malgrédes consommateurs en recherche constante de réassurance. et attachés à la présence de signes de qualité. Pour accompagner cette campagne d'information, le Centre d'Informations des Viandes (CIV) a ouvert un concours
Il me semble qu'une petite synthĂšse pour rĂ©tablir "la vĂ©ritĂ© sur le savon de Marseille" et ses congĂ©nĂšres serait utile. Pas forcĂ©ment ! Le fait qu'il soit blanc signifie simplement qu'il n'est pas Ă  base d'huile d'olive, puisque c'est cette huile qui donne le vert caractĂ©ristique. L'appellation de savon de Marseille » n’est pas une appellation d'origine contrĂŽlĂ©e, elle correspond seulement Ă  un procĂ©dĂ© de fabrication codifiĂ© garantissant une teneur minimale d'acides gras dans le produit fini. D'autres matiĂšres grasses que l'huile d'olive peuvent ĂȘtre utilisĂ©es dans ce procĂ©dĂ©, y compris du suif, d'origine animale. La mĂ©thode traditionnelle demande cependant que les huiles utilisĂ©es soient d'origine vĂ©gĂ©tale. Historiquement, une teneur de 72 % en masse d’acides gras Ă©tait garantie dans le savon de Marseille traditionnel, uniquement prĂ©parĂ© Ă  partir d'huile d'olive. Le choix n'est pas illimitĂ© car l'huile doit bien supporter la chaleur le savon de Marseille est fait par une saponification Ă  chaud, voir plus bas pour les dĂ©tails. D'ailleurs, le savon blanc est plus utilisĂ© pour le linge car sa couleur est neutre. Vous pouvez trouver du savon de Marseille blanc sans huile de palme chez Marius Fabre. L'Ă©tiquetage doit donc indiquer les ingrĂ©dients ou les composants finaux, mĂȘme Ă  l'Ă©tat de traces sans le sel si la saponification est Ă  froid. Par exemple, la liste INCI d’un savon de Marseille artisanal fait uniquement avec de l'huile d'olive serait Sodium olivate, Aqua, Glycerin, Sodium Chloride, Sodium hydroxide. S'il est fait, comme souvent, Ă  partir d'olive et de coprah, il y aura Sodium cocoate avant ou aprĂšs sodium olivate selon s'il y a plus d'huile de coprah ou d'olive. Tout autre type d'ingrĂ©dient en dehors des huiles saponifiĂ©es, de la glycĂ©rine, de l'eau et sel est un ajout, qui peut avoir pour but une meilleure hydratation, un parfum, une couleur,... Cela peut aussi ĂȘtre un ingrĂ©dient sain et naturel huile de jojoba, de coco, d'argan.... Pour savoir a quoi correspond un code INCI, tapez le dans un moteur de recherche et vous aurez vite la rĂ©ponse !Quels sont les ingrĂ©dients Ă  Ă©viter dans un savon? Il faut diffĂ©rencier 2 raisons pour Ă©viter un produit dans un savon. La premiĂšre raison, parce que le produit est nocif pour la santĂ©. La seconde, c'est parce qu'il va Ă  l'encontre de vos valeurs Ă©cologie, bien ĂȘtre animal...ToxicitĂ© Les substances toxiques prĂ©sentes dans les cosmĂ©tiques peuvent induire bien des maux, allant de la simple irritation au cancer en passant par une baisse de la fertilitĂ©, des allergies, des troubles neurocomportementaux...Cela ne concerne pas seulement les savons mais l'ensemble des produits cosmĂ©tiques. Les effets sont a diffĂ©rencier selon les utilisateurs une substance n'aura pas nĂ©cessairement le mĂȘme impact / la mĂȘme gravitĂ© sur un bĂ©bĂ© que sur un adulte, ou encore une femme enceinte.D'aprĂšs Rita Stiens l'auteure de La vĂ©ritĂ© sur les cosmĂ©tiques 2001 et crĂ©atrice du site Ă©ponyme dans un article de La ruche qui dit oui sur "les sales dessous du savon Ă  la chaine", "les substances problĂ©matiques dans les savons peuvent ĂȘtre l’EDTA Ă©thylĂšne-diamino-tĂ©tra-acĂ©tate, les colorants azoĂŻques pigments colorĂ©s fabriquĂ©s chimiquement Ă  l’origine de nombreuses allergies, les CI1 quelque chose, certains Ă©tant mĂȘme jugĂ©s cancĂ©rigĂšnes, les conservateurs suspects du genre parabĂšnes, mais aussi les tensioactifs durs Ă©thoxylĂ©s, fabriquĂ©s Ă  partir d’un gaz trĂšs rĂ©actif, extrĂȘmement toxique, cancĂ©rigĂšne et mutagĂšne l’oxyde d’éthylĂšne". A cela on peut rajouter entre autres le cousin de l'EDTA, le tetrasodium Ă©tidronate. Quelques outils permettent de s'y retrouver uniquement sur la toxicitĂ©L'application Quelcosmetic de Que choisir, Ă  tĂ©lĂ©charger sur votre smartphone pour scanner les produits en magasin c'est le Yuka du cosmĂ©tiqueL'application INCI beauty, sur le mĂȘme principeLes comparatifs d'ingrĂ©dients indĂ©sirables dans les cosmĂ©tiques sur le site de Que choisir ici le comparatif pour les pains de savonsLa liste des produits identifiĂ©s comme des perturbateurs endocriniens par la rĂšglementation europĂ©enne ou en cours d'Ă©valuation - Ce site comporte la mention "effet santĂ©" ou "effet environnementaux" pour les de valeurs Vous pouvez refuser d'utiliser un produit c'est du "boycott" parce qu'il est fabriquĂ© avec des ingrĂ©dients ou dans des conditions que vous dĂ©sapprouvez. Par exemple, il pollue, ou il ne respecte pas le bien ĂȘtre animal, ou les droits deux principaux ingrĂ©dients du savon sujet Ă  controverse sont l'huile de palme et les graisses animales. Le sujet de l'huile de palme est abordĂ© plus haut, attardons nous donc un instant sur les graisses animales suif. Elles sont en gĂ©nĂ©ral mentionnĂ©e dans les cosmĂ©tiques sous les noms de "tallowates" ou "lardate", mais il faut aussi savoir que l'acide stĂ©arique INCI = Stearic acid est trĂšs souvent d'origine animale, mĂȘme si on le retrouve aussi dans le karitĂ©, le cacao, le colza, la palme, et autres. L'acide stĂ©arique est un acide gras saturĂ© c'est un acide gras qui fond Ă  plus haute tempĂ©rature qu'un AG insaturĂ©, pour lui c'est 69,3°C et cela fait de lui une substance trĂšs intĂ©ressante pour Ă©paissir et durcir les prĂ©ciser que, dans l'absolu, le fait de refuser d'utiliser des sous produits animaux dans un savon n'a de sens que si... vous ĂȘtes vĂ©gĂ©tarien ou vĂ©gan ou que vous apportez une attention particuliĂšre Ă  la provenance de votre viande label, conditions d'Ă©levage, mode d'agriculture....Je m'explique Si vous ĂȘtes vĂ©gĂ©tarien ou vegan, vous n'utilisez pas ou presque de produits animaux. Donc en utiliser dans les cosmĂ©tiques irait Ă  l'encontre de votre philosophie. Mais si vous mangez de la viande, vous devez savoir que votre steak vient d'un animal qui n'est pas composĂ© que de muscles la viande mais aussi de peau, de gras, d'os, etc. AprĂšs avoir abattu l'animal et en avoir retirĂ© les parties comestibles, on se retrouve avec tout ce que l'on ne peut pas manger. Cela reprĂ©sente environ 33% de la masse de la carcasse soit 1/3, dont 11% de gras. Or l'un des principes de l'Ă©cologie c'est de ne pas gaspiller, donc de valoriser toutes les parties de ce qu'on utilise, y compris d'une vache. La graisse animale le suif est riche en acides gras saturĂ©s notamment en acide stĂ©arique et est toute indiquĂ©e pour la fabrication de cosmĂ©tiques et notamment de savon. Elle n'est pas du tout nocive pour la santĂ© dans un cosmĂ©tique, au contraire, l'acide stĂ©arique est mĂȘme artificiellement rajoutĂ© dans pas mal de cosmĂ©tiques pour ses propriĂ©tĂ©s fonctionnelles et revanche, l'origine des suifs utilisĂ©s en industrie cosmĂ©tique n'est pas communiquĂ©e ou labellisĂ©e. Donc si vous ĂȘtes mangeur de viande avec des critĂšres particuliers label rouge, bio, Ă©levage local, agriculture extensive, etc eh bien lĂ ... aucun moyen de savoir si le suif de votre savon vient d'une filiĂšre durable ou sort des abattoirs de Bigard leader français de la viande de bƓuf, achĂšte plus de la moitiĂ© de la production française. Par contre si vous achetez des steak Charal au supermarchĂ©, vous pouvez tout aussi bien vous laver / faire votre lessive avec des savons fabriquĂ©s a partir de suif de Bigard puisque c'est le mĂȘme producteur. A ces considĂ©rations environnementales viennent souvent s'ajouter des problĂ©matiques Ă©thiques. Les gros industriels n'ont pas la rĂ©putation d'ĂȘtre particuliĂšrement philanthropes et sont souvent accusĂ©s de causer du tord Ă  des gens et / ou de "magouiller", que ce soit Ă  l'Ă©tranger ou en France exemple de Bigard, ou de l'huile de Palme plus haut. Maintenant il me semble important de prĂ©ciser que d'autres ingrĂ©dients n'ont pas si mauvaise rĂ©putation, mais peuvent pour autant poser des problĂšmes d'Ă©thiques et d'Ă©cologie. L'huile de coco et de coprah par exemple, qui, si elles ne sont pas issues d'une filiĂšre certifiĂ©e, peut poser les mĂȘmes problĂšmes que l'huile de Palme. Alors qu'elle a carrĂ©ment le vent en poupe et qu'on peut lire plĂ©thore d'articles a propos de ses bienfaits, il est important de ne pas perdre de vue qu'une consommation massive de n'importe quelle ressource entraine Ă  coup sĂ»r des dĂ©rives Ă©thiques et Ă©cologiques. Pour le point de vue vĂ©gan, le ramassage des noix de cocos fait parfois / souvent intervenir des singes dressĂ©s Ă  cet effet macaques a queue de cochons, une espĂšce protĂ©gĂ©e.De plus la purification de l'huile de Coprah fait utilise beaucoup de produits chimiques souvent toxiques. Pour en savoir plus sur les dessous de l'huile de coco et la diffĂ©rence coprah / coco vous pouvez aller Ă©couter / lire les articles et podcasts suivants Podcast Capital ce qui se cache derriĂšre l'huile de coco, le nouvel Ă©lixir de beautĂ©Sauvonslaforet Huile de coco - une mauvaise alternative Ă  l’huile de palmeRendez-vous Ă  la ferme L'huile de coco ... un produit pas vraiment Ă©coloLa noix de coco, quel impact environnemental ?Oui mais alors comment rester en accord avec ses valeurs ?En fin de compte, la rĂ©elle solution Ă©cologique / Ă©thique est d'utiliser des produits locaux par locaux, c'est Ă  dire au moins des productions nationales ou EuropĂ©ennes, issus de pays oĂč le droit du travail est codifiĂ©, ce qui permet non seulement d’éviter des mĂ©thodes de culture douteuses, des conditions de travail inhumaines, et des milliers de kilomĂštres de transport Ă  travers le monde. Les principales huiles produites en France sont l’olive, le colza et le tournesol. Moindre mal, et parce que certains produits que l'on souhaite consommer n'existent pas en version "locale", on peut se tourner vers des filiĂšres certifiĂ©es avec des certifications reconnues fiablesMais il est important de conserver une certaine logique et par exemple, entre utiliser des graisses animales sortie des abattoirs francais ou de l'huile de palme malaisienne, ou encore de l'huile de coco produite sur la misĂšre des philippins qui ont ramassĂ© les noix, je trouve personnellement que le choix se la glycĂ©rine n'est elle pas souhaitable dans la lessive, si elle est naturelle et bonne pour la peau?Mieux vaut utiliser des savons sans glycĂ©rine pour la lessive, cat elle va encrasser votre machine Ă  laver. Les savons sans glycĂ©rine sont-ils plus naturels que les savons avec glycĂ©rine?Pas du tout. La glycĂ©rine est un produit de la rĂ©action de saponification, et se retrouve donc automatiquement dans un savon. Avec la mĂ©thode de saponification Ă  chaud, et lors de la fabrication industrielle, elle est retirĂ©e par rinçage. Elle est ensuite trĂšs bien valorisĂ©e dans les crĂšmes cosmĂ©tiques! Avec la saponification Ă  froid, elle est laissĂ©e dans le savon elle est bĂ©nĂ©fique pour la peau. Certains industriels utilisant des bondillons billes ou copaux de savons fabriquĂ©s de façon industrielle - voir plus bas peuvent rajouter de la glycĂ©rine ensuite dans leur savon pour l' savons artisanaux sont en gĂ©nĂ©ral plus naturels que les savons industriels mais la seule façon de le savoir est de regarder la liste des ingrĂ©dients voir plus haut "Comment savoir ce qui compose mon savon?" Pour bien comprendre ce qu'est un savon, la rĂ©action de saponification et la prĂ©sence de glycĂ©rine, voici quelques dĂ©tails Qu'est-ce qu'un savon? Le site Cosmebio explique trĂšs bien ce qu'est un savon et les diffĂ©rents types de savon solides qui existent. Pour rĂ©sumer Le savon est, avec la glycĂ©rine, le produit d'une rĂ©action chimique saponification entre un corps gras huile d'olive, de coprah, de coco, de tournesol, graisses animales... etc et un alcalin fort la soude - hydroxyde de sodium - pour les savons solides et la potasse - hydroxyde de potassium - pour les savons liquides. Huile + soude ou potasse => Savon + glycĂ©rineSon pouvoir nettoyant vient du fait que c'est ce qu'on appelle un "tensioactif" et un "Ă©mulsifiant", c’est-Ă -dire qu'il est composĂ© de molĂ©cules capable de se lier d'un cotĂ© avec l’eau cotĂ© hydrophile et de l'autre avec le gras cotĂ© lipophile. L'eau et le gras sont normalement non miscibles versez de l'huile dans un verre d'eau et vous verrez si ca se mĂ©lange. Lors de l’utilisation, le cotĂ© lipophile va se lier aux saletĂ©s prĂ©sentes sur surface a nettoyer peau, linge, casserole
 alors que le cotĂ© hydrophile va restĂ© "attachĂ©" Ă  l'eau. Au moment du rinçage, l'eau va emporter le tout!Voici des petites vidĂ©os explicatives sur l'action d'un savon Animation sur l'action des molĂ©cules de savon ici ou alors carrĂ©ment la cĂ©lĂšbre et gĂ©niale Ă©mission "C'est pas sorcier" Comment le savon lave-t-il?Les diffĂ©rentes saponifications La saponification Ă  chaudC'est la mĂ©thode utilisĂ©e pour la production industrielle, ce qui lui donne si mauvaise rĂ©putation. Son avantage le plus connu est qu'elle permet un gain de temps considĂ©rable. Elle permet aussi de choisir quelle huile ne sera pas saponifiĂ©e, avec, si besoin, l'ajout d'huiles en fin de cuisson lorsque la rĂ©action chimique est terminĂ©e. Cela permet de ne pas soumettre ces huiles Ă  la soude et de conserver leurs Ă©ventuelles propriĂ©tĂ©s spĂ©cifiques jojoba, argan, etc..., car elles ne sont pas soumises Ă  l’action de la soude. Les huiles essentielles en particulier gardent beaucoup mieux leur parfum avec cette technique qu’avec la technique Ă  toute Ă©vidence, elle doit ĂȘtre pratiquĂ©e sur des huiles qui supportent bien la montĂ©e en tempĂ©rature coco, olive, et... palme, afin de ne pas les dĂ©tĂ©riorer avec la a toutefois un impact environnemental plus Ă©levĂ© que la saponification Ă  froid Ă  cause de la montĂ©e en tempĂ©rature et du rinçage effectuĂ© pour retirer l'excĂšs de plus et elle retire la glycĂ©rine du savon par le rinçage, ce qui est bien pour le linge mais un peu assĂ©chant pour la peau car la glycĂ©rine va grandement contribuer Ă  l'hydratation. Cette absence de glycĂ©rine est la principale raison pour laquelle le savon de marseille est souvent ressenti comme "dĂ©capant" et tiraille / assĂšche la peau. C'est la mĂ©thode utilisĂ©e pour fabriquer le savon de Marseille, dĂ©crite en dĂ©tail sur le site de Marius Fabre mĂ©thode dite du "Savon au chaudron". L'ingrĂ©dient "glycĂ©rine" apparait tout de mĂȘme sur les savons de Marseille authentiques car malgrĂ© le rinçage, elle peut ĂȘtre prĂ©sente sout forme de traces. Or la rĂ©glementation cosmĂ©tique impose que tout ingrĂ©dient, mĂȘme Ă  l'Ă©tat de trace, soit indiquĂ© dans la liste des ingrĂ©dientsPour la fabrication industrielle, la pate a savon est obtenue a partir de matiĂšres premiĂšres peu couteuses souvent de l'huile de palme et/ou des graisses animales et la pate a savon obtenue est sĂ©chĂ©e, dĂ©bitĂ©e en billes ou rĂąpĂ©e pour former ce qu'on appelle des "bondillons" souvent fabriquĂ©s en Asie. Ces bondillons sont ensuite achetĂ©s par d'autres fabricants, industriels ou artisans, qui vont y ajouter des ingrĂ©dients plus vendeurs comme du lait d'Ăąnesse, des huiles essentielles, du beurre de karitĂ©... ainsi que les colorants et parfums souhaitĂ©s, puis reformĂ©s ensuite en pains de savons. Attention, beaucoup de savons dits "artisanaux" sont semi-industriels, c'est Ă  dire qu'ils sont fabriquĂ©s a partir de bondillons. Comment les reconnaitre ? Regardez les ingrĂ©dients ! Si vous trouvez du sodium palmate Huile de palme saponifiĂ©e ou du sodium tallowate graisse de bƓuf saponifiĂ©e en grande quantitĂ©, vous pouvez ĂȘtre sĂ»r qu’il s’agit de savons fabriquĂ©s Ă  partir de bondillons. La saponification Ă  froidLa saponification a froid prends du temps environ 1 mois car le processus n'est pas accĂ©lĂ©rĂ© par la chaleur et doit donc se faire naturellement. Ce n'est pas un procĂ©dĂ© industrialisable. Elle est pratiquĂ©e en excĂšs d'huile pour obtenir des savons surgras on met intentionnellement l'huile en excĂšs, afin qu'elle ne soit pas saponifiĂ©e en totalitĂ© et qu'il en reste dans le produit final pour amĂ©liorer encore l'hydratation de la peau. Les huiles supplĂ©mentaires peuvent aussi ĂȘtre ajoutĂ©es aprĂšs la saponification. Le savon conserve toute sa glycĂ©rine, qui renforce le pouvoir hydratant du produit. Cette mĂ©thode est dĂ©taillĂ©e sur le site de Louise Ă©moi. Laquelle est la meilleure ?Les deux mĂ©thodes ont leurs avantages et inconvĂ©nients selon les utilisations. La saponification Ă  froid permet naturellement une meilleure hydratation de la peau, mais n'est pas trĂšs adaptĂ©e pour le linge car elle contient naturellement de la glycĂ©rine qui peut venir encrasser la machine Ă  laver. Par ailleurs, les savons saponifiĂ©s a froid sont beaucoup plus chers. Pour le linge mieux vaut donc une saponification a chaud type savon de Marseille ou savon d'Alep, ou savon noir car la glycĂ©rine n'est pas souhaitable dans les machines. D'un point de vue technologique, les bondillons de savon malaisiens feraient tout Ă  fait l'affaire pour fabriquer une lessive!Quel est le savon le plus adaptĂ© Ă  la fabrication d'une lessive maison? Pour fabriquer une lessive Ă  base de savon, le mieux est de choisir un savon sans glycĂ©rine pour prĂ©server votre machine Ă  laver et sans produits toxiques car ceux-ci pourraient se retrouver sur votre linge et donc sur votre peau. Mieux vaut donc utiliser des savons issus du processus de saponification a chaud ayant Ă©tĂ© rincĂ©s, et contrĂŽler la liste des ingrĂ©dients pour vĂ©rifier l'absence de molĂ©cules votre linge, la nature des huiles utilisĂ©es pour la fabrication du savon ne va pas autant importer que pour votre peau alors pas la peine de prendre de savons enrichis en huile d'argan, de jojoba, ou paillettes d'or. Contentez vous d'un savon simple, naturel, et donc les ingrĂ©dients correspondent Ă  vos valeurs. Si vous avez d'autres questions ou des commentaires, que vous voulez apporter une prĂ©cision ou signaler une erreur, n'hĂ©sitez pas a laisser un commentaire !
