactures, mines et construction montre que 59 % de celles dĂ©tenues par des propriĂ©taires Ă©trangers ont accĂšs Ă un savoir-faire technologique Ă©tranger contre 23 % seulement des entreprises purement australiennes. Parry, 1988. 39Lâanalyse de six cas de sociĂ©tĂ©s mixtes en CorĂ©e du Sud par Yong et Lasserre 1982 aboutit Ă la conclusion suivante âDâun cĂŽtĂ©, quatre firmes ayant Ă©tabli des relations de client Ă fournisseur avec leur partenaire, nâayant pas dĂ©veloppĂ© un effort interne de recherche et dĂ©veloppement ; de lâautre cĂŽtĂ©, deux sociĂ©tĂ©s ayant Ă©tabli des relations complexes avec leur partenaire, et complĂ©tant leurs acquisitions par un effort interne de recherche et dĂ©veloppement jetant ainsi la base dâun dĂ©veloppement autonome. Lâacquisition de technologie ne peut se concevoir que comme un relais pour la sociĂ©tĂ© locale ainsi dâailleurs que pour la sociĂ©tĂ© Ă©trangĂšreâ. 40Il convient ainsi dâenvisager les rapports Ă©tablis entre un fournisseur Ă©tranger de technologie et un acquĂ©reur local dans une perspective dynamique, et comme Atamer ou Paranhos lâont constatĂ©, certaines entreprises peuvent entreprendre un processus dâapprentissage qui les font Ă©voluer dâune culture commerçante vers une culture industrielle. Au cours de ces Ă©tapes dâacquisition de connaissances, le rĂ©cepteur peut ainsi changer dâobjectifs et sâintĂ©resser Ă assimiler les aspects les plus stratĂ©giques des technologies importĂ©es. Plus intĂ©ressĂ© par la production et davantage motivĂ© pour dĂ©globaliser les paquets technologiques achetĂ©s, lâentrepreneur local peut entrer en conflit avec un fournisseur Ă©tranger rĂ©ticent Ă transfĂ©rer lâintĂ©gralitĂ© du savoir-faire. Atamer en Turquie, et Paranhos au BrĂ©sil ont identifiĂ©s des situations de rupture liĂ©es Ă lâĂ©volution de la culture du rĂ©cepteur, ces conflits ont dĂ©bouchĂ©s sur des changements de partenaire au profit dâun nouvel Ă©metteur ayant un rĂŽle plus secondaire sur le marchĂ© et par lĂ mĂȘme, plus disposĂ© Ă accepter les nouvelles revendications du rĂ©cepteur. 41Quoiquâil en soit, les diverses recherches que nous avons citĂ©es aboutissent Ă la conclusion quâen rĂšgle gĂ©nĂ©rale, les entreprises ne consacrent pas assez de temps et dâefforts Ă bien connaĂźtre les caractĂ©ristiques et les objectifs de leur futur partenaire. 42Pour pallier cette insuffisance, Lasserre propose une dĂ©marche afin dâanalyser la compatibilitĂ© des motivations et des ressources du fournisseur et de lâacquĂ©reur. Il suggĂšre aussi une liste de questions permettant dâĂ©valuer la stratĂ©gie et les capacitĂ©s dâun Ă©ventuel partenaire Ă©tranger, tableaux et Ces Ă©lĂ©ments sont Ă prendre en compte tout au long du processus de nĂ©gociation. 6. LES DIFFĂRENTES TYPES DE CONTRATS DE TRANSFERT DE TECHNOLOGIE 5 Gonod P. âMatĂ©riaux pour de nouvelles politiques du transfert technologiqueâ in Kahn, 1977 43Le transfert de technologie est caractĂ©risĂ© par des relations contractuelles complexes et diffĂ©renciĂ©es. Le contrat, qui formalise lâaction future et les volontĂ©s des agents en jeu, est le cadre dans lequel sâinsĂšre le transfert de technologie. Lâanalyse des contrats peut ĂȘtre faite en examinant les clauses restrictives et leur impact sur le dĂ©veloppement de la sociĂ©tĂ© et du pays dâaccueil. Cette analyse, utile pour dĂ©terminer un cadre juridique prohibant ces clauses âabusivesâ est dans son ensemble trĂšs dĂ©fensive, puisquâelle ne sâintĂ©resse quâaux aspects nĂ©gatifs des clauses, sans observer le transfert de technologie en lui-mĂȘme5. 