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Cest plutĂŽt bien parti puisque, sans publicitĂ©, sur nos deux premiĂšres saisons, nous n’avions pas de quoi satisfaire toute la demande. Le couple a Nom BuigardPrĂ©nom EliseVotre personnage existe-t-il dans les livres NonSi oui, dans quelle maison Age 16 ansAnnĂ©e 6 Ăšme annĂ©eSigne Astrologique CapricorneDescription Physique minimum 2 lignes Elise est une fille mince. Elle est chatain aux yeux verts, elle est de grande taille et elle s'habille trĂšs du perso minimum 2 lignes Elle change de caractĂšre selon ses humeurs, elle peut etre une vrai peste mais aussi un vrai petit ange. QualitĂ©s du perso minimum 2 lignes Elle est extremement gĂ©nĂ©reuse quand elle veux, et sa dĂ©pend aussi avec qui et elle aime faire plaisirs aux gens qu'elle apprĂ©cis. Elle travaille bien, c'est une Ă©lĂšve du perso minimum 2 lignes Elle est rancuniĂšre avec certaines personnes et peut etre parfois hypocrite. C'est une eternelle insatisfaite et une grande passions du perso minimum 2 lignes Etant nĂ©e dans une famille de moldus, elle aime tout se qui s'y ratache. Elle aime la que le perso dĂ©teste minimum 2 lignes Les gens malhonnĂȘte et hypocrite et surtout la jalousie et elle dĂ©teste la viande, elle est prĂ©fĂ©rĂ© du perso Ă  Poudlard Le cours de favori Le familiale, vie, parlez de votre perso minimum 5 lignes Elise est nĂ©e dans une famille de moldus. Elle Ă  grandit dans une petite ville d'Angleterre avec ses parents et son petit frĂšre agĂ© de 10 ans, mais lui n'est pas un sorcier. Elle ne s'entend pas trĂšs bien avec ses parents et elle avait Ă©tĂ© trĂšs heureuse en apprenant qu'elle Ă©tait une sorciĂšre, car cela lui permettait de quitter sa maison et de dĂ©couvrir un nouveau monde, qui lui plairais surement mieux. Etant petite elle adorais tout se qui touchais au surnaturel et avait toujours rĂȘver de pouvoir faire comme dans les films et son rĂȘve s'Ă©tait rĂ©aliser. C'Ă©tait donc avec joie qu'elle entrais dans la merveilleuse Ă©cole de sorcellerie de HORS JEU Comment avez vous connu ce forum C'est une amie qui me l'a sur l'avatar keira knightleyVrai prĂ©nom EliseMotivations a etudier a Poudlard J'aime se qui touche au surnaturel et au fantastique et j'adore harry prĂ©fĂ©rĂ©es des livres de JK ROWLING Hermione, Ron et Dumbledore .Pensez vous etre souvent connectĂ© et disponible? Non trĂšs rarement mais je ferais de mon mieux. Fredse retrouve immergĂ© dans la vie quotidienne au Moyen Âge. La haute cour est exclusivement rĂ©servĂ©e aux gens du chĂąteau, les paysans n'y ont pas accĂšs. Dans le donjon, mĂȘme les escaliers sont Ă©tudiĂ©s pour se dĂ©fendre. S'ils sont Ă©troits et s'ils tournent Ă  droite, c'est pour empĂȘcher l'ennemi qui veut attaquer de se servir de – A – Agriculture et agriculteurs En bref
 L’agriculture est un domaine important pour la France qui emploie beaucoup de personnes. Le pays se situe parmi les premiers producteurs d’Europe. Les divers climats et sols de la France permettent d’avoir des productions diversifiĂ©es cĂ©rĂ©ales, Ă©levage, vignes
 L’agriculture se pratique de maniĂšre trĂšs diffĂ©rente selon les exploitants, chacun dĂ©veloppe son activitĂ© par des moyens divers agriculture biologique, conventionnelle, agro-tourisme
 AprĂšs un changement radical dans les 60 derniĂšres annĂ©es, les agriculteurs doivent faire face Ă  de nouveaux dĂ©fis aujourd’hui. Le changement climatique impacte beaucoup ce milieu. Il faudra pouvoir l’attĂ©nuer et s’y adapter, notamment par des pratiques plus vertueuses et par des modes de commercialisation diffĂ©rents, favorisant les produits locaux et de saison. — TĂ©lĂ©charger la bande dessinĂ©e introduisant le thĂšme — TĂ©lĂ©charger la fiche thĂšme — Pour les activitĂ©s Les cartes du thĂšme Les fiches activitĂ© A1 – Comment imaginez-vous une ferme et un agriculteur ?A1 – DĂ©fis et crĂ©ativitĂ©A2 – Comment vous reprĂ©sentez-vous l’agriculture ?A2 – DĂ©fis et crĂ©ativitĂ©A3 – Si vous Ă©tiez agriculteur, qu’est-ce que vous aimeriez produire ?A3 – DĂ©fis et crĂ©ativitĂ©A4 – Savez-vous ce que sont un Ă©levage et une culture ?A4 – DĂ©fis et crĂ©ativitĂ©A5 – Quels animaux trouve-t-on dans une ferme ?A5 – DĂ©fis et crĂ©ativitĂ©A6 – Quelles compĂ©tences sont nĂ©cessaires pour ĂȘtre agriculteur ?A6 – Rencontres et enquĂȘtesA7 – Et si vous alliez Ă  la rencontre d’un agriculteur ?A7 – Rencontres et enquĂȘtesA8 – Connaissez-vous les diffĂ©rents mĂ©tiers des filiĂšres agricoles et alimentaires ?A8 – SavoirsA9 – A votre avis, pourrait-on se passer des agriculteurs ?A9 – DĂ©fis et crĂ©ativitĂ©A10 – Si vous Ă©tiez agriculteur, choisiriez-vous l’agriculture conventionnelle, raisonnĂ©e ou biologique ?A10 – SavoirsA11 – Savez-vous ce que signifient les numĂ©ros que l’on peut lire sur les oeufs ?A11 – SavoirsA12 – Racontez-nous une histoire autour de l’agriculture !A12 – DĂ©fis et crĂ©ativitĂ©A13 – Quelle est l’actualitĂ© agricole de votre rĂ©gion ?A13 – DĂ©fis et crĂ©ativitĂ© — Pour aller plus loin Ressources pour l’animateur Ressources pour les enfants Agreste Statistiques agricolesVidĂ©o – C’est pas sorcier L’agriculture biologiqueAgriculture PaysanneLe p’tit LibĂ©RĂ©seau Civam dĂ©finition d’agriculture durableVikidia dĂ©finition d’agriculture intensiveOnisep Kit pĂ©dagogique “DĂ©couvrir le monde agricole” collĂšge/lycĂ©eAtlas de l’élevage herbivore en France, Editions Autrement. Extraits disponibles gratuitement sur informations sur les mĂ©tiers de d’agro alimentaire Description La chaine officielle de l'Ă©mission de France 3. C'est pas sorcier, le magazine de la dĂ©couverte et de la science. Fred et Jamy nous offrent un petit Ă©claircissement sur la viande que nous mangeons. Ils se sont rendus dans un Ă©levage afin de nous expliquer quelles races de viande bovine nous consommons et de quelle maniĂšre on En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies permettant d’amĂ©liorer le contenu de notre site, la rĂ©alisation de statistiques de visites, le choix de vos prĂ©fĂ©rences et/ou la gestion de votre compte utilisateur. En savoir plus Accepter Documentaires LA FILIÈRE DE LA VIANDE - VHS Ref. TU9437 Emission C'EST PAS SORCIER - VHS. Le magazine de la science et de la dĂ©couverte diffusĂ© sur France 3. À bord d'un camion laboratoire, Fred le reporter et Jamy le pĂ©dagogue voyagent vers des sites insolites pour expliquer le monde qui nous entoure la nature, l'Ă©cologie, la technologie, la vie de tous les jours... Fred et Jamy dĂ©cident d'observer de prĂšs la viande que nous mangeons. Ils se rendent dans un Ă©levage afin d'expliquer quelles races de viande bovine nous consommons et de quelle maniĂšre on les soigne et les nourrit. Par la suite, ils parcourent la filiĂšre de la viande, de l'abattoir jusqu'Ă  la distribution et s'attardent sur les contrĂŽles vĂ©tĂ©rinaires qui sont effectuĂ©s Ă  chacune de ces Ă©tapes. Qu'est-ce que la maladie de la vache folle? Pourquoi l'Union EuropĂ©enne a-t-elle levĂ© l'embargo sur la viande d'origine anglaise? De quelles informations le consommateur dispose-t-il quand il achĂšte de la viande? Que signifient les diffĂ©rents labels de qualitĂ© des poulets?... Intervenants Lesproduits vĂ©gĂ©taux ne pourront plus ĂȘtre Ă©tiquetĂ©s avec des noms liĂ©s Ă  la viande. Le texte Ă©tait trĂšs attendu par les filiĂšres animales. D’ici 5 Ă  10 ans, prĂšs de 60% des agriculteurs du territoire de Conques/Marcillac » seront en Ăąge de prendre leur retraite, ce qui reprĂ©sente plus de 312 exploitants. Parmi eux, 48% n’ont pas de succession connue Ă  ce jour. Face Ă  ce constat, les Jeunes Agriculteurs de Conques / Marcillac » ont dĂ©cidĂ© de regrouper autour d’eux l’ensemble des acteurs du territoire responsables professionnels, Ă©lus, acteurs Ă©conomiques afin de mettre en place des actions en faveur de la transmission et de l’installation d’agricultrices et d’agriculteurs et pour le maintien d’un milieu rural dynamique. Ensemble, les partenaires du projet ont dĂ©cidĂ© de mener une dĂ©marche de Charte Locale Transmission Installation. Celle-ci s’est dĂ©clinĂ©e par une premiĂšre Ă©tape de diagnostic de territoire orientĂ© en particulier sur la thĂ©matique du renouvellement des gĂ©nĂ©rations en agriculture mais Ă©galement sur celle de la dynamique rurale. A l’issu de cette Ă©tape, 5 axes de travaux prioritaires ont Ă©tĂ© identifiĂ©s et dĂ©finis aux travers d’objectifs prĂ©cis, qui ont ensuite Ă©tĂ© dĂ©clinĂ©s en propositions d’actions concrĂštes. Favoriser la crĂ©ation de valeur ajoutĂ©e au sein du territoire et des exploitations Agir sur le foncier agricole amĂ©nagement, lutte contre l’enfrichement Favoriser la transmission des exploitations Mettre en place des conditions favorables Ă  l’installation Promouvoir l’agriculture et le mĂ©tier d’agriculteur au sein du territoire Avec la signature de cette Charte Locale Transmission Installation Conques/Marcillac », les diffĂ©rents partenaires du projet s’engagent aux cĂŽtĂ©s des Jeunes Agriculteurs du territoire pour mettre en Ɠuvre, chacun Ă  son Ă©chelle, avec les moyens qui lui sont propres, des actions rĂ©pondant aux objectifs des 5 axes. Un plan d’action a Ă©tĂ© Ă©laborĂ© par les diffĂ©rents partenaires. Ce document n’est en aucun cas une liste exhaustive. Tout projet, rĂ©pondant aux objectifs fixĂ©s, pourra ĂȘtre proposĂ© et mis en Ɠuvre. LES DOCUMENTS A CONSULTER Diagnostic Charte Locale Transmission Vallon Mise Ă  jour SynthĂšse du diagnostic du territoire Charte Locale Transmission Installation Conques/Marcillac Guide pratique pour les Ă©lus Dossier de presse signature LA Signature officielle AprĂšs plusieurs annĂ©es de travaux et d’échanges, la rĂ©alisation d’un diagnostic de territoire, la dĂ©termination d’axes prioritaires de travail et l’élaboration d’un plan d’action, les Jeunes Agriculteurs de Conques/Marcillac » ont organisĂ© la signature officielle de la charte samedi 19 novembre Ă  Valady. La table ronde » Transmettre aujourd’hui, pour installer demain » Afin de sensibiliser les futurs cĂ©dants et l’ensemble des acteurs du territoire, une table ronde intitulĂ©e Transmettre aujourd’hui, pour Installer demain !» a Ă©tĂ© organisĂ©e. L’anticipation de la transmission, les conditions favorables Ă  l’installation et la transmission des savoir-faire sont quelques uns des thĂšmes qui ont Ă©tĂ© abordĂ©s par les 3 tĂ©moins de cette table ronde. Abel Bonnefous, ancien exploitant, JĂ©rĂŽme GarrotĂ©, agriculteur installĂ© hors cadre familial et SĂ©bastien Gisquet, jeune installĂ© en GAEC avec son pĂšre, ont pu tĂ©moigner en toute sincĂ©ritĂ© de leurs expĂ©riences respectives. Ce temps d’échange, a Ă©tĂ© ponctuĂ© par l’intervention de 3 comĂ©diens d’improvisation qui ont su avec humour et dĂ©calage, aborder toutes les questions, parfois difficiles, de la transmission des exploitations. C’est pas sorcier spĂ©cial transmission par jeunesagriculteursaveyron Speed-dating Installation_Transmission par jeunesagriculteursaveyron La fasse cachĂ©e de la transmission par jeunesagriculteursaveyron Les membres du comitĂ© de pilotage s’engagent Les signataires se sont engagĂ©s, chacun Ă  leur niveau avec les moyens qui leur sont propre, Ă  tout mettre en Ɠuvre pour le renouvellement des gĂ©nĂ©rations d’agriculteurs sur le territoire. Jean Claude Anglars, Anne Gaben Toutant et Jean Marie Lacombe, reprĂ©sentant respectivement le Conseil dĂ©partemental et la CommunautĂ© de commune, ont remerciĂ© les JA pour le travail de fond menĂ© et affirmĂ© leur entiĂšre mobilisation sur cette question. Ils ont Ă©galement exprimĂ© leur satisfaction de voir le pont crĂ©e entre agriculture et culture. Les richesses gastronomiques du territoire La matinĂ©e s’est conclue par un buffet, mettant Ă  l’honneur les produits de l’ensemble du territoire. Une maniĂšre gourmande de prĂ©senter la richesse de l’agriculture locale.
Cest pas sorcier -FILIERES DE LA VIANDE. Watch on. durée : 00:25:59. Fred et Jamy nous donnent quelques précisions sur la viande que nous mangeons. Ils sont allés dans une ferme pour nous expliquer quelles races de bétail nous
Dans le cadre de "Ça ne mange pas de pain !", L’émission radiophonique de la Mission AgrobiosciencesSteak options L’homme, l’animal et la viande en questions Sylvie Berthier En 2006, l’Ocha, l’Observatoire des Habitudes Alimentaires, organisait, Ă  Paris, un colloque sur le thĂšme L’homme, le mangeur, l’animal ». Durant deux jours, diffĂ©rents spĂ©cialistes, des anthropologues, des biologistes, des historiens, ont dĂ©cortiquĂ© l’évolution du lien intime qui s’est tissĂ© entre l’homme et l’animal, de la nuit des temps Ă  nos jours. Comme le rappelait alors Jean-Pierre Poulain, le sociologue de l’alimentation qui Ă©tait directeur scientifique de ce colloque Les relations entre l’homme et l’animal se sont dramatisĂ©es avec les crises alimentaires qui se succĂšdent depuis 10 ans. Et leur impact est d’autant plus important qu’elles s’inscrivent dans des transformations structurelles du rapport des hommes Ă  la nature et des mangeurs modernes Ă  leur alimentation. » Au cours de ce Colloque, GeneviĂšve Cazes-Valette Ă©tait intervenue pour prĂ©senter les rĂ©sultats de son Ă©tude sur les rapports hommes-animaux-viandes en France contemporaine. GeneviĂšve, vous ĂȘtes Docteur en anthropologie sociale et ethnologie, Professeur de Marketing Ă  l’Ecole SupĂ©rieure de Commerce de Toulouse. Et l’épouse d’un Ă©leveur, boucher halal... En quoi ce dernier statut a-t-il influencĂ© votre travail de recherche sur nos rapports Ă  l’alimentation et Ă  la viande plus particuliĂšrement ? GeneviĂšve Cazes-Valette. Clairement, en matiĂšre de recherche, je ne m’intĂ©resse qu’à ce qui me permet de mĂ©langer vie privĂ©e et vie professionnelle. Je veux du plaisir dans ma vie professionnelle. En ce moment, je travaille sur les sportifs de haut niveau, parce que mon fils est rugbyman de haut niveau. On entend dire rĂ©guliĂšrement que nous serons bientĂŽt vĂ©gĂ©tariens, que ce soit pour des raisons environnementales, de production de protĂ©ines, de bien-ĂȘtre animal... Est-ce que les rĂ©sultats de votre Ă©tude confirment cette tendance ? Peut-ĂȘtre serons-nous vĂ©gĂ©tariens dans plusieurs siĂšcles, si la tendance se poursuit, mais certainement pas Ă  court terme, en tout cas en France. Mes rĂ©sultats montrent que les Français adorent la viande. Ce sont des viandards ». Il n’y a que trĂšs peu de vĂ©ritables vĂ©gĂ©tariens 1,2 Ă  1,3 %. Beaucoup de gens m’ont dit qu’ils Ă©taient vĂ©gĂ©tariens alors que, en rĂ©alitĂ©, ils mangeaient du poisson sans le moindre scrupule, voire mĂȘme du jambon blanc ou du jambonneau. Pour eux, ce n’était pas de la viande. Ça m’étonnerait que cela Ă©volue beaucoup ou du moins trĂšs rapidement. Sauf interdiction. Mais, mĂȘme dans ce cas lĂ , il y aurait un important marchĂ© noir. Cependant, il y a une Ă©volution des reprĂ©sentations des animaux consommables, des espĂšces socialement mangeables, celles que vous dites ĂȘtre Ă  la bonne distance. Comment Ă©voluent les reprĂ©sentations du mangeur contemporain ? Quelles sont les grandes tendances par rapport aux espĂšces disponibles sur le marchĂ© ? L’évolution est conforme Ă  ce qu’ont travaillĂ© les anthropologues depuis trĂšs longtemps. On ne consomme pas les animaux trĂšs Ă©loignĂ©s de nous donc trop bizarres, ni ceux qui sont trop proches. Vous ne mangeriez pas votre chien, en France, il n’a pas le statut d’animal mangeable. Beaucoup de personnes considĂšrent d’ailleurs que les animaux de compagnie font partie de la famille. Donc, l’évolution principale, que l’on constate sur les 20-30 derniĂšres annĂ©es, concerne le cheval. Cette espĂšce n’est consommĂ©e que par seulement 35% des mĂ©nages français et de maniĂšre furtive. On ne prĂ©sente pas cette viande Ă  des invitĂ©s, de peur de passer pour un sauvage. On la mange au sein de la cellule familiale. Dans une moindre mesure, le lapin change aussi de statut. Il subit un peu, Ă  mon avis l’effet Bugs Bunny et la mode des lapins nains. Les gens mangent moins facilement du lapin. C’est Ă©galement du Ă  l’apparence de l’animal entier dĂ©pecĂ©. PrĂ©sentĂ© en dĂ©coupe, il passerait plus facilement. Il semble qu’on trouve de moins en moins d’animaux entiers dans les linĂ©aires et de plus en plus en dĂ©coupe. C’est une tendance trĂšs claire qui a Ă©tĂ© identifiĂ©e par NoĂ«lie Vialles. Cette antropologue parle de zoophages pour ceux qui acceptent de se reprĂ©senter l’animal qu’ils sont en train de manger et de sarcophages pour ceux qui prĂ©fĂšrent ne pas reconnaĂźtre l’animal. Je pense que cette tendance sarcophage est liĂ©e Ă  l’urbanisation, Ă  l’éloignement de l’élevage et de l’acte de tuerie... Les gens prĂ©fĂšrent ne pas avoir une tĂȘte de veau qui les regarde avec reproche du fond du plat. Un steak de dinde ou du jambon, ça fait moins animal. Vous dites aussi que la viande peut ĂȘtre un marqueur social. On ne mangerait pas les mĂȘmes viandes dans les catĂ©gories aisĂ©es et dans celles moins favorisĂ©es. Autrefois, manger de la viande Ă©tait un signe de classe dominante. Ce n’est plus le cas. Ce sont mĂȘme les classes dominantes qui sous-consomment la viande. Le marqueur social est inversĂ©. On mange davantage de viande quand on est dans des classes modestes ou moyennes. Simplement, parce qu’on fait du rattrapage. Finalement, cela corrobore le statut luxueux de la viande. Ça ne le fait pas tomber de son piĂ©destal. Simplement, les ouvriers ont d’abord cherchĂ© Ă  gagner leur bifteck, puis Ă  le dĂ©fendre. Aujourd’hui, heureusement, ils ont leur bifteck, et j’espĂšre que ça va durer. Vous avez Ă©galement Ă©crit, contrairement Ă  ce qu’on dit depuis toujours Dis moi ce que tu manges, je ne te dirai pas qui tu es ». C’est par rapport Ă  la question religieuse. Mon mari ayant tenu une boucherie halal, pendant longtemps, je peux tĂ©moigner que le fait de manger halal - donc des animaux tuĂ©s selon le rite sacrificiel musulman, puisqu’on sacrifie encore en France pour les Musulmans et les Juifs - ne veut pas forcĂ©ment dire qu’on est musulman. Et ne pas manger halal ne veut pas forcĂ©ment dire qu’on ne l’est pas non plus. Donc, attention aux raccourcis rapides. Parfois, on mange halal simplement parce que le boucher est dans le quartier et qu’il n’est pas cher. Et tous les musulmans ne s’astreignent plus Ă  manger halal, voire dans certains cas consomment tranquillement du porc sans que le ciel leur soit tombĂ© sur la tĂȘte. Pour terminer, les femmes se seraient longtemps comportĂ©es d’une certaine façon vis-Ă -vis de la viande et les hommes, d’une autre. Ils sembleraient qu’aujourd’hui ils se rejoignent en une sorte de troisiĂšme sexe... En effet, la littĂ©rature dĂ©crit trĂšs bien qu’il y a eu des viandes d’hommes, les rouges, et des viandes de femmes, les blanches. Partant de l’hypothĂšse que les hommes s’adoucissent et que les femmes s’endurcissent un peu, je me suis demandĂ©e si un troisiĂšme sexe » n’est pas en train d’émerger. Il s’agirait de personnes moins sexuellement marquĂ©es par les rĂŽles traditionnels assignĂ©s, et cela pourrait se lire dans leur maniĂšre de consommer la viande. Est-ce que les femmes dans mon style, avec une belle voix de mĂąle, mangent plus de viande rouge ? Est-ce que les hommes doux, non machos mangent plus de viandes blanches ? Eh bien oui. Il existe donc dans notre sociĂ©tĂ© des hommes trĂšs virils qui sont de gros mangeurs de viande rouge, des femmes trĂšs fĂ©minines qui sont de grosses mangeuses de viande blanche et, au milieu, des personnes qui ne sont pas dans des rĂŽles sexuĂ©s aussi marquĂ©s et dont les choix en termes de viande blanche ou rouge sont plus mitigĂ©s. Propos de table Discussion avec les chroniqueurs et les invitĂ©s Bertil Sylvander. Avez-vous notĂ© dans votre enquĂȘte que les consommateurs peuvent prendre en compte des facteurs plus Ă©thiques, plus environnementaux dans leurs choix ? Certains disent-ils, par exemple, manger moins de viande rouge parce que c’est mauvais pour l’environnement ? GeneviĂšve Cazes-Valette. Je ne me suis pas intĂ©ressĂ©e Ă  la question de l’environnement dans mon enquĂȘte qui Ă©tait dĂ©jĂ  Ă©norme. En revanche, je me suis intĂ©ressĂ©e au rapport Ă  l’animal. J’ai mesurĂ© le degrĂ© de compassion vis-Ă -vis des animaux en gĂ©nĂ©ral et l’acceptation de l’abattage alimentaire, et j’ai corrĂ©lĂ© les deux Ă  la consommation de viande. Le rĂ©sultat est fabuleusement paradoxal. Les classes sociales modestes sont beaucoup plus sensibles au mal-ĂȘtre animal et les classes dominantes assument totalement la domination de l’humain sur les espĂšces animales. En revanche, cela ne se concrĂ©tise absolument pas dans la consommation. C’est mĂȘme le contraire les classes modestes consomment plus souvent de la viande et plus tranquillement de la viande, que les classes aisĂ©es. Je pense qu’il y a un discours socialement correct qui consiste Ă  dire Oh, les pauvres bĂȘtes », mais quand on a le steak dans l’assiette... c’est bon. Lucie Gillot. Maryse Carraretto, vous ĂȘtes allĂ©e ces derniĂšres annĂ©es Ă  la rencontre de nombreux Ă©leveurs des PyrĂ©nĂ©es catalanes. Comment rĂ©agissez-vous Ă  ce que nous venons d’entendre au regard de ces rencontres ? Maryse Carraretto. Les Ă©leveurs que j’ai rencontrĂ©s sont trĂšs soucieux de leurs animaux tout au long de l’élevage, de leur naissance jusqu’à l’abattoir. Jusqu’au dernier moment, ils espĂšrent qu’ils seront abattus dans les meilleures conditions possibles. GeneviĂšve Cazes-Valette. Je peux tĂ©moigner de ce souci qu’a eu Ă©galement mon mari. Une vache sympa -il y en a une qui avait Ă©tĂ© baptisĂ©e Fayot, parce qu’elle n’arrĂȘtait pas de venir le caresser- peut gagner un an ou deux de vie. Ce n’est pas mal dans une vie de vache. "Viande le nouveau pĂ©chĂ© de chair ?". L’intĂ©grale de "Ça ne mange pas de pain ! ", juin 2009. >Lire sur le magazine Web de la Mission Agrobiosciences Viande, Y’a bon bactĂ©ries, revue de presse de la Mission Agrobiosciences, 8 novembre 2006 Conserves de viande, contrĂŽles efficaces ?, revue de presse de la Mission Agrobiosciences, janvier 2007 Serons-nous bientĂŽt obligĂ©s de nous priver de viande ?, le billet de la Mission Agrobiosciences, par Jean-Claude Flamant Manger au Moyen-Age Ă  tout seigneur, toute humeur. Chronique Sur le Pouce suivie d’un entretien avec GĂ©rard Garrigues, cuisinier, chef du MoaĂŻ. Dans le cadre de "ça ne mange pas de pain !" de dĂ©cembre 2008, "Manger, c’est pas sorcier, mais..." IntĂ©grale PDF Quel avenir pour l’omnivore de 2050 ? Serons-nous tous vĂ©gĂ©tariens ?Une interview de l’anthropologue Annie Hubert, rĂ©alisĂ©e lors de "ça ne mange pas de pain !" de dĂ©cembre 2007, Que mangerons-nous en 2050 ? IntĂ©grale PDF. L’industrialisation de la production des viandes. Les Actes des deuxiĂšmes Rencontres Agriculture, Alimentation & SociĂ©tĂ© de la SISQA. Un atelier animĂ© par Philippe Baralon. Cabinet Phylum, spĂ©cialisĂ© dans le conseil, la stratĂ©gie et l’organisation des filiĂšres alimentaires Retrouver aussi toutes nos publications sur le bien-ĂȘtre animal "Ça ne mange pas de pain !" anciennement le Plateau du J’Go est une Ă©mission mensuelle organisĂ©e par la Mission Agrobiosciences pour rĂ©-Ă©clairer les nouveaux enjeux Alimentation-SociĂ©tĂ©. EnregistrĂ©e dans le studio de Radio Mon PaĂŻs elle est diffusĂ©e sur ses ondes les 3Ăšme mardi 17h30-18h30 et mercredi 13h-14h de chaque mois. L’émission peut aussi ĂȘtre Ă©coutĂ©e par podcast Ă  ces mĂȘmes dates et heures. Pour En savoir plus.... A l’issue de chaque Ă©mission, le magazine Web de la Mission Agrobiosciences Ă©dite l’IntĂ©grale, une publication d’une dizaine de pages, tĂ©lĂ©chargeable gratuitement. Retrouvez Toutes les IntĂ©grales de "Ça ne mange pas de pain !" mais aussi toutes les chroniques et tables Ă  toutes les Publications Alimentation et SociĂ©tĂ© Des confĂ©rences-dĂ©bats, tables rondes, points de vue et analyses afin de mieux cerner les problĂ©matiques sociĂ©tales liĂ©es au devenir de l’alimentation. EditĂ©s par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences. AccĂ©der Ă  toutes les publications l’Alimentation en question dans "Ça ne mange pas de pain !" anciennement "Le Plateau du J’Go". Les actes de l’émission de la Mission Agrobiosciences sur l’actualitĂ© de Alimentation-SociĂ©tĂ© diffusĂ©e sur Radio Mon PaĂŻs les 3Ăšme mardi 17h30-18h30 et mercredi 13h-14h de chaque mois. Revues de presse et des livres, interviews et tables rondes avec des Ă©conomistes, des agronomes, des toxicologues, des historiens... mais aussi des producteurs et des cuisiniers. EditĂ©s par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences AccĂ©der Ă  toutes les publications Agriculture et SociĂ©tĂ© Des confĂ©rences-dĂ©bats, tables rondes, points de vue et analyses afin de mieux cerner les problĂ©matiques sociĂ©tales liĂ©es au devenir de l’agriculture. EditĂ©s par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences. AccĂ©der Ă  tous les Entretiens et Publications "OGM et ProgrĂšs en DĂ©bat" Des points de vue transdisciplinaires... pour contribuer au dĂ©bat dĂ©mocratique. EditĂ©s par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences. AccĂ©der Ă  toutes les publications Sur le bien-ĂȘtre animal et les relations entre l’homme et l’animal Pour mieux comprendre le sens du terme bien-ĂȘtre animal et dĂ©crypter les nouveaux enjeux des relations entre l’homme et l’animal. Avec les points de vue de Robert Dantzer, Jocelyne Porcher, François Lachapelle... EditĂ©s par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences AccĂ©der Ă  toutes les Publications "Sciences-SociĂ©tĂ©-DĂ©cision Publique"de la Conversation de Midi-PyrĂ©nĂ©es. Une expĂ©rience pilote d’échanges transdisciplinaires pour Ă©clairer et mieux raisonner, par l’échange, les situations de blocages Science et SociĂ©tĂ© » et contribuer Ă  l’éclairage de la dĂ©cision publique. EditĂ©s par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences. AccĂ©der Ă  toutes les Publications Science et LycĂ©ens. Les cahiers de l’UniversitĂ© des LycĂ©ens, moment de rencontres entre des chercheurs de haut niveau, des lycĂ©ens et leurs enseignants. Des publications pĂ©dagogiques, agrĂ©mentĂ©es d’images et de rĂ©fĂ©rences pour aller plus loin, qui retracent la confĂ©rence du chercheur et les questions des lycĂ©ens. EditĂ©s par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences AccĂ©der Ă  toutes les Publications L’agriculture et les bioĂ©nergies. Depuis 2005, nos articles, synthĂšses de dĂ©bats, revues de presse, sĂ©lections d’ouvrages et de dossiers concernant les biocarburants, les agromatĂ©riaux, la chimie verte ou encore l’épuisement des ressources fossiles... EditĂ©s par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences AccĂ©der Ă  toutes publications Histoires de... »- Histoire de plantes gui, luzerne, betterave.., de races animales, de produits foie gras, gariguette... pour dĂ©couvrir leur origine humaine et technique et donc mieux saisir ces objets. EditĂ©es par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences. AccĂ©der Ă  toutes les publications. Sur l’eau et ses enjeux. De la simple goutte perlant au robinet aux projets de grands barrages, d’irrigations en terres sĂšches... les turbulences scientifiques, techniques, mĂ©diatiques et politiques du prĂ©cieux liquide. EditĂ©s par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences. AccĂ©der Ă  toutes les publications Produits de terroir, appellations d’origine et indications gĂ©ographiques. Pour tout savoir de l’avenir de ces produits, saisir les enjeux et les marges de manoeuvre possibles dans le cadre de la globalisation des marchĂ©s et des nĂ©gociations au plan international. Mais aussi des repĂšres sur les diffĂ©rents labels et appellations existants. EditĂ©s par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences. AccĂ©der aux Carnets de Voyages de Jean-Claude Flamant. De Budapest Ă  Alger, en passant par la Turquie ou Saratov en Russie, le regard singulier d’un chercheur buissonnier en quĂȘte de sens. EditĂ©s par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences ACCEDER A LA TOTALITE DE LA REVUE DE PRESSE DE LA MISSION AGROBIOSCIENCES
: Viande et signes de qualitĂ©, c'est pas sorcier ! Fred, Jamy et Sabine vous informent sur les signes officiels de qualitĂ© qui certifient la qualitĂ© des viandes. Épisode 5 : dans cet Ă©pisode, les signes Appellation d'Origine ContrĂŽlĂ©e (AOC) et Appellation d'Origine ProtĂ©gĂ©e (AOP) sont Ă  l'honneur. Ils garantissent une origine et une tradition qui
SĂ©duisant des consommateurs sensibles au bien-ĂȘtre animal ou attentifs Ă  leur santĂ©, les "simili-carnĂ©s" ont conquis les supermarchĂ©s du monde entier. Puissant levier pour rĂ©duire l'impact de l'Ă©levage, certains experts nuancent toutefois ses bĂ©nĂ©fices nutritionnels et environnementaux. "Simili-viande", c'est-Ă -dire ? Il y a d'abord les substituts d'origine vĂ©gĂ©tale, les "steaks" Ă  partir de soja ou de tofu. Leurs recettes se sont perfectionnĂ©es au fil du temps, et certains ressemblent Ă  s'y mĂ©prendre Ă  du hachĂ© ou Ă  des aiguillettes de poulet. Les industriels tentent d'imiter le plus fidĂšlement possible la texture et la saveur de la viande, en dĂ©veloppant de nouveaux ingrĂ©dients de synthĂšse comme l'hĂšme, un dĂ©rivĂ© de l'hĂ©moglobine, qui vise Ă  recrĂ©er un goĂ»t "sanguin". En plus du visuel, l'emprunt de l'appellation "steak" pour ces produits 100% vĂ©gĂ©taux a suscitĂ© les foudres de la filiĂšre industrielle de la viande en France, lobbys et syndicats obtenant l'interdiction de cette dĂ©nomination, Ă  rebours de son autorisation europĂ©enne. Plus rĂ©cemment, une autre catĂ©gorie suscite l'intĂ©rĂȘt des gĂ©ants de l'agroalimentaire il s'agit des viandes dites de "laboratoire", obtenues par la culture de cellules animales, mais aussi de protĂ©ines microbiennes ou fongiques. Levier face Ă  l'urgence climatique À la croisĂ©e d'une tendance sociĂ©tale et des recommandations nutritionnelles, ces substituts permettent de rĂ©duire une consommation de viande que l'on sait excessive pour la santĂ© et la planĂšte, notamment dans les pays du Nord. DĂ©but avril, les experts climat de l'ONU Giec rappelaient que "le plus grand potentiel par transition viendrait du passage Ă  des rĂ©gimes tournĂ©s vers les protĂ©ines vĂ©gĂ©tales", qui rĂ©duirait l'impact colossal de l'Ă©levage. Remplacer 20% de la consommation mondiale de boeuf et d'agneau par des protĂ©ines microbiennes pourrait rĂ©duire de moitiĂ© la dĂ©forestation et les Ă©missions de CO2 liĂ©es Ă  l'agriculture d'ici 2050, estime une rĂ©cente Ă©tude publiĂ©e dans la revue Nature. Cela n'a pas Ă©chappĂ© aux industriels du secteur, qui mettent en avant l'image "verte" et saine de ces produits vĂ©gĂ©taux, Ă  en frĂŽler parfois le "greenwashing". Industrielle et hyper-transformĂ©e En effet, "vĂ©gĂ©tal" ne veut pas nĂ©cessairement dire "naturel", et le panel d'experts indĂ©pendants IPES-Food a rĂ©cemment pointĂ© dans un rapport le caractĂšre industriel et ultra-transformĂ© de ces substituts simili-carnĂ©s. Certains d'entre eux ont une haute teneur en sucre, en gras, avec des ajouts d'additifs, colorants et agents texturants pour donner une apparence similaire Ă  celle de la viande. Le potentiel du marchĂ© des simili-carnĂ©s aiguise par ailleurs l'appĂ©tit des gĂ©ants de la viande, comme JBS, Cargill, Tyson ou Unilever. En absorbant des jeunes pousses du secteur, ces multinationales renforcent leur "domination des systĂšmes alimentaires", pointent les experts d'IPES-Food, perpĂ©tuant "des rĂ©gimes standardisĂ©s Ă  base d'aliments transformĂ©s et des chaĂźnes d'approvisionnement industrielles qui nuisent aux populations et Ă  la planĂšte". Un marchĂ© juteux La banque Barclays estime que les substituts vĂ©gĂ©taux reprĂ©senteront 10% du marchĂ© mondial de la viande d'ici 2030 contre 1% aujourd'hui, soit 140 milliards de dollars. Plus gĂ©nĂ©ralement, le marchĂ© des simili-carnĂ©s grandit vite en Asie et aux États-Unis +42,1% d'ici 2030, selon le cabinet Grand View Research, ainsi qu'en France oĂč il affiche une progression Ă  deux chiffres. Il promet d'accĂ©lĂ©rer encore quand les viandes de laboratoire, dĂ©jĂ  vendues en IsraĂ«l ou Ă  Singapour, obtiendront le feu vert des autoritĂ©s. Son potentiel a aussi donnĂ© naissance Ă  une nouvelle lutte d'influence, avec d'un cĂŽtĂ© les filiĂšres viande, qui dĂ©fendent la consommation selon la formule "manger moins, mais mieux", et de l'autre les dĂ©fenseurs de l'agriculture cellulaire, qui mĂšnent en Europe une campagne contre l'Ă©levage baptisĂ©e "End the Slaughter Age" "Sortir de l'Ăšre de l'abattage" en français.