6 in Barkat, 1980 44Dâautres approches comparent les contacts directs entre experts, entre entreprises, stages, confĂ©rences et les contacts indirects, oĂč une entreprise du pays Ă©metteur transmet Ă des fournisseurs individuels des connaissances techniques par la crĂ©ation dâune filiale, dâune joint-venture, ou la vente dâun projet industriel. Cooper 19716 note que les rares informations disponibles indiquent que les transferts directs sont limitĂ©s. 45Nous prĂ©sentons ci-dessous la typologie dĂ©veloppĂ©e par Kahn 1977 et qui regroupe âles processus dâacquisition de la technologie autour de deux figures contractuelles principales dont lâhistoire et les techniques juridiques utilisĂ©es sont trĂšs diffĂ©rentesâ. Il sâagit dâune part des contrats dâinvestissement direct et contrats dĂ©rivĂ©s et dâautre part des contrats de vente de projets industriels, des biens dâĂ©quipement et contrats dĂ©rivĂ©s. LES CONTRATS DâINVESTISSEMENT DIRECT LE CONTRAT DâINVESTISSEMENT DIRECT PAR CRĂATION DE FILIALES 46Dans ce genre de contrat, lâinvestisseur Ă©tranger contrĂŽle Ă 100 % la filiale installĂ©e Ă lâĂ©tranger. Cette modalitĂ© de transfert est plutĂŽt un transfert de technologie entre la sociĂ©tĂ© mĂšre Ă©trangĂšre et sa filiale. Vis-Ă -vis du pays hĂŽte, les engagements de lâinvestisseur sâexpriment dans la rĂ©alisation de lâinvestissement lui-mĂȘme, la formation dâune main-dâoeuvre locale surtout de bas niveau, lâemploi de cadres locaux. Pour le pays de rĂ©ception, il faut souligner que le transfert de technologie est exclu. Comme la sociĂ©tĂ© mĂšre conserve un contrĂŽle total sur sa filiale, les transferts de connaissances ne font lâobjet dâaucune diffusion dans lâenvironnement local, sauf Ă©ventuellement dans le cas oĂč les salariĂ©s de cette filiale changent dâemploi et appliquent dans dâautres entreprises du pays, le savoir faire quâils ont acquis. TABLEAU ĂVALUATION PRĂALABLE DâUN PROJET DâASSOCIATION POUR UN TT TABLEAU QUESTIONS Ă SE POSER POUR ĂVALUER UN PARTENAIRE ĂTRANGER POTENTIEL DANS UN ACCORD DE TRANSFERT DE TECHNOLOGIE 7 Essentiellement dans les âparcs industrielsâ de Ciudad Juarez, Nuevo Laredo, Matamoros, Mexicali e ... 47Un bon exemple est celui des âmaquiladorasâ, ces centres manufacturiers appartenant Ă des entreprises amĂ©ricaines qui, dans le cadre dâun programme gouvernemental mexicain soutenu par le gouvernement US, le B P. Border Industrialization Program ont dĂ©localisĂ© une partie de leur production au Mexique7 pour profiter dâune main-dâoeuvre moins chĂšre. MalgrĂ© les plaintes de certains membres du congrĂšs US qui considĂšrent le B P. comme un âtueur dâemploisâ, ce programme a permis une stabilisation de la main dâoeuvre Ă la frontiĂšre et les infusions de technologie et de capitaux US ont fini par donner Ă la rĂ©gion frontaliĂšre une assise technologique lui permettant de gĂ©nĂ©rer son propre dĂ©veloppement. Schwartz, 1987. LE CONTRAT DâINVESTISSEMENT DIRECT PAR JOINT-VENTURES 48La joint-venture est une