Moinsde viande mais de meilleure qualitĂ© . Choisir une viande de qualitĂ© est une question d’éthique. Chez Biocoop, notre viande (agneau, bƓuf, veau, porc, volaille) est 100 % bio et origine France ! Elle provient en majoritĂ© de 5 groupements de producteurs. La qualitĂ© passe par un cahier des charges plus exigeant que le rĂšglement bio europĂ©en : fermes 100 % bio en
Les circuits d’approvisionnement des villes et les acteurs Le secteur des marchĂ©s La problĂ©matique des marchĂ©s de gros Les circuits d’approvisionnement des villes et les acteurs Les produits vivriers circuits marchands et non-marchands L’organisation des circuits marchands indirects Le fonctionnement dans un environnement Ă©conomique risquĂ© des stratĂ©gies et des pratiques non concurrentielles Les acteurs des marchĂ©s grossistes et dĂ©taillants Les produits manufacturĂ©s et les denrĂ©es alimentaires de base riz, farine, sucre En distinguant produits vivriers et produits manufacturĂ©s, on prĂ©sentera dans cette partie le fonctionnement des circuits d’approvisionnement et les caractĂ©ristiques de leurs acteurs urbains les grossistes et les que les Ă©tudes sur le commerce des produits manufacturĂ©s restent extrĂȘmement rares, il existe une abondante littĂ©rature sur les systĂšmes de commercialisation des produits alimentaires, vivriers en particulier. C’est la raison pour laquelle on est limitĂ©, pour ces produits, Ă  faire le point sur les acquis de la soulignera, en particulier, le rĂŽle dĂ©terminant de la mainmise sociale sur l’information commerciale comme facteur-clĂ© de diffĂ©renciation dans l’organisa-tion et le fonctionnement des systĂšmes d’approvisionnement, et l’importance des pratiques non concurrentielles en tant que rĂ©ponses Ă©conomiques Ă  un environnement imparfait. Les produits vivriers circuits marchands et non-marchands L’auto-approvisionnement aujourd’hui en milieu urbain une rĂ©ponse Ă  la crise Les circuits marchands fournissent l’essentiel de l’approvisionnement urbain en produits vivriers L’approvisionnement des citadins des villes subsahariennes est assurĂ© conjointement par des circuits marchands et non-marchands. Parmi les premiers, on a coutume de distinguer les circuits directs dans lesquels le producteur vend directement au consommateur, et les circuits indirects, qui font intervenir un nombre plus ou moins grand d’intermĂ©diaires. Par circuits non-marchands, on fait rĂ©fĂ©rence aux diverses formes de l’auto-approvisionnement auto-production et Ă©changes intra-familiaux. L’auto-approvisionnement aujourd’hui en milieu urbain une rĂ©ponse Ă  la criseAu dĂ©but des annĂ©es 70, l’existence d’activitĂ©s agricoles dans les capitales africaines Ă©tait mise en relation par les gĂ©ographes avec le bas niveau d’urbanisation des pays et la faible capacitĂ© intĂ©gratrice de leurs centres urbains. Vingt ans plus tard, malgrĂ© la pression du foncier dans des mĂ©tropoles dĂ©passant parfois le million d’habitants, on constate non seulement la permanence d’activitĂ©s agricoles urbaines mais aussi leur dynamisme soutenu, en particulier dans le secteur du urbaine - entendue au sens large, Ă  la fois intra-urbaine et surtout pĂ©riurbaine - recouvre des situations trĂšs diffĂ©rentes du point de vue de l’approvisionnement alimentaire. Parmi les mĂ©nages pratiquant des activitĂ©s agricoles on ne connaĂźt pas la proportion de ceux qui assurent toute, ou l’essentiel de leur consommation avec leurs propres cultures auto-production, ni la proportion de ceux qui sont des acheteurs nets, leur production ne couvrant que trĂšs imparfaitement leurs besoins de base en grands produits sait, toutefois, que les activitĂ©s agricoles, qu’il s’agisse de parcelles cultivĂ©es Ă  proximitĂ© de la ville ou du retour au village de certains membres du groupe familial au chĂŽmage, reprĂ©sentent aujourd’hui non seulement une stratĂ©gie de rechange en matiĂšre de revenus mais parfois aussi un moyen de survie pour des mĂ©nages urbains durement touchĂ©s par la par consĂ©quent, dans ce contexte qu’il faut analyser aujourd’hui le rĂŽle des Ă©changes alimentaires intra-familiaux dans l’approvisionnement des citadins. Entre le village et la ville, depuis longtemps les produits alimentaires circulent dans les deux sens du village Ă  la ville Ă  la rĂ©colte, en sens contraire pendant la pĂ©riode de soudure et pendant les mauvaises annĂ©es».Le recours accru Ă  l’auto-approvisionnement, qu’il s’agisse des cultures urbaines ou pĂ©riurbaines ou des Ă©changes intra-familiaux, est attestĂ© par diffĂ©rentes sources et par nos propres interlocuteurs il apparaĂźt bien comme l’une des rĂ©ponses Ă  la dĂ©gradation des conditions de vie en milieu urbain. Les circuits marchands fournissent l’essentiel de l’approvisionnement urbain en produits vivriersSouples, efficaces, trĂšs structurĂ©s et surtout organisĂ©s, tels sont dĂ©crits les systĂšmes privĂ©s de commercialisation des produits vivriers ARDITI, 1975; CIRES, 1980; COUTY et BARRIS, 1977; YUNG, 1983. Ils ont fait la preuve de leur capacitĂ© d’assurer, sans heurt important, l’approvisionnement des grandes mĂ©tropoles, et cela mĂȘme dans les conditions les plus difficiles. Ils ont su s’adapter en permanence aux changements de la demande alimentaire urbaine et ont, en retour, provoquĂ© nombre de mutations dans les systĂšmes de production circuits commerciaux, loin d’ĂȘtre perçus comme un facteur d’appauvrissement du monde rural approche caractĂ©ristique de nombreux travaux des annĂ©es 70, sont plus souvent analysĂ©s aujourd’hui comme la principale sollicitation externe au dĂ©veloppement des permanence des circuits directsLa commercialisation directe du producteur au consommateur est un fait encore observĂ©e sur les marchĂ©s de toutes les villes rĂŽle et l’importance de ce circuit varient fortement selon les produits, les saisons culturales, les types de marchĂ©s urbains, et le niveau de dĂ©veloppement de la fonction commerciale dans le concerne prioritairement les produits maraĂźchers des cultures intra et pĂ©riurbaines, moins frĂ©quemment, les autres produits vivriers. Les zones d’approvisionnement sont rarement distantes de plus de trente kilomĂštres de la ville, et au-delĂ , la fonction commerciale prend gĂ©nĂ©ralement le relais, sauf situation exceptionnelle. Les ventes de produits vivriers en ville par les producteurs - ou plus gĂ©nĂ©ralement par les femmes de ceux-ci - s’effectuent principalement aprĂšs la rĂ©colte et sur les marchĂ©s de quartier, beaucoup plus rarement sur les marchĂ©s centraux. Elles ne se pratiquent d’ailleurs pas que sur les marchĂ©s, la vente de porte Ă  porte Ă©tant courante dans les quartiers pĂ©riphĂ©riques, proches des zones de apports par vendeur reprĂ©sentent nĂ©cessairement de trĂšs faibles quantitĂ©s, mais le volume global peut ĂȘtre significatif en 1988, Chaleard soulignait comme un fait marquant dans l’approvisionnement de BouakĂ© en manioc frais, l’importance des ventes directes rĂ©alisĂ©es par les femmes de planteurs plus du tiers, semble-t-il.Les circuits indirects un rĂŽle majeur dans l’approvisionnement urbainAlors que crises agricoles et crises alimentaires» CNRS, 1987 se succĂšdent dans la plupart des pays africains compromettant la sĂ©curitĂ© alimentaire des populations rurales, on constate que les circuits privĂ©s, considĂ©rĂ©s dans leur dynamique historique GUYER, 1991, ont montrĂ© leur capacitĂ© Ă  assurer sur le long terme et sans trop d’à-coups l’approvisionnement de villes Ă  la forte croissance dĂ©mographique LEPLAIDEUR et MOUSTIER, 1991.Il est vrai que cet approvisionnement est souvent rĂ©alisĂ© Ă  un coĂ»t Ă©levĂ©, et ce, tant en raison des contraintes s’exerçant sur les conditions de la production agricole qu’en raison de celles propres aux systĂšmes privĂ©s de commercialisation. La politique d’importations de biens de premiĂšre nĂ©cessitĂ© - en particulier de riz - a rĂ©pondu moins au souci des AutoritĂ©s de se prĂ©munir contre les risques de pĂ©nurie urbaine qu’à celui de garantir le maintien de la paix sociale en permettant de ravitailler Ă  prix modiques les segments les plus vulnĂ©rables des consommateurs urbains».Dans les pays sahĂ©liens, quand bien mĂȘme les Offices cĂ©rĂ©aliers ont Ă©tĂ© appuyĂ©s dans leurs activitĂ©s par des aides substantielles, leurs achats de cĂ©rĂ©ales locales n’ont jamais reprĂ©sentĂ© que de trĂšs faibles tonnages. L’essentiel des cĂ©rĂ©ales qu’ils ont fourni aux populations urbaines - et encore s’agissait-il de certaines catĂ©gories trĂšs minoritaires - a consistĂ© en maĂŻs, sorgho ou riz importĂ©s. En dĂ©finitive, les circuits privĂ©s de commercialisation ont assurĂ©, en quantitĂ© et en rĂ©gularitĂ©, l’approvisionnement de la trĂšs grande majoritĂ© des consommateurs des capitales sahĂ©liennes et ce, mĂȘme dans les pires maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les interventions autoritaires des Etats dans les circuits de commercialisation ont Ă©tĂ© plus efficaces pour faire disparaĂźtre les produits des Ă©tals que les sĂ©cheresses, les inondations ou les guerres l’approvisionnement de N’Djamena en cĂ©rĂ©ales n’a jamais cessĂ©, mĂȘme lorsque la guerre civile transforma la capitale en champ de bataille ARDITI, 1993. Nombreux sont les exemples de mĂ©tropoles dont les habitants ont survĂ©cu grĂące Ă  la facultĂ© des systĂšmes privĂ©s d’organiser des circuits parallĂšles d’approvisionnement qui ont permis de compenser, et surtout de supplĂ©er au rationnement alimentaire organisĂ© par les AutoritĂ©s Antananarivo, ou Conakry, par exemple.Ainsi, les circuits privĂ©s d’approvisionnement ont non seulement rĂ©ussi Ă  organiser des flux rĂ©guliers sur les villes en produits vivriers de base cĂ©rĂ©ales, tubercules, fĂ©culents qui composent encore une trĂšs grande part de l’alimentation urbaine domestique, mais ils ont su aussi s’ajuster aux changements de cette demande et rĂ©pondre Ă  celle de nouveaux secteurs tels que la restauration populaire, la fabrication de plats cuisinĂ©s, et les filiĂšres de transformation artisanales agroalimentaires on relĂšve, par exemple, le dĂ©veloppement remarquable des filiĂšres maraĂźchĂšres urbaines, pĂ©riurbaines et mĂȘme internationales, celui de la commercialisation de l’igname prĂ©coce comme variĂ©tĂ© de luxe», des circuits de commercialisation et de transformation du manioc pour la fabrication de l’attiĂ©kĂ©, et du sorgho germĂ© pour la fabrication de la biĂšre de mil. L’organisation des circuits marchands indirects Des fonctions commerciales spĂ©cifiques L’organisation des circuits marchands et mainmise sociale sur l’information commerciale Des fonctions commerciales spĂ©cifiquesEn amont de la chaĂźne de commercialisation, on n’observe pas d’intĂ©gration de la production par le cas existent, certes, de grands commerçants urbains mettant en valeur d’importantes exploitations agricoles Ă  l’aide d’une main-d’oeuvre salariĂ©e. Mais, dans ces exemples qui concernent d’ailleurs toujours les zones soudano-sahĂ©liennes, la finalitĂ© est presque toujours domestique l’approvisionnement du groupe familial et du vaste rĂ©seau de dĂ©pendants et secondairement commerciale ventes des excĂ©dents.La situation inverse est frĂ©quente. Ainsi des producteurs de zones mal desservies par les commerçants peuvent se grouper pour affrĂ©ter un vĂ©hicule, des planteurs Ă  la tĂȘte d’exploitations produisant plusieurs dizaines de tonnes de tubercules peuvent acheter un camion pour maĂźtriser les circuits de gros, etc. Ces tentatives, nombreuses, restent trĂšs Ă©pisodiques et se soldent souvent par des Ă©checs. Si l’activitĂ© de commercialisation devient rĂ©guliĂšre, c’est gĂ©nĂ©ralement parce que le producteur s’est spĂ©cialisĂ© dans le convoyage et la vente de ses rĂ©coltes et de celles d’autres exploitants, accĂ©dant de ce fait au statut de commerçant-exploitant».En aval, quand la distribution jusqu’au consommateur n’est pas organisĂ©e seulement par les dĂ©taillantes mais aussi par les artisans de la transformation agroalimentaire, meuniers, restaurateurs des gargotes, prĂ©paratrices des plats cuisinĂ©s, etc., le travail des dĂ©taillantes se spĂ©cialise. Par exemple, la redistribution intermarchĂ©s est assurĂ©e exclusivement par les des villes en produits vivriers est donc organisĂ© par des grossistes dont le mĂ©tier spĂ©cifique recouvre plusieurs opĂ©rations la prospection, l’achat, le groupage des produits, leur collecte, l’expĂ©dition, le transport et la mise sur les opĂ©rations peuvent ĂȘtre assurĂ©es par des agents diffĂ©rents, relativement spĂ©cialisĂ©s, ou par un seul et mĂȘme agent, seule la fonction transport Ă©tant alors remplie par un intervenant spĂ©cialisĂ©. L’organisation des circuits marchands et mainmise sociale sur l’information commercialeLa façon dont se rĂ©alise la mainmise sociale sur l’information commerciale est un Ă©lĂ©ment-clĂ© de diffĂ©renciation dans l’organisation des circuits d’ commerce Ă  moyenne et longue distance suppose en effet un rĂ©seau d’informations rassemblant des donnĂ©es sur la production, sur la demande quantitative et qualitative, et sur celui des routes. Comme le souligne Bredeloup 1989 Il ne suffit pas d’ĂȘtre prĂ©sent dans la chaĂźne de distribution pour avoir une connaissance prĂ©cise et actualisĂ©e de la situation. Chaque maillon dĂ©tient une information partielle et partiale. De façon Ă  maĂźtriser l’information, il convient de se dĂ©placer physiquement tout au long du circuit ou bien d’avoir intĂ©grĂ© dans son organisation des agents spĂ©cialisĂ©s».L’existence de rĂ©seaux anciens de commercialisation, les trajectoires migratoires des commerçants urbains, leurs relations avec leurs zones d’origine et leur type d’implantation dans le pays, leur essaimage dans des villes relais sur le plan national et international, expliquent le dĂ©veloppement de fonctions commerciales spĂ©cialisĂ©es dans certains circuits d’approvisionnement des villes, indĂ©pendamment du produit peut distinguer deux formes principales d’organisation des circuits d’approvisionnement dans le premier cas, l’agent principal de l’approvisionnement, le grossiste collecteur, est obligĂ© de se dĂ©placer lui-mĂȘme le long du circuit, assurant la plupart des opĂ©rations nĂ©cessaires Ă  la circulation du produit prospection, collecte, groupage, convoyage, mise sur le marchĂ© cette derniĂšre opĂ©ration Ă©tant parfois abrĂ©gĂ©e par les grossistes assis» sur le marchĂ© terminal de distribution. Ce grossiste est par consĂ©quent relativement spĂ©cialisĂ© dans un produit et une zone d’approvisionnement; dans le second cas, le grossiste collecteur est insĂ©rĂ© dans un rĂ©seau marchand qui, grĂące Ă  la circulation des flux d’information et des flux financiers entre ses membres permet, en dĂ©multipliant ces opĂ©rations dans l’espace et le temps, une maĂźtrise bien supĂ©rieure des risques et des contraintes inhĂ©rents au commerce des produits vivriers. La gamme de produits sur lesquels le grossiste intervient est alors beaucoup plus diversifiĂ©e au grĂ© des opportunitĂ©s commerciales la commercialisation des produits manufacturĂ©s et des denrĂ©es alimentaires de base riz, farine, sucre complĂšte celle des produits vivriers et reprĂ©sente souvent une composante du fret retour entre correspondants. Les systĂšmes d’approvisionnement des villes sont caractĂ©risĂ©s par la coexistence de diffĂ©rents types de circuits et de rĂ©seaux, sans que l’on puisse toujours saisir avec prĂ©cision leurs articulations dans le temps et dans l’espace, leurs relations exactes de concurrence, de complĂ©mentaritĂ© ou de dĂ©pendance versus domination. Le fonctionnement dans un environnement Ă©conomique risquĂ© des stratĂ©gies et des pratiques non concurrentiellesDans le commerce des produits vivriers, le niveau Ă©levĂ© d’atomisation des acteurs, la faiblesse relative des marges, compte tenu de la trĂšs forte dispersion de l’offre agricole et de l’importance du temps improductif, les volumes limitĂ©s traitĂ©s par la plupart des grossistes urbains, et le faible montant de capital nĂ©cessaire au dĂ©marrage dans ce type d’activitĂ©, ont souvent fait conclure Ă  l’existence d’un systĂšme ouvert fonctionnant de façon plutĂŽt concurrentielle» en dĂ©pit de certaines imperfections du marché».Les travaux de recherche actuels, en mettant l’accent sur l’analyse des stratĂ©gies commerciales et du comportement des acteurs, ouvrent de nouvelles perspectives dans la comprĂ©hension du fonctionnement des systĂšmes d’approvisionnement. Pour la plupart, elles relĂšvent l’importance des comportements anticoncurrentiels mis en oeuvre pour prĂ©venir les risques et l’instabilitĂ© des Ă©conomique du commerce des produits vivriers se caractĂ©rise par un niveau Ă©levĂ© de risques et d’incertitudes en amont, il s’agit des risques dus aux alĂ©as de la collecte compte tenu d’une offre agricole dispersĂ©e et irrĂ©guliĂšre, au manque d’information sur la disponibilitĂ© des produits, aux insuffisances de l’offre de transport, Ă  son irrĂ©gularitĂ© et Ă  son prix. En aval, les risques dĂ©coulent de la conjoncture du marchĂ©, de la concurrence permanente de nouveaux arrivants, des fluctuations des prix et de la demande sous l’effet de diffĂ©rents facteurs non prĂ©visibles. L’environnement institutionnel, quant Ă  lui, se caractĂ©rise par l’existence de pratiques rĂ©glementaires inadaptĂ©es et tatillonnes, de taxations abusives et frĂ©quemment arbitraires, etc. A ces diffĂ©rentes contraintes s’ajoutent celles propres aux commerçants - de capital, d’accĂšs au crĂ©dit -, pour ne citer que les deux plus contraintes affectent, par consĂ©quent, tous les commerçants, façonnent leurs comportements, orientent leurs choix et fixent leurs stratĂ©gies revĂȘtent des formes identiques, quels que soient les produits ou les types d’organisation des circuits collecteur indĂ©pendant ou insĂ©rĂ© dans un rĂ©seau marchand ce sont des pratiques d’achat et de vente basĂ©es sur des relations personnalisĂ©es pour fidĂ©liser Ă  la fois les vendeurs et les acheteurs, des contrats et des commandes anticipĂ©es pour rĂ©guler l’approvisionnement, des systĂšmes de crĂ©dit pour sĂ©curiser l’approvisionnement et garantir l’écoulement des marchandises, la constitution d’associations entre commerçants visant Ă  limiter la concurrence sur les marchĂ©s d’achat ou sur les marchĂ©s de vente, et Ă  restreindre l’accĂšs au crĂ©dit des outsiders», recherches menĂ©es par l’IRAT/CIRAD sur les filiĂšres maraĂźchĂšres en Afrique centrale sont particuliĂšrement intĂ©ressantes Ă  cet Ă©gard1. Dans ce secteur marquĂ© par une trĂšs grande variabilitĂ© des flux et des prix, on s’aperçoit que plus la mise de fonds initiale nĂ©cessaire est faible, plus facile est, thĂ©oriquement, l’entrĂ©e dans le commerce, et plus fortes sont les pratiques des acheteuses collectrices visant Ă  limiter la concurrence de façon Ă  garantir un niveau d’activitĂ© Ă  peu prĂšs rĂ©gulier. L’accĂšs sĂ©lectif des nouvelles venues aux rĂ©seaux de crĂ©dit est au coeur de ces une toute autre Ă©chelle, un certain nombre d’études anciennes SAUL, 1985; WILHELM, 1994 et plus rĂ©centes