forme dâinvestissement direct des firmes multinationales. Câest un principal dĂ©rivĂ© de lâinvestissement direct qui correspond Ă des amĂ©nagements de ce dernier en raison de lâĂ©volution internationale. A noter que pour les pays en voie de dĂ©veloppement, ce nâest pas lâensemble de la technologie maĂźtrisĂ©e par le partenaire Ă©tranger qui est concernĂ©e, mais seulement les Ă©lĂ©ments mis au service de la joint-venture et dont les aspects particuliers sont dĂ©finis clairement par les accords entre les partenaires. âTout accord technique autre que celui dĂ©crit par les accords fera lâobjet de contrats nĂ©gociĂ©s entre le partenaire Ă©tranger et la joint-ventureâ Kahn, 1977. 8 DĂ©nomination des pays Ă©ligibles au Fonds europĂ©en de dĂ©veloppement et signifiant Afrique-CaraĂŻbes- ... 49Dans le cas de cette forme de sociĂ©tĂ©, comme nous lâavons dĂ©jĂ mentionnĂ©, le partenaire Ă©tranger est choisi en raison de ses capitaux, de sa compĂ©tence technique, de sa capacitĂ© Ă construire et Ă faire fonctionner la joint-venture ou de son aptitude Ă commercialiser le produit. Les joint-ventures se sont dĂ©veloppĂ©s depuis une vingtaine dâannĂ©es, Ă la fois dans les pays dĂ©veloppĂ©s Ă Ă©conomie de marchĂ©, dans les pays de lâEurope de lâEst dans le cadre de leurs politiques de libĂ©ration des Ă©changes, en Chine et dans les nouveaux pays industriels. Ils ont Ă©galement constituĂ© une rĂ©ponse Ă la baisse des investissements français en Afrique. De 1972 Ă 1988, 400 projets de sociĂ©tĂ©s mixtes furent signĂ©s dans les pays ACP8 par des industriels français. Certaines sociĂ©tĂ©s, malgrĂ© leur politique traditionnelle dâinvestissements Ă lâĂ©tranger basĂ©e sur la crĂ©ation de filiales contrĂŽlĂ©es Ă 100 %, furent contraintes dâopter pour ce mode de prĂ©sence Michelin en CorĂ©e et en ThaĂŻlande, IBM en Argentine et au BrĂ©silâŠ. 9 en anglais adventure 10 Source âLa joint ventureâ, MOCI, 25 janvier 88 50La joint venture implique une association avec un partenaire Ă©tranger et la mise en commun des moyens et des risques9. Câest un âmariageâ qui confĂšre un Ă©gal accĂšs aux dĂ©cisions ; le principe de la paritĂ© prĂ©valant sur la rĂšgle de la majoritĂ©10. Selon Harrigan 1985, lors de la crĂ©ation dâune sociĂ©tĂ© conjointe on nâaccorde pas assez dâattention Ă la question de savoir comment les relations entre les partenaires peuvent ĂȘtre organisĂ©es. En fait, la participation rĂ©elle du partenaire local dĂ©pend de la culture des dirigeants. Si lâentreprise dans le pays dâaccueil est dirigĂ©e par des financiers ou des commerciaux peu soucieux de dĂ©velopper des compĂ©tences technologiques, la joint venture risque de nâĂȘtre quâune âfiliale dĂ©guisĂ©eâ contrĂŽlĂ©e de fait par le partenaire Ă©tranger. Lâassouplissement dâune politique systĂ©matique de crĂ©ation de sociĂ©tĂ©s conjointes par exemple au Maroc Ă lâĂ©poque de la marocanisation provient de cette prise de conscience chez les responsables politiques quâune participation au capital nâest pas une condition suffisante Ă un transfert rĂ©el de technologie. 51Inversement, certains Ătats, qui dans des secteurs considĂ©rĂ©s comme stratĂ©giques, ont dĂ©cidĂ©s de dĂ©velopper une technologie nationale, ont prĂ©fĂ©rĂ© promouvoir une industrie Ă partir dâentreprises Ă capitaux intĂ©gralement nationaux. La fabrication de produits nationaux Ă partir dâune politique dâimitation des produits Ă©trangers Ă©tant difficilement concevable dans une sociĂ©tĂ© conjointe associant un industriel local et un producteur Ă©tranger Drouvot & Ruiz, 1989. 52Selon Harrigan 1986, la forte progression aux Ătats-Unis du nombre de joint-ventures des annĂ©es 1970, sâexplique par divers facteurs La dĂ©rĂšglementation Ă©conomique Des entreprises soucieuses dâaccĂ©der rapidement Ă un marchĂ© vont perturber le jeu concurrentiel en sâassociant avec des industriels prĂ©sents dans ce domaine dâactivitĂ©. Les changements technologiques rapides Les produits Ă haute technologie peuvent nĂ©cessiter une pĂ©nĂ©tration rapide des marchĂ©s, et les risques dâobsolescence et de copiage ne permettent pas toujours Ă une entreprise innovatrice de crĂ©er son propre rĂ©seau de distribution. Cette contrainte de temps justifie alors une association avec une firme qui contrĂŽle des circuits de vente. Par ailleurs, si lâinnovation technologique devient, dans de nombreux secteurs, lâavantage compĂ©titif clĂ©, les alĂ©as affĂ©rents aux activitĂ©s de recherche et des coĂ»ts trĂšs Ă©levĂ©s en recherche et dĂ©veloppement peuvent justifier une stratĂ©gie de coopĂ©ration avec un concurrent ou une sociĂ©tĂ© apportant une complĂ©mentaritĂ© technologique client, fournisseur, etc.. Les besoins en capital Dans les secteurs trĂšs capitalistiques, les investissements nĂ©cessaires pour rĂ©aliser des unitĂ©s de production peuvent ĂȘtre trĂšs importants pĂ©trochimie et les facteurs dâĂ©conomie dâĂ©chelle nĂ©cessitent que les sociĂ©tĂ©s de taille moyenne sâassocient dans des projets ayant une dimension suffisante pour garantir la rentabilitĂ© de lâinvestissement. Les barriĂšres institutionnelles Ă lâentrĂ©e Comme nous lâĂ©voquerons dans le cas des pays soucieux de promouvoir une industrie sur des bases nationales, la crĂ©ation de joint-ventures peut ĂȘtre une contrainte imposĂ©e par des gouvernements. Cette politique pouvant concerner un nombre plus ou moins important de secteurs industriels matĂ©riel militaire aux Ătats-Unis. Le cas particulier des industries en maturitĂ© sur des marchĂ©s en phase de maturitĂ©, les firmes concurrentes peuvent dĂ©cider de rĂ©aliser entre elles des sociĂ©tĂ©s mixtes afin de rĂ©duire en commun des capacitĂ©s de production excĂ©dentaires ou de revitaliser la structure industrielle par des investissements conjoints. Dans une perspective voisine, la raretĂ© accrue des ressources disponibles dans une industrie est un facteur incitatif Ă la mise en oeuvre de stratĂ©gies dâalliances. Celles-ci permettent dâĂ©viter les risques dâune concurrence ruineuse ou de garantir des sources dâapprovisionnement. 53LâĂ©numĂ©ration de ces divers facteurs, qui justifient le choix dâune stratĂ©gie conjointe, fait apparaĂźtre que cette option sâimpose en fonction de diffĂ©rentes contraintes contraintes liĂ©es Ă des insuffisances de capacitĂ©s et de ressources, contraintes externes issues de lâenvironnement concurrentiel ou institutionnel. Dans un secteur industriel donnĂ©, ces contraintes constituent des limites qui empĂȘchent le dĂ©veloppement dâune firme par lâemploi exclusif de ses propres moyens. Ainsi, une joint venture est-elle constituĂ©e lorsque des sociĂ©tĂ©s ne peuvent pas ou ne veulent pas atteindre seules des objectifs Ă©conomiques. LâincapacitĂ© peut provenir de difficultĂ©s financiĂšres, technologiques, commerciales ou institutionnelles. LA VENTE DE PROJETS INDUSTRIELS, DES BIENS DâĂQUIPEMENTS ET CONTRATS DĂRIVĂS. 