ARDITI, 1993 sur le commerce des cĂ©rĂ©ales en zone soudano-sahĂ©lienne soulignent, Ă  certains moments-clĂ©, le rĂŽle que jouent les pĂŽles d’accumulation reprĂ©sentĂ©s par les grands grossistes stockeurs hors marchĂ©s. Les Ă©tudes remettent en cause l’opinion gĂ©nĂ©ralement partagĂ©e depuis les rapports Berg de systĂšmes commerciaux dĂ©finitive, on remarque que les grossistes des marchĂ©s constituent des communautĂ©s dont l’accĂšs est relativement fermĂ©, soudĂ©es par de forts liens sociaux et ethniques dans lesquels la concurrence joue peu, ce qui permet la permanence et la stabilitĂ© de leurs prolifĂ©ration d’intermĂ©diaires occasionnels peut crĂ©er l’illusion de marchĂ©s vivriers ouverts»; en rĂ©alitĂ©, la durĂ©e de vie trĂšs limitĂ©e de leur commerce et les faillites rapides et frĂ©quentes qui les sanctionnent, montrent Ă  l’évidence que le jeu Ă©conomique reste le plus souvent dĂ©terminĂ© par le systĂšme social».On en voit les consĂ©quences sur le processus de formation des prix les grands marchĂ©s urbains sur lesquels s’exerce l’essentiel des activitĂ©s de gros d’approvisionnement ne sont pas forcĂ©ment des lieux de formation des prix au sens de la rencontre entre offre et demande; ceux-ci se fixent en amont, par le jeu des rapports de force et de nĂ©gociation entre le producteur et le commerçant et, en aval, entre les dĂ©taillantes et les acheteurs, suivant les relations de crĂ©dit et de confiance nouĂ©es et, en dernier ressort, suivant le pouvoir d’achat des consommateurs urbains. Les acteurs des marchĂ©s grossistes et dĂ©taillants Les grossistes Les dĂ©taillantes des marchĂ©s Les grossistesLes grossistes des marchĂ©s urbains sont pour la plupart des grossistes collecteurs traitant des quantitĂ©s limitĂ©es de le commerce des cĂ©rĂ©ales, en particulier pour les produits secs et les tubercules, d’aprĂšs nos enquĂȘtes sur les marchĂ©s de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, la majoritĂ© des grossistes commercialise en moyenne entre 200 et 300 tonnes par an. Une minoritĂ© moins d’une dizaine pour les deux principales villes du pays peut intervenir sur un millier de tonnes par N’Djamena, sur le MarchĂ© au mil, les ordres de grandeur sont sensiblement les mĂȘmes sur 70 grossistes environ, quelques six commerçants seulement commercialisent entre 600 et 1000 tonnes par an, la plupart ne dĂ©passant pas les 300 gĂ©nĂ©rale sur les grossisses en CĂŽte d’Ivoire permet de se faire une idĂ©e du volume moyen d’activitĂ© de ces commerçants dans des villes assez diffĂ©rentes par exemple, sur les marchĂ©s d’Abidjan, les grossistes de produits secs et fĂ©culents traitent moins d’une tonne par jour, en moyenne entre 0,5 et 0,8 revanche, les grossistes expĂ©diteurs de la ville de BouakĂ©, principal centre de redistribution et d’expĂ©dition des produits vivriers pour tout le pays, traitent entre deux et trois tonnes par jour, en Madagascar, les grossistes du marchĂ© d’Isotry ne traitent que rarement plus de 0,4 tonne par jour, signe de perte de vitesse de ce marchĂ© alors que, d’aprĂšs nos enquĂȘtes, ceux d’Andravoahangy et surtout d’Anobie commercialisent entre 0,8 et 2 tonnes par jour en moyenne de une tonne par jour sur l’annĂ©e dans le commerce des produits secs, des tubercules et des fruits produits majoritairement commercialisĂ©s par les grossistes hommes donne une idĂ©e assez concrĂšte du volume d’activitĂ© de la majoritĂ© des grossistes exerçant sur les marchĂ©s de distribution terminale des grands centres maĂźtrise des dĂ©bouchĂ©s est le principal souci des grossistes car la rapiditĂ© de rotation des expĂ©ditions en dĂ©pend. Ils se dĂ©placent peu, ne possĂšdent pas de vĂ©hicule, utilisent les services de collecteurs ou achĂštent aux paysans qui se rendent sur les marchĂ©s en convoyeurs de leurs collecte Ă©tant longue et coĂ»teuse, les grossistes cherchent Ă  limiter au maximum leurs dĂ©penses et leur temps. Le coĂ»t du stockage et du transport, ainsi que les risques de pertes impliquent que l’écoulement soit d’autant plus rapide que la collecte a Ă©tĂ© ce qui concerne les produits pĂ©rissables produits maraĂźchers et semi-pĂ©rissables manioc, fĂ©culents, les quantitĂ©s traitĂ©es par les grossistes collecteurs sont beaucoup plus de trĂšs grands marchĂ©s comme celui de la ville de Dakar, les grossistes collecteurs de produits maraĂźchers traitent Ă©galement environ une tonne par jour. Mais, l’essentiel de ces opĂ©rateurs commercialise des volumes nettement plus limitĂ©s, entre 300 et 500 kg par grossistes collecteurs sont en gĂ©nĂ©ral en contact Ă©troit avec les zones de femmes sont en nette majoritĂ© sur les marchĂ©s et sont spĂ©cialisĂ©es dans les produits pĂ©rissables bananes, manioc, produits maraĂźchers. Elles assurent la recherche du produit et souvent sa rĂ©colte, son groupage, la recherche du vĂ©hicule et le convoyage du de produits fragiles, ne disposant pas de rĂ©seau de commercialisation ni souvent de structures d’accueil, elles cherchent Ă  assurer la sĂ©curitĂ© de leurs dĂ©bouchĂ©s par des rĂ©seaux courts, intĂ©grant dĂ©taillantes, gros consommateurs et risque de leur profession est Ă©levĂ©, les opĂ©rateurs occasionnels de ce crĂ©neau venant nombreux en pleine pĂ©riode de commercialisation les concurrencer dans leurs zones d’ collectrices manquent d’information sur la demande ponctuelle, font face Ă  la faible solvabilitĂ© des clients les dĂ©taillantes et doivent financer une partie de la filiĂšre en aval pour fidĂ©liser leur caractĂ©ristiques de ces circuits concourent Ă  rendre la revente et la marge bĂ©nĂ©ficiaire alĂ©atoires et conclusion dans leur quasi-totalitĂ©, les grossistes des marchĂ©s ne possĂšdent pas de vĂ©hicule et sont dĂ©pendants des transporteurs; Ă©tant donnĂ© la faiblesse de leur capital commercial, la stratĂ©gie de vente de ces intervenants est guidĂ©e par une recherche de rapiditĂ© de la circulation des capitaux et donc de circulation des stocks; les coĂ»ts Ă©levĂ©s de commercialisation sont largement grevĂ©s par les frais de transport; dans le commerce de gros des produits vivriers, les marges nettes sont limitĂ©es; la productivitĂ© de l’activitĂ© et du travail est trĂšs faible. Les dĂ©taillantes des marchĂ©sL’activitĂ© des dĂ©taillantes est principalement conditionnĂ©e par l’extrĂȘme faiblesse de leur capital commercial. Les quantitĂ©s pouvant ĂȘtre journellement commercialisĂ©es sont de ce fait toujours trĂšs consĂ©quence, la dĂ©taillante est fortement dĂ©pendante des possibilitĂ©s de crĂ©dit accordĂ©es par le grossiste, ce qui l’empĂȘche de jouer entre plusieurs fournisseurs selon les saisons ou l’état du marchĂ©, pour pouvoir obtenir le meilleur prix».Le transport urbain intermarchĂ© reprĂ©sente un coĂ»t particuliĂšrement Ă©levĂ© dans l’ensemble des frais de redistribution, et ceci en dĂ©pit du dĂ©veloppement dans toutes les grandes villes de moyens de transport mĂ©canisĂ©s et surtout non mĂ©canisĂ©s pousse-pousse, charrette, etc. adaptĂ©s prĂ©cisĂ©ment aux faibles quantitĂ©s commercialisĂ©es par les dĂ©taillantes de produits vivriers. Par consĂ©quent, une bonne partie du transport se fait encore par portage soit par la dĂ©taillante elle-mĂȘme, soit par porteur, ce qui limite encore les quantitĂ©s pouvant ĂȘtre la vente, l’activitĂ© de la dĂ©taillante est soumise Ă  une double contrainte celle de la concurrence d’innombrables autres marchandes, en particulier de toutes les vendeuses Ă  la sauvette, et celle des possibilitĂ©s financiĂšres rĂ©duites de sa clientĂšle. Les produits manufacturĂ©s et les denrĂ©es alimentaires de base riz, farine, sucreDans le domaine des produits manufacturĂ©s, l’approvisionnement des marchĂ©s, principalement Ă  partir des circuits de la fraude, est le fait marquant de la situation effet, le recours massif aux importations frauduleuses a permis de satisfaire les besoins des citadins alors mĂȘme que les circuits de distribution, mis en place par des industries nationales Ă©rigĂ©es Ă  la grande Ă©poque de la substitution des importations le secteur textile principalement mais aussi les industries agroalimentaires et le petit tissu manufacturier national, se sont rĂ©vĂ©lĂ©s incapables de s’adapter en prix et en qualitĂ© Ă  la demande de mĂ©nages de l’approvisionnement urbain en marchandises gĂ©nĂ©rales et en denrĂ©es alimentaires de base a longtemps dĂ©pendu des rĂ©seaux marchands trĂšs structurĂ©s des grands patrons de commerce. S’ils gardent la maĂźtrise de certains grands secteurs - denrĂ©es de base riz, en particulier, mais aussi matĂ©riaux de construction -, on assiste, depuis la fin des annĂ©es 80, Ă  la prolifĂ©ration de nouveaux intervenants dans les circuits d’approvisionnement de produits manufacturĂ©s ce sont tous les exclus des systĂšmes productifs villageois et urbain Ă  la recherche d’un hypothĂ©tique revenu dans la petite entreprise contrebandiĂšre».En amont, dans les opĂ©rations d’approvisionnement, les recherches actuelles3 LABAZEE, 1993 mettent en Ă©vidence les phĂ©nomĂšnes de concurrence qui se dĂ©veloppent entre ces diffĂ©rents circuits et leur rĂ©percussion en matiĂšre de partage de la rente frontaliĂšre. En aval, compte tenu de la multiplicitĂ© des canaux par lesquels les produits manufacturĂ©s arrivent aujourd’hui sur les marchĂ©s, il faut souligner aussi l’exacerbation de la concurrence entre les vendeurs rĂ©guliers payant patente et droit de place et les innombrables colporteurs ambulants dĂ©marchant les consommateurs urbains. On ajoutera que, dans un tel contexte, il est extrĂȘmement difficile d’estimer les marges actuelles des commerçants des marchĂ©s de produits le circuit des denrĂ©es alimentaires riz, farine, etc. qui a offert les plus grandes opportunitĂ©s d’accumulation rapide de richesses ces derniĂšres annĂ©es en Afrique. En consĂ©quence, la formation et le contrĂŽle de la rĂ©partition de la rente interne et/ou frontaliĂšre rĂ©exportations non contrĂŽlĂ©es ont fait l’objet des conflits les plus vifs entre grands commerçants et dans le circuit de commercialisation des denrĂ©es importĂ©es que l’on observe les investissements les plus Ă©levĂ©s en capacitĂ©s de stockage magasins et boutiques divers sur les marchĂ©s et vĂ©hicules lourds semi-remorques.Ce circuit occupe dans le tissu urbain des espaces toujours bien dĂ©limitĂ©s et d’une grande lisibilitĂ© - zones de concentration d’entrepĂŽts autour des marchĂ©s ou dans certains quartiers, boutiques bien construites sur les marchĂ©s - et dont le statut d’occupation est pour l’essentiel bien dĂ©fini bail, location, propriĂ©tĂ© titrĂ©e, ce qui en garantit la pĂ©rennitĂ©, contrairement Ă  la prĂ©caritĂ© caractĂ©ristique des installations de grossistes de produits circuits d’approvisionnement des denrĂ©es alimentaires sont encore dominĂ©s, comme on l’a notĂ©, par un groupe de quelques grands importateurs ou distributeurs agréés dans les pays oĂč le secteur de l’importation est contrĂŽlĂ© par l’Etat coiffant une pyramide, non seulement de nombreux grossistes rĂ©gionaux et urbains, mais Ă©galement de semi-grossistes des marchĂ©s. La filiĂšre de la distribution repose sur une cascade de crĂ©dits entre opĂ©rateurs. La rotation des stocks est particuliĂšrement rapide, Ă  tous les Ă©chelons, ce qui permet un rapide amortissement des investissements. Le secteur des marchĂ©s La place des marchĂ©s dans le secteur commercial urbain Les caractĂ©ristiques des marchĂ©s La localisation et la rĂ©partition des marchĂ©s sur le territoire de la ville Le rĂŽle des marchĂ©s dans les circuits d’approvisionnement intra-urbains Les relations fonctionnelles entre marchĂ©s et pĂŽles commerciaux l’importance des moyens de transport pour la redistribution La situation actuelle des marchĂ©s diagnostic technique, sanitaire et Ă©conomique Le dĂ©veloppement d’hypercentres La place des marchĂ©s dans le secteur commercial urbain Un secteur moderne de la grande distribution Un secteur import-export animĂ© principalement par des grands commerçants nationaux organisĂ©s en rĂ©seaux Un secteur de la petite distribution formelle fragilisĂ© Un secteur des marchĂ©s qui concentre l’essentiel de l’activitĂ© et du dynamisme du secteur commercial informel urbain Le secteur commercial de l’approvisionnement des villes d’Afrique subsaharienne peut ĂȘtre dĂ©crit succinctement comme suit Un secteur moderne de la grande distributionIl se compose essentiellement des filiales de grandes sociĂ©tĂ©s commerciales Ă©trangĂšres par exemple, de la SociĂ©tĂ© commerciale pour l’Afrique occidentale SCOA, de la Compagnie française de l’Afrique occidentale CFAO, etc.. Depuis les annĂ©es 60, elles sont intervenues principalement dans deux directions l’importation et la distribution de produits spĂ©cifiques biens d’équipement, outils agricoles, piĂšces dĂ©tachĂ©es, matĂ©riaux de construction, vĂ©hicules dont les Etats, par le biais des sociĂ©tĂ©s publiques ou des grands projets d’amĂ©nagement, ont Ă©tĂ© les principaux acheteurs; la distribution de produits de consommation courante grĂące Ă  l’ouverture, dans la plupart des villes africaines, de supermarchĂ©s et supĂ©rettes frĂ©quentĂ©s uniquement par une clientĂšle aisĂ©e. Ce secteur a Ă©prouvĂ© de grandes difficultĂ©s du fait de la crise Ă©conomique et de la concurrence de plus en plus aiguĂ« des importations frauduleuses de produits manufacturĂ©s. D’autres opĂ©rateurs Ă©trangers ou nationaux ont ouvert, Ă  leur suite, dans la plupart des grandes villes africaines, des supermarchĂ©s et des supĂ©rettes dont les caractĂ©ristiques en matiĂšre de produits essentiellement importĂ©s, mĂȘme pour les produits frais et de clientĂšle sont semblables. On n’observe pas pour le moment un rĂ©el dĂ©veloppement de ce secteur dans les villes. Un secteur import-export animĂ© principalement par des grands commerçants nationaux organisĂ©s en rĂ©seauxCe secteur fournit aujourd’hui Ă  la population la plus grande partie de son approvisionnement en produits alimentaires de premiĂšre nĂ©cessitĂ© et en produits secteur est issu des anciens circuits marchands Ă  longue distance qui ont façonnĂ© l’organisation des Ă©changes en Afrique depuis la pĂ©riode prĂ©-coloniale. Organisant Ă  l’origine les Ă©changes entre des aires de production complĂ©mentaires produits de la forĂȘt comme la cola; contre produits de la zone soudano-sahĂ©lienne comme le natron, le poisson sĂ©chĂ©, le bĂ©tail; etc., ces Ă©changes se sont ensuite accrus pendant la pĂ©riode coloniale pour rĂ©pondre aux exigences de ravitaillement des troupes et des villes naissantes cĂ©rĂ©ales, viande, olĂ©agineux principalement. Progressivement, les marchands africains ont saisi les nouvelles opportunitĂ©s commerciales de la collecte des produits du cru» karitĂ©, arachide, huile de palme, etc., d’abord comme sous-traitants des grands comptoirs et des libano-syriens, ensuite pour leur propre compte, comme grands commerçants d’aujourd’hui sont trĂšs souvent les descendants de ces anciennes lignĂ©es marchandes. Ils sont organisĂ©s en rĂ©seaux solidement structurĂ©s, reposant Ă  la fois sur des rapports de parentĂ© et de clientĂšle. Le capital relationnel», en d’autres termes, le nombre de dĂ©pendants, qui peut ĂȘtre mobilisĂ© Ă  leur profit par ces patrons de commerce» est une condition-clĂ© de leurs stratĂ©gies commerciales et donc de leur diversification des risques entre plusieurs activitĂ©s commerce des produits agricoles, transport, importations de marchandises gĂ©nĂ©rales, etc. est l’une des principales caractĂ©ristiques de la pratique entrepreneuriale de ces rĂ©seaux marchands ont des champs gĂ©ographiques d’intervention multiples. Ils opĂšrent aussi bien Ă  l’échelle rĂ©gionale, nationale, transfrontaliĂšre qu’intercontinentale4 LABAZEE, 1993. Ils mettent en oeuvre simultanĂ©ment des circuits officiels et des circuits parallĂšles Ă  cheval sur plusieurs pays, jouant des diffĂ©rences de politiques Ă©conomiques suivies par les Etats, de leur appartenance Ă  des zones monĂ©taires distinctes, du prix et de la disponibilitĂ© de ces marchandises de part et d’autre de ces frontiĂšres» EGG et al., 1988.Ils sont les principaux fournisseurs des revendeurs des marchĂ©s en produits manufacturĂ©s et en denrĂ©es de premiĂšre nĂ©cessitĂ© riz importĂ©, farine, sucre, etc.. Dans les pays soudano-sahĂ©liens, ces grands commerçants ont aussi maintenu un rĂŽle dĂ©terminant dans les circuits de commercialisation des cĂ©rĂ©ales locales et, Ă  ce titre, ils sont les fournisseurs privilĂ©giĂ©s, Ă  certaines pĂ©riodes de l’annĂ©e, des grossistes des marchĂ©s. Un secteur de la petite distribution formelle fragilisĂ©Il s’agit de l’ensemble des petites entreprises commerciales de la ville rĂ©pertoriĂ©es par la Chambre de commerce boulangeries, quincailleries, librairies-papeteries, commerces alimentaires, etc. Ces entreprises ont peu de rapports Ă©conomiques avec les commerçants des marchĂ©s. L’essentiel de leur clientĂšle se recrute parmi les mĂ©nages salariĂ©s du secteur public et victimes de la concurrence des produits de la fraude, les petites entreprises sont surtout touchĂ©es par les consĂ©quences de la crise Ă©conomique sur les revenus et l’emploi des mĂ©nages salariĂ©s. Un secteur des marchĂ©s qui concentre l’essentiel de l’activitĂ© et du dynamisme du secteur commercial informel urbainLe marchĂ© est encore l’endroit oĂč s’approvisionne la trĂšs grande majoritĂ© de la population urbaine aussi bien pour le manufacturĂ© et le vivrier que pour les grands produits de base de premiĂšre nĂ©cessitĂ© riz, sucre, farine, etc..Le commerce des produits alimentaires est un Ă©lĂ©ment important de l’activitĂ© Ă©conomique des marchĂ©s. Mais les grands marchĂ©s centraux doivent leur dynamisme, leur rayonnement national, et mĂȘme souvent international, Ă  la vente des produits leur situation - proximitĂ© de plusieurs frontiĂšres, marchĂ©s de capitales portuaires -, ils sont devenus des centres privilĂ©giĂ©s de groupage et d’éclatement de produits manufacturĂ©s acheminĂ©s par les multiples circuits animĂ©s tant par les rĂ©seaux fortement structurĂ©s des grands commerçants que par les petites entreprises contrebandiĂšres» LABAZEE, 1993 dĂ©taillants des marchĂ©s, petits trafiquants et aventuriers» des villes. C’est essentiellement pour ces produits que se pressent autour des boutiques et des Ă©tals les consommateurs urbains, les producteurs des rĂ©gions voisines, les commerçants et les colporteurs Ă©trangers venus chercher auprĂšs de leurs logeurs des lots de pagnes, de tissus, de friperie, de piĂšces dĂ©tachĂ©es, distingue-t-on nettement deux sous-secteurs dans l’activitĂ© des marchĂ©s celui des commerces de produits manufacturĂ©s dont le dĂ©veloppement Ă©conomique est le plus dynamique, qui rĂ©alise les chiffres d’affaires les plus Ă©levĂ©s et occupe la plupart des constructions rĂ©centes, en dur et de bonne qualitĂ©, que l’on observe sur les marchĂ©s. En moins d’une dizaine d’annĂ©es, il a envahi la majeure partie de l’espace public des marchĂ©s urbains. Ce faisant, il a repoussé» Ă  l’extĂ©rieur des marchĂ©s une grande partie du vivrier. A ce sous-secteur, il faut rattacher, du point de