54Le transfert de technologie se produit par lâintermĂ©diaire des diffĂ©rents accords passĂ©s sous forme de contrats entre lâĂ©metteur et le rĂ©cepteur. Weisz, 1985. LA CESSION DE LICENCE 11 Le brevet est le systĂšme lĂ©gal qui revient Ă accorder au propriĂ©taire dâune invention le droit exc ... 55Il faut dĂ©finir tout dâabord la notion de licence. Il sâagit âdâun contrat par lequel le concessionnaire obtient le droit de fabriquer et de vendre certains produits en utilisant des inventions, des procĂ©dĂ©s, des techniques et dâautres droits de propriĂ©tĂ© appartenant au titulaire de brevetsâ ONUDI, 197411. Le contrat de licence peut Ă©galement ĂȘtre accompagnĂ© de droits Ă lâutilisation de marques de fabrique ou de commerce, de dessins ou modĂšles industriels, du savoir-faire, de la formation technique ou dâautres Ă©lĂ©ments liĂ©s au transfert de technologie. LA VENTE DE PROJETS INDUSTRIELS 56La vente de projets industriels a connu une progression spectaculaire lorsque certains pays en voie de dĂ©veloppement ont bĂ©nĂ©ficiĂ©s de ressources financiĂšres importantes principalement les pays pĂ©troliers aprĂšs 1973. La prestation principale reste la conception et/ou la fourniture dâun ensemble industriel quâaccompagnent souvent des prestations accessoires telles que lâassistance technique, la formation, etc. Cette vente de projets industriels aux pays en voie de dĂ©veloppement se traduit sous deux formes principales LE CLĂ EN MAIN 57Il consiste en la livraison par le fournisseur dâune usine complĂšte prĂȘte Ă fonctionner et comprend aussi bien lâĂ©tude de gĂ©nie civil que lâagencement des locaux ou la fourniture et le montage du matĂ©riel. Le fonctionnement de lâensemble livrĂ© est garanti. Les avantages de ce type de contrat sont la possibilitĂ© de produire rapidement sans avoir Ă refaire seul toutes les Ă©tudes et tous les calculs dâingĂ©nierie et la cohĂ©rence du projet et lâexpĂ©rience du fournisseur de technologie garantie des dĂ©lais assez courts et un fonctionnement correct, sans que les Ă©ventuelles responsabilitĂ©s de mauvais fonctionnement soient partagĂ©es entre plusieurs fournisseurs. LE PRODUIT EN MAIN 12 Encore en 1985, la France Ă©tait le troisiĂšme exportateur mondial et le premier exportateur europĂ©e ... 58Face aux diffĂ©rentes contraintes liĂ©es au contrĂŽle de lâusine livrĂ©e clĂ© en main, lâidĂ©e sâest imposĂ©e de âcontrĂŽler non plus lâunitĂ© de production mais le produit finalâ Judet & Perrin, 1976. Les limites du clĂ© en main sont apparues assez vite le matĂ©riel livrĂ© ne garantit pas le maintien dâune production en quantitĂ© et qualitĂ© lors du dĂ©part des techniciens Ă©trangers et le fait dâaxer le contrat sur les moyens de production ne permet pas de profiter dâĂ©ventuels changements de technologie, sauf par une renĂ©gociation complexe et longue. Le produit en main, lui, apporte une garantie de rĂ©sultat la formation du personnel est prĂ©vue dĂšs le dĂ©part ainsi que la transmission