vue du dynamisme commercial, les commerçants des grandes denrĂ©es alimentaires importĂ©es; celui des commerces de produits vivriers, dans lesquels la micro-activitĂ© est la forme commerciale gĂ©nĂ©ralisĂ©e et les revenus sont trĂšs faibles. Le commerce du vivrier de dĂ©tail, en effet, appartient tout entier Ă  ce vaste secteur informel qui permet, en fournissant aux femmes ressources et emplois, Ă  la trĂšs grande majoritĂ© des mĂ©nages urbains de survivre. Les commerçantes de vivriers occupent les secteurs les plus dĂ©gradĂ©s des marchĂ©s, ceux qui cristallisent tous les dysfonctionnements surconcentration, enclavement, manque d’hygiĂšne, bĂąti vĂ©tuste Ă  la limite du dangereux. Quant Ă  la rue, elle accueille aujourd’hui non seulement les petites dĂ©taillantes progressivement refoulĂ©es hors des marchĂ©s par les vendeurs de produits manufacturĂ©s, mais aussi, en nombre toujours plus grand, des grossistes de produits vivriers. Les caractĂ©ristiques des marchĂ©s Les marchĂ©s dont l’influence s’exerce sur la ville, le quartier ou les zones intermĂ©diaires Les marchĂ©s officiels», administrĂ©s» ou organisĂ©s» suivant les appellations en vigueur par opposition aux marchĂ©s de rue ou spontanĂ©s Les marchĂ©s polyvalents Les marchĂ©s urbains et les marchĂ©s villageois Les marchĂ©s diurnes et les marchĂ©s de nuit» Les marchĂ©s provisoires et les emplacements rĂ©servĂ©s Suivant les critĂšres de niveaux de desserte, d’équipement et de services, ainsi que de catĂ©gories de produits vendus, il existe diffĂ©rentes typologies de marchĂ©s urbains. Les marchĂ©s dont l’influence s’exerce sur la ville, le quartier ou les zones intermĂ©diairesLes grands marchĂ©s historiques localisĂ©s dans les quartiers anciennement urbanisĂ©s exercent un rayonnement sur la ville toute dĂ©nommĂ©s marchĂ©s centraux, mĂȘme s’ils ne sont plus situĂ©s au centre gĂ©ographique de la ville actuelle, ils rĂ©unissent le nombre le plus important de commerçants, ceux dont la gamme de produits et de services est la plus Ă©tendue. Le rayonnement de certains de ces marchĂ©s centraux dĂ©passe de loin la seule clientĂšle locale la ville mais atteint la rĂ©gion, le pays tout entier ou mĂȘme des territoires plus marchĂ©s de quartier parfois appelĂ©s secondaires sont des Ă©quipements de proximitĂ© assurant essentiellement un approvisionnement alimentaire des habitants. On considĂšre que leur desserte correspond Ă  environ 10 000 les grandes agglomĂ©rations, on observe, pour quelques marchĂ©s, une desserte Ă  un Ă©chelon intermĂ©diaire selon les dĂ©coupages administratifs, on parlera de marchĂ© d’intĂ©rĂȘt communal ou de marchĂ© de secteur, voire de marchĂ© interquartiers. Leur chalandise concerne au moins 100000 habitants. Les marchĂ©s officiels», administrĂ©s» ou organisĂ©s» suivant les appellations en vigueur par opposition aux marchĂ©s de rue ou spontanĂ©sParmi les marchĂ©s organisĂ©s, les plus anciens s’exercent sur un terrain officiellement affectĂ© spĂ©cifiquement Ă  cet usage. Ils se caractĂ©risent gĂ©nĂ©ralement par un certain niveau d’équipement halle, hangars, stalles, latrines, borne-fontaine et d’organisation, et, Ă  ce titre, ils bĂ©nĂ©ficient de prestations de la mairie pour l’entretien et le nettoyage. D’autres marchĂ©s, dits organisĂ©s, sont d’origine spontanĂ©e et ne disposent d’aucun Ă©quipement public mais sont officiellement reconnus». Dans les deux cas, la distinction entre marchĂ© organisĂ© et marchĂ© spontanĂ© est surtout d’ordre fiscal les marchĂ©s organisĂ©s» sont ceux oĂč les droits de place sont en principe rĂ©guliĂšrement plupart des marchĂ©s de quartiers sont des marchĂ©s spontanĂ©s, localisĂ©s dans la rue, et leur commerçants sont uniquement des tabliers ou des vendeurs Ă  la sauvette. Leur existence est connue des services de la municipalitĂ© mais celle-ci n’y perçoit pas de droits de place et n’y assure aucun effet, s’il existe souvent une liste et une premiĂšre typologie des marchĂ©s de la collectivitĂ© locale, celles-ci ne prennent gĂ©nĂ©ralement en compte que les mar-chĂ©s oĂč sont perçus les droits de place. Il est alors trĂšs important de rĂ©introduire les marchĂ©s de rue pour une premiĂšre apprĂ©ciation, non seulement de la dynamique des marchĂ©s en termes de fonctions et de services au public, mais aussi pour Ă©valuer les recettes potentielles pour la collectivitĂ© locale. Les marchĂ©s polyvalentsA l’exception des marchĂ©s spĂ©cialisĂ©s, tous les marchĂ©s urbains sont polyvalents, c’est-Ă -dire des marchĂ©s vendant aussi bien tous les produits manufacturĂ©s que les produits alimentaires, des marchĂ©s spĂ©cialisĂ©s dans un seul produit ou une gamme de cette catĂ©gorie, seuls diffĂšrent d’un marchĂ© Ă  l’autre l’étendue de la gamme de produits, le nombre et la variĂ©tĂ© de services artisans, rĂ©parateurs, etc. et les prix. Les grands marchĂ©s prĂ©sentent toujours la gamme complĂšte de prix et de qualitĂ© nĂ©cessaire Ă  la satisfaction d’une demande hĂ©tĂ©rogĂšne clientĂšle de proximitĂ© pour les produits banals, clientĂšle de produits de luxe, nationale et/ou Ă©trangĂšre.Nombre de marchĂ©s spĂ©cialisĂ©s rĂ©sultent d’une dĂ©cision des AutoritĂ©s qui ont regroupĂ© en un lieu dĂ©terminĂ© des activitĂ©s et des commerces qu’elles ne voulaient plus laisser subsister au centre-ville, du fait des nuisances entraĂźnĂ©es par les ventes de combustibles, de matĂ©riaux de construction et d’animaux, les activitĂ©s d’artisans divers ferrailleurs, forgerons, rĂ©parations automobiles, etc. ou bien celles dont les vendeurs sont devenus si nombreux qu’elles justifient un emplacement constate que, progressivement, sous l’effet de l’intervention des AutoritĂ©s ou du fait des commerçants et artisans Ă  la recherche d’espace plus fonctionnels, les marchĂ©s spĂ©cialisĂ©s et les artisans sont repoussĂ©s de plus en plus loin des centres-villes. C’est particuliĂšrement le cas pour tous les produits et les services liĂ©s Ă  la construction de l’habitat domestique. Cet Ă©loignement reprĂ©sente un coĂ»t additionnel d’approvisionnement pour la associe aux marchĂ©s spĂ©cialisĂ©s les marchĂ©s de gares routiĂšres» qui ne sont pas non plus de vĂ©ritables marchĂ©s d’approvisionnement dĂ©signe sous ce terme la concentration d’activitĂ©s commerciales liĂ©es Ă  la prĂ©sence de voyageurs. Ces marchĂ©s se caractĂ©risent par le nombre important d’activitĂ©s et de services liĂ©s Ă  la restauration gargotes, vente de produits alimentaires prĂ©parĂ©s ou non sur place et le grand nombre de vendeurs caractĂ©ristiques peuvent ĂȘtre retenues pour spĂ©cifier certains marchĂ©s dans l’ensemble du secteur commercial non sĂ©dentaire de la ville. Les marchĂ©s urbains et les marchĂ©s villageoisDans certaines grandes villes subsahariennes, les villages ayant Ă©tĂ© englobĂ©s par l’extension urbaine ont pu maintenir des caractĂšres propres Ă  leur origine rurale, comme le type d’habitat, la proportion Ă©levĂ©e d’habitants pratiquant une activitĂ© agricole rĂ©guliĂšre, et notamment la frĂ©quence des marchĂ©s. Dans ces villages-quartiers», la frĂ©quence des marchĂ©s n’est pas celle quotidienne des marchĂ©s urbains. Les marchĂ©s diurnes et les marchĂ©s de nuit»Des marchĂ©s de quartier peuvent ne prĂ©senter de jour qu’une activitĂ© rĂ©duite faible nombre de commerçants, gamme de produits limitĂ©e et jouer au contraire un rĂŽle dominant dans l’approvisionnement urbain le soir ou la nuit. C’est le cas, par exemple, du marchĂ© de Farakan Ă  Bobo-Dioulasso qui, dĂšs 19 heures, prend le relais du marchĂ© central. De jour, il compte environ une centaine de commerçants et, la nuit, il totalise plus de 1000 vendeurs, offrant aussi bien des produits vivriers que toute une gamme variĂ©e de produits manufacturĂ©s vĂȘtements, Ă©quipements domestiques, etc.. Les marchĂ©s provisoires et les emplacements rĂ©servĂ©sLes marchĂ©s provisoires sont installĂ©s sur des terrains rĂ©servĂ©s par l’Administration pour la construction de marchĂ©s dans les zones d’extension. On trouve, dans cette catĂ©gorie, des marchĂ©s en cours de construction et des terrains vagues. Ces terrains, actuellement non utilisĂ©s, constituent une rĂ©serve d’emplacements pour les annĂ©es Ă  venir. La localisation et la rĂ©partition des marchĂ©s sur le territoire de la ville Du point de vue gĂ©ographique Du point de vue de la population desservie La rĂ©partition en fonction du dĂ©coupage administratif Du point de vue gĂ©ographiqueLa rĂ©partition des marchĂ©s, du point de vue gĂ©ographique, est forcĂ©ment trĂšs variable d’une ville Ă  l’autre selon la morphologie de la ville contraintes de site plus ou moins importantes, le type d’urbanisation, les politiques fonciĂšres mises en oeuvre, etc. La rĂ©partition des marchĂ©s sur le territoire de la ville est aussi tributaire de la plus ou moins grande facilitĂ© de circulation des marchandises et des commerçants elle est donc intimement liĂ©e au dĂ©veloppement du rĂ©seau au-delĂ  d’une simple localisation des marchĂ©s sur une carte, c’est le croisement de l’analyse typologique des marchĂ©s avec leur mode de rĂ©partition spatiale sur le territoire de la ville qui fait apparaĂźtre les facteurs d’équilibre ou de dĂ©sĂ©quilibre dans le rĂ©seau des marchĂ©s l’examen du rĂ©seau des marchĂ©s, d’une ville Ă  l’autre, rĂ©vĂšle bien Ă©videmment des situations variĂ©es, la polarisation des activitĂ©s commerciales sur un seul grand marchĂ© et ses effets de dĂ©pression sur le rĂ©seau des marchĂ©s secondaires s’observe frĂ©quemment. Nous aurons l’occasion d’y revenir et d’en mesurer ses implications Ă  la fin de ce chapitre. Du point de vue de la population desservieLes donnĂ©es prĂ©cises sur la population desservie par marchĂ© sont difficiles Ă  Ă©tablir et demandent toujours une Ă©tude approfondie. Mais la dĂ©marche est nĂ©cessaire afin de constituer une base pour la programmation des besoins futurs en Ă©quipements doit partir des observations et des analyses des marchĂ©s qui ont permis d’apprĂ©cier le niveau d’activitĂ©, le nombre de vendeurs, les surfaces commerciales et la nature des produits vendus. La rĂ©partition des zones d’influence est dĂ©finie en privilĂ©giant la fonction de proximitĂ© que chaque marchĂ©, mĂȘme le plus important, est appelĂ© Ă  jouer sur la population environnante pour les besoins peut alors calculer la population actuellement desservie et celle Ă  desservir par le marchĂ© Ă  court et moyen termes, compte tenu du taux de croissance dĂ©mographique rapportĂ© aux densitĂ©s observĂ©es et au type d’urbanisation de la zone ratio m2 de surface commerciale marchĂ© pour 100 habitants fournit les indications concernant le niveau de desserte actuelle. Sur la base d’un ratio de 15 m2 pour 100 habitants, gĂ©nĂ©ralement estimĂ© comme un niveau de desserte commerciale satisfaisant, on dĂ©termine la surface de terrains nĂ©cessaire pour les marchĂ©s Ă  prĂ©voir et le niveau du dĂ©ficit pour chaque marchĂ© notera que la saturation de nombreux marchĂ©s et la prolifĂ©ration de vendeurs Ă  la sauvette dans les rues sont certainement le signe de l’insuffisance de places de marchĂ©s dans certains le gonflement de l’effectif des marchĂ©s et la multiplication des petits mĂ©tiers de rue sont aussi Ă  mettre en rapport avec une situation Ă©conomique gĂ©nĂ©rale ce contexte, il faut pouvoir distinguer entre les besoins en nouveaux marchĂ©s, dont la crĂ©ation devra accompagner la croissance de la population urbaine, et ceux qui, du fait de la rĂ©duction extrĂȘme du chiffre d’affaires et de la parcellisation des volumes de vente caractĂ©risant pour longtemps encore l’activitĂ© commerciale des vendeurs non sĂ©dentaires, ne pourront ĂȘtre satisfaits. La rĂ©partition en fonction du dĂ©coupage administratifLa distribution des marchĂ©s dans une ville, en fonction du dĂ©coupage administratif, permet d’apprĂ©cier le niveau d’équipement marchand de chaque n’y a, en gĂ©nĂ©ral, pas d’équilibre entre les communes pour des raisons qui tiennent Ă  la fois Ă  l’histoire et au mode de dĂ©veloppement urbain les grands marchĂ©s bien Ă©quipĂ©s dont le rayonnement s’étend Ă  la ville entiĂšre sont localisĂ©s logiquement dans les parties anciennement urbanisĂ©es de l’agglomĂ©ration ils sont presque toujours compris dans le pĂ©rimĂštre de la commune de la ville centrale; les communes pĂ©riurbaines ou les banlieues les plus Ă©loignĂ©es du centre n’ont en gĂ©nĂ©ral que quelques marchĂ©s organisĂ©s et faiblement Ă©quipĂ©s et, surtout, des marchĂ©s de rue, quelle que soit la taille de ces marchĂ©s; la rĂ©partition des marchĂ©s spĂ©cialisĂ©s est trĂšs variable d’une ville Ă  l’autre, mais on a notĂ© la tendance Ă  la dĂ©centralisation de ce type de marchĂ©s dans les communes pĂ©riphĂ©riques. Cette rĂ©partition, forcĂ©ment provisoire, Ă©volue au fur et Ă  mesure que la ville se dĂ©veloppe, et a une incidence sur la gestion des marchĂ©s et le montant des recettes communes de pĂ©riphĂ©rie, lorsqu’elles sont trĂšs peuplĂ©es, ont un grand besoin des recettes que leur apportent les marchĂ©s. Ce sont prĂ©cisĂ©ment celles dont les marchĂ©s sont les plus pauvrement Ă©quipĂ©s en boutiques et oĂč les locations mensuelles reprĂ©sentent des ressources plus sĂ»res que les faibles droits de place versĂ©s par les micro-dĂ©taillantes de vivriers constituant le gros de l’effectif des vendeurs de leurs la tentative des communes d’augmenter la rentabilitĂ© de ces marchĂ©s en dĂ©livrant des permis de construire Ă  des commerçants souvent absentĂ©istes qui profitent de cette opportunitĂ© pour geler» leur installation boutique transformĂ©e en dĂ©pĂŽt, ce qui aboutit Ă  l’effet inverse Ă  celui recherchĂ© en terme de dynamisme Ă©conomique. Le rĂŽle des marchĂ©s dans les circuits d’approvisionnement intra-urbains Les marchĂ©s d’approvisionnement et de redistribution Les marchĂ©s de consommation Le rĂŽle jouĂ© par les marchĂ©s dans ces circuits et la hiĂ©rarchisation ou spĂ©cialisation des places de marchĂ©s qui se dessinent dans l’armature commerciale varient selon les produits considĂ©rĂ©s vivriers ou les fonctions qu’ils remplissent dans les circuits d’approvisionnement en produits vivriers, on distingue deux grandes types de marchĂ©s urbains Les marchĂ©s d’approvisionnement et de redistributionCe sont ceux oĂč opĂšrent les grossistes de vivriers. Ainsi, les marchĂ©s d’approvisionnement et de redistribution fonctionnent tout Ă  la fois comme marchĂ©s de gros» et marchĂ©s de dĂ©tail». Ces concentrations de grossistes correspondent souvent Ă  des points de rupture de charge qui varient selon la gĂ©ographie des approvisionnements axes routiers principaux, aires Ă  proximitĂ© de gares routiĂšres ou ferroviaires, dĂ©barcadĂšres, etc.. Mais elles trouvent aussi leur origine dans le contexte socio-Ă©conomique et politique ayant marquĂ© le dĂ©veloppement du secteur marchand de la ville formation du rĂ©seau des marchĂ©s, interventions de l’Etat.Les principaux d’entre eux reprĂ©sentent toujours des lieux d’articulation entre circuits nationaux et circuits locaux, entre circuits internationaux et leur approvisionnement, ils drainent les productions et les marchandises bien au-delĂ  des frontiĂšres nationales, leur clientĂšle se composant aussi bien des revendeurs dĂ©taillants, locaux et Ă©trangers, que de l’ensemble des consommateurs assurent souvent une fonction de rĂ©expĂ©dition pour des villes facteurs les caractĂ©risent comme places de gros prééminentes le nombre Ă©levĂ© de grossistes au minimum une centaine; la gamme Ă©tendue de produits sur laquelle ils interviennent; des tonnages commercialisĂ©s importants; la permanence des flux de ces produits sur toute l’annĂ©e. D’autres marchĂ©s d’approvisionnement ont une influence plus locale. Le nombre de grossistes y est rĂ©duit une vingtaine tout au plus, mais on y observe un nombre assez Ă©levĂ© de revendeuses-dĂ©taillantes». La fonction d’approvisionnement et de redistribution qu’ils assurent se limite aux besoins de consommation de la capitale, et Ă©ventuellement Ă  un ensemble de quartiers des zones sont souvent spĂ©cialisĂ©s dans un ou deux types de produits vivriers, liĂ©s Ă  leur situation gĂ©ographique proximitĂ© d’une zone de grande production maraĂźchĂšre, etc.. En amont, les grossistes de ces marchĂ©s se rĂ©approvisionnent Ă  certaines saisons sur les marchĂ©s principaux tandis qu’en aval, leur rĂ©seau de redistribution ne concerne qu’un nombre rĂ©duit de faut souligner dĂšs Ă  prĂ©sent qu’il existe toujours plusieurs marchĂ©s d’approvisionnement et de redistribution en milieu dispersion de places de gros est un Ă©lĂ©ment important de la problĂ©matique de la crĂ©ation des marchĂ©s de gros dans les villes subsahariennes. Les marchĂ©s de consommationSous le nom de marchĂ©s de consommation sont regroupĂ©s les marchĂ©s de quartier, officiels et spontanĂ©s, les marchĂ©s spĂ©cialisĂ©s et les marchĂ©s de gare routiĂšre. Il s’agit toujours des marchĂ©s de marchĂ©s d’approvisionnement et de redistribution structurent l’espace urbain sur un rĂ©seau de centres de dĂ©cision commerciale qui prĂ©sente les caractĂ©ristiques suivantes un rĂ©seau qui n’est pas figĂ© dans le temps; Le rĂ©seau des marchĂ©s ne prĂ©sente pas un caractĂšre figĂ© dans le temps selon les saisons, le type de produit et leur origine gĂ©ographique, l’importance respective des marchĂ©s d’approvisionnement et de redistribution se modifie, le nombre de grossistes qui s’y trouvent augmente ou, au contraire, se des conditions et des modes de transport, tant des voyageurs que des marchandises, l’organisation des parcours, spontanĂ©e ou guidĂ©e par des interventions administratives, expliquent l’émergence de certains marchĂ©s d’approvisionnement, leur dĂ©clin, voire leur disparition. une forte volatilité» des places de marchĂ©s oĂč opĂšrent les grossistes; Elle traduit une capacitĂ© de rĂ©action trĂšs rapide des circuits d’approvisionnement Ă  toute intervention concerne surtout les grossistes qui travaillent Ă  l’extĂ©rieur des marchĂ©s, dans des conditions trĂšs prĂ©caires, en particulier sur la observe souvent, suite Ă  des mesures administratives concernant la rĂ©glementation de la circulation, l’interdiction de tel ou tel commerce pour cause de nuisance, la disparition, voire la reconstitution, des activitĂ©s des grossistes dans d’autres lieux de la ville, ce qui entraĂźne de nouvelles concentrations de dĂ©taillants et, par lĂ  mĂȘme, le dĂ©veloppement d’un vĂ©ritable marchĂ© d’approvisionnement et de redistribution. une hiĂ©rarchie des marchĂ©s trĂšs diffĂ©rente selon les filiĂšres de produits. Il y a Ă  la fois autonomisation partielle et hiĂ©rarchisation des places de marchĂ©s du point de vue des circuits d’approvisionnement en produits effet, si les grossistes des places de gros secondaires ont leurs rĂ©seaux d’approvisionnement directs auprĂšs des producteurs ou des grossistes rĂ©gionaux, en pĂ©riode de raretĂ© chronique comme la soudure ou conjoncturelle, ils sont toujours obligĂ©s de se rĂ©approvisionner auprĂšs des grossistes du principal marchĂ© de gros qui ont seuls les moyens financiers et le rĂ©seau de collecteurs capables de garantir l’approvisionnement