du savoir-faire de production. Sâagissant des contrats de bĂątiments ou de travaux publics, la France a particuliĂšrement dĂ©veloppĂ© cette activitĂ© Ă une Ă©poque oĂč les pays du Tiers Monde Ă©taient encore solvable12 dĂ©cennie 1970. LES CONTRATS DĂRIVĂS LES CONTRATS DâINGĂNIERIE 59Ils concernent les fonctions allant de la conception et des Ă©tudes Ă la responsabilitĂ© de la construction et au contrĂŽle des Ă©quipements dâune installation technique ou industrielle. Ils concernent en fait la vente de services orientĂ©s vers les problĂšmes techniques. LES CONTRATS DE FORMATION 60Ils engagent lâentreprise Ă©trangĂšre Ă prendre en charge Ă titre principal la formation professionnelle des membres du personnel ouvriers et cadres de lâentreprise locale. Cela peut gĂ©nĂ©ralement sâopĂ©rer par une assistance pĂ©dagogique aux centres de formation propres Ă lâentreprise, ou en intervenant directement avec un programme spĂ©cifique et une Ă©quipe autonome. TABLEAU LES DIFFĂRENTS TYPES DE CONTRAT VERNA, 1989 LES CONTRATS DâORGANISATION ET DE GESTION 61Ils consistent Ă mettre en place une structure de gestion suivant lâorganisation qui est mise en place dĂ©finition des fonctions, des principaux postes de responsabilitĂ©, crĂ©ation dâĂ©quipes de travail. La gestion du transfert de technologie en elle-mĂȘme occupe une grande place dans ces contrats. LES CONTRATS DâASSISTANCE TECHNIQUE 62Ils accompagnent les contrats de âclĂ©s en mainsâ. âLes opĂ©rations dâassistance technique couvrent une gamme de fonctions allant de lâingĂ©nierie en tant quâactivitĂ© de conception, Ă la commercialisation du produit ou mĂȘme au service aprĂšs-venteâ Barkat, 1980. LES CONTRATS DE SOUS-TRAITANCE INTERNATIONALE 63Câest âle systĂšme par lequel lâentrepreneur substitue Ă sa production celle dâune autre firme situĂ©e dans un autre pays tenue de se conformer strictement aux spĂ©cifications Ă©conomiques et techniques Ă©tablies par lâentrepreneur qui, en outre, reste responsable du marketingâ Germidis, 1976. Il faut souligner que cette forme de transfert de technologie permet aux pays en voie de dĂ©veloppement de rĂ©soudre certains problĂšmes tels que le chĂŽmage, mais peut constituer un canal effectif dâacquisition technologique. Cette pratique peut aussi mener les Ă©conomies des pays en voie de dĂ©veloppement Ă un dĂ©veloppement orientĂ© vers lâextĂ©rieur en crĂ©ant notamment des activitĂ©s dans des zones franches. LA COMPENSATION INDUSTRIELLE OU RACHAT13 13 en anglais buy back 64âOn conclut des accords de rachat lorsque lâexportateur vend une technologie ou une usine âclefs en mainâ dont le paiement sera en partie effectuĂ© par les produits fabriquĂ©s Ă lâaide des moyens de production vendus, le complĂ©ment pouvant se faire par transferts de fonds ou par fournitures dâautres produitsâ Paillard, 1986. Ces formules de coopĂ©ration industrielle permettent au client dâautofinancer son projet, dâaccĂ©der Ă une technologie rĂ©cente et de sâappuyer sur le concours de son fournisseur pour la commercialisation Ă lâĂ©tranger de la production de ces Ă©quipements. Pour le fournisseur, ces contrats doivent prĂ©voir de façon prĂ©cise les conditions de reprise des produits montant, nature, dĂ©laisâŠ, tĂąche dâautant plus difficile quâil existe toujours