pĂ©renne de la dernier type de marchĂ© organise de fait une hiĂ©rarchisation dans les circuits de distribution le cas des produits manufacturĂ©s, on observe toujours une polarisation des activitĂ©s d’approvisionnement et de redistribution sur un seul grand marchĂ© marchĂ© spĂ©cialisĂ© ou marchĂ© polyvalent. Les relations fonctionnelles entre marchĂ©s et pĂŽles commerciaux l’importance des moyens de transport pour la redistributionL’analyse des relations fonctionnelles entre marchĂ©s ne doit pas se limiter aux seuls marchĂ©s organisĂ©s ou spontanĂ©s. Une approche en terme de circuits d’approvisionnement doit prendre en compte d’autres pĂŽles commerciaux qui constituent, avec les marchĂ©s, l’ensemble des centres d’approvisionnement et de redistribution d’une ville. Ils assurent les fonctions commerciales essentielles de conditionnement, de stockage, de conservation, de transformation des produits et de transport, sans lesquelles les produits n’arriveraient pas sur les nous apparaĂźt indispensable de pouvoir situer sur une carte, en mĂȘme temps que les marchĂ©s, ces diffĂ©rents pĂŽles d’approvisionnement et de redistribution pour comprendre la dynamique des relations entre les marchĂ©s au sein de la ville. On peut, de cette maniĂšre, saisir les raisons pour lesquelles des marchĂ©s s’implantent Ă  tel ou tel endroit, celles qui font que certains marchĂ©s s’étiolent, ou que d’autres connaissent au contraire un fort systĂšmes de transport qui relient les marchĂ©s entre eux, et entre ces derniers et les pĂŽles commerciaux, jouent un rĂŽle particuliĂšrement souvent, lors des opĂ©ration d’amĂ©nagement ou de crĂ©ation de marchĂ©s, la question des transports est oubliĂ©e. L’organisation fonctionnelle doit prĂ©voir des aires de stationnement pour le dĂ©chargement poids lourds pour l’approvisionnement, camionnettes, vĂ©hicule lĂ©gers, taxis, ou transport non mĂ©canisĂ© pour la redistribution.La rĂ©flexion sur les conditions d’approvisionnement des mĂ©nages urbains doit tenir compte de ce rĂ©seau commercial et de transport urbain spontanĂ© qui est le moins coĂ»teux et le plus adaptĂ© aux revenus des tenir compte, c’est principalement dĂ©finir des emplacements qui leur seront rĂ©servĂ©s. La situation actuelle des marchĂ©s diagnostic technique, sanitaire et Ă©conomiqueToutes les grandes villes africaines ont connu et connaissent encore une forte croissance dĂ©mographique. ParallĂšlement, la situation Ă©conomique a engendrĂ© le dĂ©veloppement du secteur informel et la multiplication des petits Ă©lĂ©ments ont eu pour consĂ©quence l’augmentation considĂ©rable des effectifs des vendeurs sur les marchĂ©s existants et, de façon gĂ©nĂ©rale, dans toute la ville. Cette augmentation n’a pas Ă©tĂ© accompagnĂ©e d’une expansion significative du nombre d’équipements deux facteurs conjuguĂ©s sont en grande partie Ă  l’origine de la situation actuelle caractĂ©risĂ©e par la saturation, la dĂ©sorganisation et l’insalubritĂ© des Ă©quipements existants ainsi que par l’occupation gĂ©nĂ©ralisĂ©e des emprises de la voirie par les situation de profondes carences techniques et sanitaires qui prĂ©vaut sur l’ensemble des marchĂ©s a deux causes essentielles une insuffisance d’infrastructures techniques de base drainage, eau, Ă©lectricitĂ© et un manque d’entretien et de la plupart des marchĂ©s, les infrastructures de base font dĂ©faut, soit parce que ces marchĂ©s n’ont jamais Ă©tĂ© construits c’est la situation de tous les marchĂ©s spontanĂ©s, soit parce que, bien qu’existants, en particulier sur les grands marchĂ©s centraux, ils ne fonctionnent pas ou sont insuffisants. Quant Ă  l’entretien et aux services Ă©vacuation des ordures mĂ©nagĂšres, nettoiement, entretien des installations et des rĂ©seaux en raison des difficultĂ©s tant financiĂšres qu’organisationnelles de la part des AutoritĂ©s, ils sont assurĂ©s de maniĂšre trĂšs imparfaite et, seulement, sur les quelques marchĂ©s point de vue organisationnel, les dysfonctionnements les plus apparents se traduisent principalement par le mĂ©lange des activitĂ©s de gros et de dĂ©tail, le regroupement non fonctionnel des produits, la prĂ©sence d’activitĂ©s nuisibles ou dangereuses sur les marchĂ©s utilisation de foyers dans les activitĂ©s de restauration, blanchisserie, repassage, etc..L’ensemble de ces facteurs techniques, sanitaires et organisationnels crĂ©ent des risques graves pour les usagers consommateurs et dysfonctionnements sont moins connus et demandent Ă  ĂȘtre soulignĂ©s. On mentionnera, en particulier, le cercle vicieux qui s’est instaurĂ© Ă  cause de la concurrence des vendeurs Ă  la sauvette qui s’agglutinent autour des grands marchĂ©s la prolifĂ©ration de ces vendeurs qui, pour la plupart, ne paient pas de droits de place, finit par entraver l’accĂšs de celui-ci aux usagers consommateurs. Cette situation incite alors les commerçants du marchĂ©, qui eux paient des droits, Ă  en sortir Ă  leur tour pour tenter de maintenir leur chiffre d’affaires. C’est l’une des raisons de la sous-occupation de l’intĂ©rieur des grands marchĂ©s que l’on peut constater un peu faut noter, enfin, le faible dynamisme commercial de nombreux marchĂ©s de quartier créés Ă  l’occasion de programmes d’urbanisme rĂ©cents. Ces marchĂ©s ont Ă©tĂ© en gĂ©nĂ©ral enclavĂ©s en plein coeur du quartier, suivant une dĂ©marche urbanistique classique, mais aujourd’hui obsolĂšte en Europe, qui fait abstraction des axes de circulation et de chalandise. Ces marchĂ©s n’ont jamais correctement fonctionnĂ©, les vendeurs ayant toujours prĂ©fĂ©rĂ© s’installer sur les voies routiĂšres les plus passantes Ă  la lisiĂšre du quartier. Le dĂ©veloppement d’hypercentresLe dĂ©veloppement d’hypercentres concentrant au coeur des agglomĂ©rations l’ensemble des formes d’activitĂ© commerciale gros, demi-gros, dĂ©tail, micro-dĂ©tail, Ă  la fois sur l’espace public du marchĂ©, dans les rues adjacentes et dans les entrepĂŽts des grossistes des quartiers environnants, est un aspect caractĂ©ristique de l’urbanisme commercial de nombreuses villes subsahariennes aujourd’ est frappant de constater que les activitĂ©s d’approvisionnement et de distribution des produits vivriers occupent, en dĂ©finitive, une place secondaire dans les flux Ă©conomiques et financiers brassĂ©s par ces vente des produits manufacturĂ©s est le vĂ©ritable moteur de l’activitĂ© Ă©conomique de l’hypocentre. Certains sont fournis par les circuits non contrĂŽlĂ©s d’importation et de rĂ©exportation. D’autres permettent une accumulation plus rapide de capital dans un contexte de crise Ă©conomique aiguĂ«. Les denrĂ©es de base importĂ©es telles que le riz, le sucre, le sel, la farine, et les produits manufacturĂ©s tels que les tissus, les articles de friperie et les piĂšces dĂ©tachĂ©es, occupent le premier rang dans les Ă©changes polarisation des activitĂ©s commerciales dans le centre-ville s’explique largement par le rĂŽle charniĂšre que joue la plupart des grands marchĂ©s entre ces diffĂ©rents doit souligner, par consĂ©quent, que cette surconcentration d’activitĂ©s et de vendeurs sur un marchĂ© pĂŽle exerce un effet dĂ©pressif sur l’ensemble du rĂ©seau de marchĂ©s de quartier Ă©tant peu attractifs, les usagers clients et commerçants les dĂ©laissent au profit du marchĂ© central pĂŽle, qui exerce alors, Ă  l’échelle urbaine, une majeure attraction. Ce processus prĂ©cipite le dĂ©clin des autres marchĂ©s dont le niveau de recettes est tellement faible qu’ils ne peuvent pratiquement faire l’objet d’aucun investissement en l’état actuel des analyse montre comment des interventions publiques peuvent influencer le fonctionnement de l’ensemble du rĂ©seau des marchĂ©s. En effet, une intervention limitĂ©e au marchĂ© pĂŽle risque fort d’accentuer encore le dĂ©sĂ©quilibre de l’armature des marchĂ©s en survalorisant l’effet d’attraction de est donc nĂ©cessaire d’inscrire les interventions publiques dans une stratĂ©gie d’ensemble de rééquilibrage du rĂ©seau des marchĂ©s. La problĂ©matique des marchĂ©s de gros Des situations diverses qui appellent des rĂ©ponses adaptĂ©es Les caractĂ©ristiques des activitĂ©s de gros dans le tissu urbain lieux et modes de fonctionnement Les fonctions d’approvisionnement et de rĂ©expĂ©dition La problĂ©matique de la crĂ©ation de marchĂ©s de gros Des situations diverses qui appellent des rĂ©ponses adaptĂ©esLa crĂ©ation de marchĂ©s de gros est aujourd’hui une nĂ©cessitĂ© pour les grandes villes subsahariennes. Le marchĂ© de gros est en effet la rĂ©ponse rationnelle pour le dĂ©veloppement d’une fonction commerciale solution suppose cependant de saisir correctement le fonctionnement des circuits de gros Ă  l’intĂ©rieur de la ville, circuits sur lesquels les dĂ©cideurs ont le plus souvent une vision rĂ©ductrice et quelquefois mĂȘme problĂšme, en effet, dĂ©termine des situations trĂšs diverses qui demandent des rĂ©ponses diffĂ©rentes, cas par cas Quels sont les grossistes concernĂ©s, ceux des produits frais et pĂ©rissables, ceux des produits secs ou des produits importĂ©s? OĂč s’exercent leurs activitĂ©s commerciales aujourd’hui, tant du point de vue de l’approvisionnement que des ventes et du stockage? Quelles sont les fonctions principales assurĂ©es par ces activitĂ©s de gros dans les circuits d’approvisionnement urbain et interurbain et quelles en sont les implications en matiĂšre de flux de circulation, de problĂšmes d’acheminement, de stationnement, etc.? Quels sont les souhaits des diffĂ©rents types de grossistes concernant leur regroupement Ă©ventuel sur un futur marchĂ© de gros? Les caractĂ©ristiques ainsi dĂ©gagĂ©es permettent d’apprĂ©cier les besoins rĂ©els de dĂ©localisation, voire simplement de localisation et de dĂ©finir les nĂ©cessitĂ©s du ou des marchĂ©s de gros Ă  peut aussi, et c’est fondamental, Ă©valuer l’amĂ©lioration de l’approvisionnement urbain ou au contraire l’aggravation des dysfonctionnements que telle ou telle solution entraĂźne. Le souhait des AutoritĂ©s est plus souvent dictĂ© par des considĂ©rations sur l’environnement rĂ©ductions des nuisances que soutenu par la conviction que la crĂ©ation d’un marchĂ© de gros est une Ă©tape Ă©conomique nĂ©cessaire pour l’amĂ©lioration des circuits d’approvisionnement des populations urbaines. Bien que ces deux raisons ne s’excluent d’ailleurs pas l’une l’autre, les effets attendus ne sont pas les mĂȘmes et les retombĂ©es politiques seront diffĂ©rentes. Il faudra donc dĂ©finir trĂšs prĂ©cisĂ©ment les objectifs. Les caractĂ©ristiques des activitĂ©s de gros dans le tissu urbain lieux et modes de fonctionnement Les produits vivriers Les marchandises gĂ©nĂ©rales et les denrĂ©es alimentaires de premiĂšre nĂ©cessitĂ© une surconcentration d’entrepĂŽts dans le centre-ville L’organisation des activitĂ©s de gros recouvre des situations contrastĂ©es suivant les groupes de produits vivriers locaux et importĂ©s et les catĂ©gories de notera, en prĂ©ambule, ces deux caractĂ©ristiques majeures de la rĂ©partition spatiale des circuits de gros qui sont communes Ă  toute la sous-rĂ©gion la dispersion dans le tissu urbain des grossistes de produits vivriers; la concentration des zones d’entreposage des denrĂ©es alimentaires importĂ©es. Les produits vivriersL’approvisionnement des villes en produits vivriers est organisĂ© par des grossistes regroupĂ©s sur les marchĂ©s dans des quartiers proches des grands marchĂ©s, et de plus en plus sur la voie lieux d’activitĂ© se diffĂ©rencient nettement en fonction des types de produits grossistes de produits frais lĂ©gumes surtout et de fĂ©culents banane plantain exercent leurs activitĂ©s sur les marchĂ©s mais aussi, le plus souvent, sur la voie publique. Ces aires de dĂ©groupage des cargaisons peuvent s’ĂȘtre dĂ©veloppĂ©es sur un des axes principaux de pĂ©nĂ©tration de la ville, trĂšs souvent Ă  cĂŽtĂ© d’une gare situation est gĂ©nĂ©rale. Elle s’observe aussi bien Ă  Conakry et Ă  Abidjan qu’à BouakĂ©, Bangui, Brazzaville, Dakar, les fruits et les tubercules, il faut remarquer que les plates-formes d’arrivĂ©e fonctionnent Ă  la fois comme relais dans le trajet des poids lourds et comme lieux d’achat. Il s’agit d’aires de stationnement situĂ©es Ă  cĂŽtĂ© de grands marchĂ©s et de gares routiĂšres oĂč sont donnĂ©s les ordres d’acheminement vers l’intĂ©rieur de la ville. Les chargements Ă©tant le plus souvent achetĂ©s en bloc, le dĂ©groupage y est mode de distribution par chargement est fonction de la taille du marchĂ© de consommation urbain il se dĂ©veloppe dans les villes de plus d’un million d’ grossistes de produits vivriers secs, tels que les cĂ©rĂ©ales, les lĂ©gumineuses, les tubercules et, dans certains cas, les fruits ces deux produits pouvant ĂȘtre traitĂ©s ensemble par les mĂȘmes grossistes sont installĂ©s principalement sur les marchĂ©s principaux et secondaires ou dans les quartiers oĂč ils forment souvent un ensemble dense de magasins rĂ©unis dans une ou deux regroupement des grossistes sur un marchĂ© ou dans un quartier rĂ©sulte de la combinaison d’un ensemble de facteurs historiques primautĂ© et pouvoir des commerçants de produits secs par rapport aux acteurs des autres circuits commerciaux, ethniques et familiaux spĂ©cialisation dans un type de produits, et enfin socio-Ă©conomiques communautĂ©s de besoins et d’intĂ©rĂȘts.Les quartiers spĂ©cialisĂ©s» dans lesquels opĂšrent aujourd’hui les grossistes de produits vivriers sont situĂ©s Ă  proximitĂ© immĂ©diate du marchĂ© processus, assez rĂ©cent, de transformation du tissu urbain d’habitation autour des marchĂ©s au profit de la fonction commerciale plus spĂ©cialement le commerce de gros et le stockage trouve sa source dans la pression fonciĂšre qui dĂ©coule de la saturation des installations actuelles des marchĂ©s rĂ©sumĂ©, on observe que les lieux oĂč s’exerce le commerce de gros de produits vivriers prĂ©sentent trois caractĂ©ristiques une absence d’équipement spĂ©cialisĂ©, tel que le souligne une Ă©tude sur les marchĂ©s vivriers de CĂŽte d’Ivoire, ... si certaines de ces concentrations de grossistes fonctionnent effectivement comme des marchĂ©s, au sens de lieux de formation des prix, la plupart ne sont en fait que des aires techniques sans fonction commerciale commune au dĂ©part, des plates-formes Ă  fonction purement physique entreposage et dĂ©groupage»; une dispersion dans le tissu urbain et une redistribution facilitĂ©e la relative dispersion spatiale des grossistes de produits vivriers dans le tissu urbain permet une bonne irrigation du rĂ©seau des marchĂ©s et des innombrables points de vente qu’ils approvisionnent Ă©tals des rues, commerces du soir, etc. et, de ce fait, une optimisation des coĂ»ts de redistribution, compte tenu du prix trĂšs Ă©levĂ© du transport intra-urbain; des conditions toujours dĂ©fectueuses de fonctionnement sur les marchĂ©s, dans les quartiers, et a fortiori sur la voie publique, les activitĂ©s de gros de produits vivriers rencontrant toutes de trĂšs gros problĂšmes absence ou insuffisance des Ă©quipements de stockage, mauvaises conditions de conservation, manque de place pour le stationnement des vĂ©hicules et les opĂ©rations de dĂ©chargement, problĂšmes d’hygiĂšne et d’insĂ©curitĂ©. On voit ainsi un marchĂ© conçu au dĂ©part spĂ©cialement pour des activitĂ©s de gros Sikasso Cira Ă  Bobo-Dioulasso en ĂȘtre rĂ©duit aujourd’hui, suite Ă  l’implantation d’une gare routiĂšre sur son site, Ă  se tenir presque entiĂšrement sur la chaussĂ©e. Quant Ă  la majoritĂ© des grossistes du marchĂ© Mont-BouĂ«t, ils n’ont d’autre choix que de pratiquer leur commerce Ă  la sauvette» sur les trois grandes rues entourant le marchĂ©. Dans ces conditions, l’activitĂ© des grossistes reprĂ©sente un facteur parfois non nĂ©gligeable, mais surtout le plus visible et souvent le plus spectaculaire, des nuisances liĂ©es Ă  la prĂ©sence des grossistes de vivriers dans les villes. Cette situation alimente le discours des AutoritĂ©s sur la nĂ©cessaire dĂ©localisation des grossistes du centre-ville».Les besoins prioritaires exprimĂ©s par les grossistes de produits vivriers sont de deux types la localisation de ceux qui, pour des raisons diverses, n’ont d’autre lieu d’exercice que la rue; l’amĂ©lioration des conditions d’activitĂ© des grossistes des marchĂ©s et des quartiers encadrĂ©. Les marchandises gĂ©nĂ©rales et les denrĂ©es alimentaires de premiĂšre nĂ©cessitĂ© une surconcentration d’entrepĂŽts dans le centre-villeContrairement Ă  l’activitĂ© des grossistes de produits vivriers dont l’activitĂ© est dispersĂ©e, le commerce de gros des marchandises gĂ©nĂ©rales et denrĂ©es alimentaires importĂ©es se dĂ©roule essentiellement dans les lieux d’activitĂ©s dans le commerce de gros des denrĂ©es alimentaires se diffĂ©rencient suivant la catĂ©gorie du commerçantLes grands grossistes importateurs ou grossistes distributeursLa commercialisation des denrĂ©es alimentaires est organisĂ©e depuis leur rĂ©seau de magasins magasins des grands importateurs grossistes peuvent ĂȘtre regroupĂ©s en majoritĂ© dans un seul quartier adjacent au marchĂ© central, comme Dantokpa-Gbogbanou Ă  Cotonou ou Madina Ă  Conakry, ou quelque peu dispersĂ©s dans l’agglomĂ©ration. Mais mĂȘme dans ce dernier cas, on observe toujours une nette concentration d’entrepĂŽts dans les quartiers du rappellera que la stratĂ©gie de la plupart des grands grossistes de denrĂ©es alimentaires cherchant Ă  limiter au maximum leurs coĂ»ts de stockage consis-te Ă  revendre immĂ©diatement la plus grande partie du stock aux clients semi-grossistes. Ces opĂ©rateurs cherchent Ă  entreposer les stocks les plus rĂ©duits dans leurs magasins, qui sont souvent d’anciens entrepĂŽts situĂ©s dans leurs concessions et dont les dĂ©penses d’entretien sont minimes. C’est le cas gĂ©nĂ©ralement des grossistes des villes contraire, des dĂ©penses importantes pour la construction d’entrepĂŽts de grande taille ou la location de magasins sont consenties par les principaux grossistes et/ou importateurs de villes cĂŽtiĂšres, telles que Cotonou ou Conakry, grĂące aux profits substantiels gĂ©nĂ©rĂ©s par le commerce de rĂ©expĂ©dition non contrĂŽlĂ© riz principalement vers les pays conditions d’activitĂ©, du point de vue de la majoritĂ© de ces opĂ©rateurs privĂ©s, sont par consĂ©quent au plus existe-t-il un problĂšme pour les derniers arrivĂ©s» du fait de la saturation aujourd’hui presque totale des quartiers-entrepĂŽts adjacents aux marchĂ©s centraux. C’est la raison pour laquelle on a pu observer quelques implantations dĂ©centrĂ©es de nouveaux magasins de stockage, comme Ă  Conakry en 1991 ou Ă  N’Djamena en ces initiatives restent trĂšs ponctuelles et ne constituent pas les prĂ©mices d’un mouvement plus tendance encore et toujours observĂ©e est celle de la densification du centre-ville par les magasins des grands grossistes importateurs et distributeurs de denrĂ©es alimentaires ou de produits manufacturĂ©s Cotonou et Conakry en sont des exemples petits grossistesLes lieux d’activitĂ©s sont identiques Ă  ceux des commerçants de produits vivriers de base on les trouve aussi bien sur les marchĂ©s que dans les quartiers, et exceptionnellement