un dĂ©lais plus ou moins long entre la date de signature du contrat et le dĂ©marrage des opĂ©rations de rachat de la production. Compte tenu de la pĂ©nurie de devises qui caractĂ©risent aujourdâhui les pays de lâEurope de lâEst, il est probable que ce type de contrat, ainsi que celui de sous-traitance internationale connaissent une plus grande diffusion dans le cadre de lâouverture de ces Ă©conomies Sinet, 1989. LES TYPES DE CONTRAT DU TRANSFERT DE TECHNOLOGIE AU BRĂSIL 65Il est intĂ©ressant, Ă titre dâexemple, dâindiquer les catĂ©gories dĂ©finies par lâInstitut National de la PropriĂ©tĂ© Industrielle du BrĂ©sil INPI, pour classer les diffĂ©rents modes de transferts. Tout contrat nĂ©gociĂ© entre un partenaire Ă©tranger et un partenaire brĂ©silien doit sâinscrire dans les catĂ©gories contractuelles de lâActe Normatif nl5 du 11 septembre 1975. Cinq types de contrat sont ainsi dĂ©gagĂ©s. Contrat LEP - Licence pour lâExploitation des brevets Il a pour but dâautoriser lâexploitation effective, par un tiers, de lâobjet du brevet, il est rĂ©guliĂšrement dĂ©posĂ©e ou accordĂ©e dans le pays, par le droit de propriĂ©tĂ© industrielle. Contrat FTI - Fourniture de Technologie Industrielle Il a pour but lâacquisition de connaissances et techniques non soutenues par des droits de propriĂ©tĂ© industrielle14 dĂ©posĂ©s ou accordĂ©s dans le pays, et qui devront ĂȘtre appliquĂ©es dans la production de bien de consommations ou de composants en gĂ©nĂ©ral contrat de know-how. Contrat LUM - Licence pour lâUtilisation dâune Marque Il est destinĂ© Ă autoriser spĂ©cifiquement, lâemploi effectif, par des tiers, dâune marque ou publicitĂ© rĂ©guliĂšrement dĂ©posĂ©e ou enregistrĂ©e au pays, constituant un droit de propriĂ©tĂ© industrielle. Contrat CTI - CoopĂ©ration Technico-Industrielle Il a pour but lâacquisition de connaissances, de techniques et des services nĂ©cessaires Ă la fabrication dâunitĂ©s et sous-unitĂ©s industrielles de machines, dâĂ©quipements, et leurs composantes et dâautres biens dâĂ©quipement sur commande contrat de know-how. Contrat STE - Service Technique SpĂ©cialisĂ© Il a pour but la planification, la programmation et lâĂ©laboration dâĂ©tudes et projets, de mĂȘme que lâexĂ©cution et la prestation de services de type spĂ©cialisĂ©, dont a besoin le systĂšme production du pays. 66Le premier type de contrat LEP - Licence pour exploitation des Brevets, câest-Ă -dire le droit dâusage de la technologie couverte par un droit de propriĂ©tĂ©, comprend ce qui est rĂ©ellement transfĂ©rĂ©. Lâacte juridique de la concession de know-how, prĂ©sentĂ© dans le deuxiĂšme contrat FTI - Fourniture de Technologie Industrielle et dans le troisiĂšme contrat CTI - CoopĂ©ration Technico-Industrielle, ne consiste pas en un transfert de propriĂ©tĂ©, le seul droit transmis Ă©tant le droit dâexploitation. Siemsen, 1988.
gYtrUz. o2kip0l77f.pages.dev/53o2kip0l77f.pages.dev/155o2kip0l77f.pages.dev/110o2kip0l77f.pages.dev/728o2kip0l77f.pages.dev/247o2kip0l77f.pages.dev/476o2kip0l77f.pages.dev/958o2kip0l77f.pages.dev/450o2kip0l77f.pages.dev/970o2kip0l77f.pages.dev/816o2kip0l77f.pages.dev/907o2kip0l77f.pages.dev/742o2kip0l77f.pages.dev/762o2kip0l77f.pages.dev/219o2kip0l77f.pages.dev/371
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