sur la chaussĂ©e, comme Ă  Cotonou, Ă  cĂŽtĂ© du marchĂ© Dantokpa. Leurs contraintes Ă©tant pratiquement les mĂȘmes que celles des grossistes de produits vivriers, leurs souhaits, en matiĂšre d’amĂ©lioration du fonctionnement de leurs activitĂ©s, sont identiques. Les fonctions d’approvisionnement et de rĂ©expĂ©dition Les marchĂ©s de gros terminaux une dominante, la fonction approvisionnement Des villes-carrefours assurant les fonctions de groupage pour la rĂ©expĂ©dition La fonction rĂ©expĂ©dition un rĂŽle moteur pour les grossistes importateurs de riz et de denrĂ©es alimentaires Les marchĂ©s de gros terminaux une dominante, la fonction approvisionnementIls opĂšrent le dĂ©groupage nĂ©cessaire Ă  la rĂ©partition entre les diffĂ©rents marchĂ©s de quartiers. En aval, les clients sont principalement les petites dĂ©taillantes des marchĂ©s et, secondairement, les 1. Importance de quelques marchĂ©s de gros dans diffĂ©rentes villes d’Afrique et de Madagascar Bobo-DioulassoUne ville secondaire de quelque 300000 habitants en 1990, mais un centre de rĂ©expĂ©dition pour les fruits et les Bobo-Dioulasso, deux marchĂ©s centralisent les activitĂ©s des grossistes le marchĂ© de fruits et tubercules de Sikasso Cira, organisĂ© par des grossistes, et tournĂ© quasi exclusivement vers la rĂ©expĂ©dition sur la capitale et les villes du Niger, et le MarchĂ© central polyvalent de la ville oĂč exercent les petits grossistes de cĂ©rĂ©ales ainsi que les grossistes de lĂ©gumes sur la voirie Ă  cĂŽtĂ© du marchĂ© pour l’approvisionnement quantitĂ©s traitĂ©es par les grossistes du MarchĂ© central et de ses abords lĂ©gumes frais portent environ sur 30000 tonnes, celles traitĂ©es par le marchĂ© de Sikasso Cira sur environ 70000 faut Ă©galement noter les 60000 tonnes environ de cĂ©rĂ©ales transitant par les magasins des grossistes stockeurs de la ville qui sont, pour l’essentiel, destinĂ©es Ă  la rĂ©expĂ©dition sur Ouagadougou et les villes ville moyenne d’environ 600000 habitants en N’Djamena, le MarchĂ© au mil constitue la plus importante concentration des activitĂ©s de gros de produits vivriers de la capitale plus de 60000 tonnes de cĂ©rĂ©ales, loin devant le MarchĂ© central 20000 tonnes qui est pourtant le pĂŽle dominant pour l’approvisionnement en produits secs et frais. Des aires de dĂ©groupage trĂšs actives produits frais, cĂ©rĂ©ales et aussi poisson frais se sont dĂ©veloppĂ©es sur des marchĂ©s d’approvisionnement secondaires tels Dembe et CholĂ©ra. Au total, on a Ă©valuĂ© Ă  environ 45000 tonnes les flux commerciaux de produits maraĂźchers, fruits et tubercules arrivant sur les quatre marchĂ©s d’approvisionnement et de redistribution de la capitale tchadienne, dont 80 pour cent sur les deux principaux marchĂ©s urbains MarchĂ© au mil et MarchĂ© central.DakarUne trĂšs grande agglomĂ©ration de prĂšs de deux millions d’habitants en existe plusieurs marchĂ©s d’approvisionnement et de redistribution de produits vivriers Ă  Dakar. Les deux plus importants en nombre de grossistes et en volumes traitĂ©s sont situĂ©s dans la commune de Pikine il s’agit du marchĂ© de fruits Syndicat, regroupant environ 200 grossistes et plus de 1500 vendeurs semi-grossistes, et du marchĂ© de lĂ©gumes et de tubercules de Thiaroye-Gare. Le premier traite environ 260000 tonnes par an alors que le seul parc Ă  produits» de Thiaroye-Gare, qui regroupe environ 200 grossistes et courtiers, traite Ă  plus de 100000 tonnes de produits frais pĂ©rissables par an. Ces deux marchĂ©s s’exercent dans des conditions extrĂȘmement grande ville d’environ 1,1 million d’habitants en gĂ©ographie des zones d’approvisionnement de la capitale malgache a suscitĂ© le dĂ©veloppement de deux grands marchĂ©s, Anosibe et Andravoahangy, aux points de rupture de charge des camions et des camionnettes en provenance de l’Ouest et du du marchĂ© d’Anosibe, qui s’est dĂ©veloppĂ©e de façon spontanĂ©e sur une ancienne gare routiĂšre au sud-Ouest de la ville, porte sur quelques 100000 tonnes annuelles, dont 60 pour cent en produits frais pĂ©rissables fruits et lĂ©gumes et le reste en produits secs. Environ 12000 Ă  15000 tonnes de fruits et lĂ©gumes sont rĂ©expĂ©diĂ©es sur Toamasina et Majunga. Andravoahangy est devenu le premier centre d’approvisionnement de produits secs riz et lĂ©gumineuses des quartiers nord trĂšs peuplĂ©s et des localitĂ©s suburbaines. Ce marchĂ© de gros assure aussi la commercialisation des lĂ©gumes verts produits dans la couronne maraĂźchĂšre nord et nord-est, et il est un important centre de stockage et de commercialisation de l’oignon et de l’ail. Son activitĂ© pour les produits secs porte sur au moins 20000 Ă  Isotry, situĂ© en plein centre urbain Ă  proximitĂ© de la gare ferroviaire et officiellement seul marchĂ© de gros de la capitale, il a perdu une grande partie de sa fonction de redistribution des produits secs au profit des deux autres marchĂ©s de gros. Le marchĂ© d’Analakely ne reprĂ©sente plus, quant Ă  lui, le pĂŽle de redistribution qu’il a assurĂ© au niveau des circuits d’approvisionnement dans les annĂ©es 60. Il n’assume plus guĂšre un rĂŽle de gros que pour la commercialisation de certains lĂ©gumes verts brĂšdes, cressons et tous les lĂ©gumes haut de gamme» dits europĂ©ens».BouakĂ©Une petite ville moyenne d’environ 500000 habitants, mais un rĂŽle exceptionnel de carrefour dans les circuits de commercialisation de produits vivriers de la ville de BouakĂ© et son marchĂ© de gros jouent un rĂŽle particuliĂšrement important et fort ancien dans les circuits marchands de produits vivriers, non seulement de la CĂŽte d’Ivoire, mais aussi de la sous-rĂ©gion de l’Afrique de l’ marchĂ© traitait en 1993 prĂšs de 360000 tonnes, dont plus des deux tiers Ă©taient rĂ©expĂ©diĂ©es. On estime qu’en 1997, annĂ©e de son ouverture, le futur marchĂ© de gros traitera environ 650000 tonnes, dont seules quelque 200000 tonnes reprĂ©senteront la consommation urbaine de majoritĂ© des rĂ©expĂ©ditions concerne l’igname qui fait de BouakĂ© le plus grand centre de redistribution de ce tubercule de la sous-rĂ©gion, un tiers des tonnages rĂ©expĂ©diĂ©s portant sur des produits secs maĂŻs et arachide. La cola transite dans le sens sud-nord et BouakĂ© constitue le principal lieu de stockage et de reconditionnement des noix avant leur exportation dans les pays voisins du nord. Le fractionnement des lots est trĂšs important Ă©tant donnĂ© la faiblesse des capacitĂ©s commerciales de la majoritĂ© des acteurs de la redistribution; l’utilisation de moyens de transport non mĂ©canisĂ©s est une pratique courante et concerne, dans presque toutes les villes, une part importante de la redistribution amont, les moyens de transport acheminant les produits jusque sur les aires techniques des grossistes sont extrĂȘmement divers, mais les vĂ©hicules lĂ©gers forment une grande partie du trafic fret et la quasi-totalitĂ© de celui des marchĂ©s de produits frais Ă  Dakar, N’Djamena, Cotonou, etc..La plupart des marchĂ©s de gros de produits vivriers assurent aussi une fonction secondaire de rĂ©expĂ©dition plus ou moins dĂ©veloppĂ©e selon le produit, le marchĂ©, et le rĂŽle de la ville dans les circuits d’approvisionnement interrĂ©gionaux6. Cette fonction peut ĂȘtre ancienne N’Djamena, saisonniĂšre et rĂ©cente Cotonou ou permanente Anosibe Ă  Antananarivo. Bien que portant sur des tonnages limitĂ©s, les rĂ©expĂ©ditions jouent un rĂŽle Ă©conomique non nĂ©gligeable sur le dĂ©veloppement de l’ensemble de l’activitĂ© des grossistes. Des villes-carrefours assurant les fonctions de groupage pour la rĂ©expĂ©ditionCertaines villes secondaires remplissent une fonction stratĂ©gique de groupage et de rĂ©expĂ©dition de produits vivriers dans les circuits Ă  longue distance interrĂ©gionaux et/ou tonnages traitĂ©s par les grossistes pour la rĂ©expĂ©dition excĂšdent largement ceux destinĂ©s Ă  la consommation urbaine locale. C’est le cas de BouakĂ© en CĂŽte d’Ivoire et, dans une bien moindre mesure, celui de Bobo-Dioulasso au Burkina lieux d’activitĂ©s et les acteurs ne sont d’ailleurs pas les mĂȘmes selon que l’on considĂšre la fonction approvisionnement de la ville Ă  Bobo, assurĂ©e par les petits grossistes du MarchĂ© central et des rues adjacentes, ou celle de rĂ©expĂ©dition, gĂ©rĂ©e par les grossistes transporteurs de Sikasso Cira et les grands commerçants stockeurs de la ville. La fonction rĂ©expĂ©dition un rĂŽle moteur pour les grossistes importateurs de riz et de denrĂ©es alimentairesPour les grands grossistes importateurs ou les grossistes distributeurs de denrĂ©es alimentaires, la fonction rĂ©expĂ©dition joue toujours un rĂŽle aussi important que celle de la consommation urbaine, et peut mĂȘme reprĂ©senter le moteur de leur activitĂ© Cotonou, Conakry. Leurs clients sont quasi exclusivement des grossistes et semi-grossistes urbains et ruraux, nationaux et Ă©trangers. En amont comme en aval, l’approvisionnement des magasins, comme les flux de rĂ©expĂ©dition, se font essentiellement par les gros faut-il souligner que le trafic fret gĂ©nĂ©rĂ© par ces commerces de gros reprĂ©sente une source d’embouteillage et de congestion du centre-ville souvent bien plus importante que ceux occasionnĂ©s par les activitĂ©s des grossistes de produits problĂšmes gĂ©nĂ©raux de circulation et d’organisation des flux de transport passagers et marchandises, dont souffrent les grandes villes, ont suscitĂ© l’élaboration de nombreux projets plans de circulation, projets de rationalisation des activitĂ©s de transport et projets d’équipements connexes en pĂ©riphĂ©rie des villes plates-formes bimodales, gares routiĂšres, zones d’entreposage, etc.. Force est de constater que peu de projets ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s jusqu’à prĂ©sent ils supposent toujours une mobilisation importante de financements extĂ©rieurs et peu de mesures ont Ă©tĂ© prises par les AutoritĂ©s pour limiter la prolifĂ©ration des entrepĂŽts privĂ©s en plein coeur des villes sur le court terme incitations Ă  la dĂ©localisation vers une zone de stockage, application plus rigoureuse de rĂšglements de circulation, de stationnement et de traversĂ©e de la ville pour les poids lourds, etc.. La problĂ©matique de la crĂ©ation de marchĂ©s de gros Le choix du site d’implantation Le regroupement des grossistes sur un marchĂ© de gros unique? Quelles incitations? La gestion et la concertation L’importance de constituer des rĂ©serves fonciĂšres La crĂ©ation de marchĂ©s de gros reprĂ©sente une Ă©tape nĂ©cessaire aujourd’hui pour l’amĂ©lioration de l’approvisionnement et de la distribution alimentaires des grandes villes en Afrique. Les avantages Ă©conomiques qu’ils offrent Ă  l’organisation des filiĂšres sont bien identifiĂ©s7 GERGELY, 1996; TOLLENS, 1997. La question qui se pose actuellement est celle des modalitĂ©s de leur rĂ©alisation et non plus seulement de leur cet Ă©gard, un nombre de facteurs doit ĂȘtre pris en considĂ©ration. Le choix du site d’implantationLa crĂ©ation d’un marchĂ© de gros en-dehors de la ville a l’avantage de la simplicitĂ© peu ou pas du tout de problĂšme foncier, pas d’expropriation Ă  envisager et le mĂ©rite de proposer une rĂ©ponse apparemment Ă  la lumiĂšre des analyses qui ont Ă©tĂ© menĂ©es dans plusieurs villes en Afrique et dans la capitale malgache, la crĂ©ation d’un seul marchĂ© de gros de vivriers ex nihilo implantĂ© trĂšs Ă  l’extĂ©rieur des zones les plus peuplĂ©es et des lieux d’activitĂ©s du centre urbanisĂ© semble vouĂ©e Ă  l’échec, Ă©tant donnĂ© la logique actuelle des circuits d’ ce qui concerne les critĂšres d’implantation des marchĂ©s de gros, le dĂ©bat est ouvert entre les partisans d’une implantation Ă  distance minimum des points de vente principaux les centres de gravitĂ© du rĂ©seau des marchĂ©s de dĂ©tail afin de diminuer les temps de transport intra-urbain dont le coĂ»t est le plus Ă©levĂ©, et ceux qui estiment ... que l’impact du marchĂ© sur la circulation est plus dĂ©terminant une implantation en pĂ©riphĂ©rie offrirait une facilitĂ© d’accĂšs qui compenserait le surcoĂ»t du trajet pour le dĂ©taillant.» DCGTX, 1988.Deux aspects de la question doivent ĂȘtre soulignĂ©s1. L’impact sur les coĂ»ts du transport intra-urbain et, d’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, sur les coĂ»ts de principal coĂ»t dans les circuits de distribution intra-urbaine est celui du des consĂ©quences de la rĂ©alisation d’un marchĂ© de gros trĂšs loin hors de la ville est vraisemblablement, dans un premier temps, la hausse sensible des coĂ»ts de distribution pouvoir effectivement amortir ces hausses de prix du transport, il faudrait que les revendeuses puissent augmenter substantiellement leur volume d’achat, ce qui paraĂźt difficile dans l’immĂ©diat, vu la faiblesse de leurs disponibilitĂ©s faut souligner, Ă  cet Ă©gard, qu’on ignore en grande partie le coĂ»t rĂ©el de la redistribution en milieu urbain. Cette mĂ©connaissance des caractĂ©ristiques et du coĂ»t du fret urbain pour la redistribution intermarchĂ©s, qui n’est pas propre aux grandes villes africaines DIAGONAL, 1996, appelle un certain pragmatisme en matiĂšre de localisation des Ă©quipements de gros et, surtout, une connaissance plus approfondie de cet aspect dĂ©terminant de l’approvisionnement La multiplication des dĂ©chargements sauvages au coeur de la implantation loin Ă  l’extĂ©rieur de la ville est susceptible d’entraĂźner la multiplication des lieux de dĂ©chargement sauvages Ă  proximitĂ© des marchĂ©s de dĂ©tail, recrĂ©ant ainsi les nuisances que l’on pensait supprimer. L’extrĂȘme volatilitĂ© des places de grossistes a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© faut, en effet, tenir compte des spĂ©cificitĂ©s propres du fret approvisionnant les grossistes urbains en fruits et lĂ©gumes une trĂšs grande part de ces produits est acheminĂ©e par vĂ©hicules lĂ©gers de une Ă  deux tonnes de charge utile. On constate quotidiennement, dans les capitales, combien il leur est facile de contourner» au sens propre et figurĂ© les diffĂ©rentes rĂ©glementations de police sur la circulation et le conclusion, un amĂ©nagement de marchĂ© de gros de vivriers doit avoir, pour premier objectif, d’amĂ©liorer le fonctionnement des circuits d’approvisionnement ainsi que les conditions d’activitĂ© des opĂ©rateurs grossistes comme dĂ©taillants et non de les pourquoi, lorsque c’est possible configuration du terrain, possibilitĂ© d’extension, localisation par rapport aux flux principaux, situation dĂ©jĂ  Ă  la pĂ©riphĂ©rie de la ville, il faut privilĂ©gier la rĂ©organisation des activitĂ©s de gros sur les sites d’autres cas, la dĂ©localisation peut s’avĂ©rer nĂ©cessaire des sites d’implantation potentielle doivent ĂȘtre recherchĂ©s Ă  distance raisonnable des lieux d’activitĂ©s du centre urbanisĂ©. Le regroupement des grossistes sur un marchĂ© de gros unique? Quelles incitations?Il s’agit de considĂ©rer les types de regroupements de grossistes qui peuvent ĂȘtre envisagĂ©s en fonction des produits vendus, et la possibilitĂ© de rassembler la totalitĂ© des grossistes des diverses places de gros de la ville en un seul lieu le futur marchĂ© de un premier temps, les regroupements possibles et prioritaires concernent les produits frais pĂ©rissables et semi-pĂ©rissables tubercules. Dans les villes de plus d’un million d’habitants, les tonnages commercialisĂ©s justifient amplement la crĂ©ation de marchĂ©s de gros spĂ©cifiquement destinĂ©s Ă  ces produits. Dans de plus petites villes, notamment celles de la zone soudano-sahĂ©lienne dont la consommation comprend encore une part importante de cĂ©rĂ©ales locales, il peut ĂȘtre envisagĂ© de regrouper commerçants de produits secs et les grossistes de vivriers frais. Bon nombre de ces grossistes de produits secs exercent aujourd’hui dans les magasins de certains quartiers spĂ©cialisĂ©s». Ils sont souvent locataires. Il faut donc les intĂ©resser Ă  se dĂ©localiser sur un marchĂ© de gros conditions de location plus sĂ»res, financiĂšrement abordables, meilleur fonctionnement, etc.. C’est un processus qui demande Ă  ĂȘtre organisĂ© par maniĂšre gĂ©nĂ©rale, on soulignera qu’il semble indiquĂ© d’associer au dĂ©part des opĂ©rateurs qui partagent des conditions communes de fonctionnement et d’organisation et de ne pas associer des filiĂšres aussi diffĂ©rentes que les filiĂšres animales foirail ou abattoir, comme dans l’exemple du projet de Dakar mentionnĂ© ci-dessus Ă  celles de produits possibilitĂ© de regrouper la totalitĂ© des grossistes de la ville dĂšs le dĂ©marrage du marchĂ© de gros dĂ©pend de la taille et de la configuration gĂ©ographique de la ville - et donc de la dispersion des places de gros sur son territoire -, mais aussi de la fonction principale des grossistes urbains approvisionnement, rĂ©expĂ©dition. Le regroupement des grossistes sur l’équipement envisagĂ© tient aussi, et surtout, aux efforts de concertation dĂ©ployĂ©s et aux mesures incitatives mises en place pour le suppose un processus de concertation qui tienne compte des souhaits en matiĂšre de services eau, gardiennage, sĂ©curitĂ©, Ă©clairage, etc., d’installation de stockage, de groupage, de conditionnement et de manutention. La gestion et la concertationSi le marchĂ© de gros reprĂ©sente une condition pour l’amĂ©lioration du fonctionnement de l’approvisionnement urbain, ses rĂ©percussions ne se feront sentir que progressivement sur le moyen et long termes, au cours d’un processus de mutation des circuits de gros, des comportements des opĂ©rateurs et de l’apparition de nouveaux opĂ©rateurs. Ces changements ne pourront se rĂ©aliser sans un processus correspondant de concertation entre les partenaires marchĂ©s de gros sont des Ă©quipements dont les communes attendent lĂ©gitimement des gains supplĂ©mentaires, quel que soit le mode de rĂ©partition adoptĂ© entre l’Etat, l’agglomĂ©ration et la commune oĂč sera implantĂ© le consĂ©quent, le succĂšs d’un marchĂ© de gros dĂ©pendra Ă©troitement de la volontĂ© des opĂ©rateurs d’y participer et de dĂ©velopper leurs activitĂ©s dans ce cadre nouveau. Il est donc impĂ©ratif d’impliquer dĂšs le dĂ©marrage du projet les grossistes concernĂ©s. En particulier, ceux-ci doivent ĂȘtre consultĂ©s, non seulement sur le site d’implantation, mais aussi sur les installations de vente, les services et les rĂšgles de fonctionnement du marchĂ© et de type de gestion adoptĂ© pour le marchĂ© de gros reprĂ©sente un aspect-clĂ© de l’implication des grossistes. Dans le cadre des quelques expĂ©riences de SociĂ©tĂ©s d’économie mixte SEM gĂ©rantes de grands marchĂ©s urbains en Afrique marchĂ©s polyvalents en gĂ©nĂ©ral, le rĂŽle mineur dĂ©volu dans le capital social aux usagers grossistes directement intĂ©ressĂ©s ou au secteur privĂ© est une des principales raisons des nombreuses dĂ©faillances de prĂ©conise aujourd’hui dans le montage institutionnel, quand la formule d’une SEM est retenue, de limiter l’apport dans le capital social des organismes publics et parapublics afin d’éviter une mainmise de l’Administration, de droit ou de fait, sur la gestion courante de la sociĂ©tĂ©. D’autres pistes doivent ĂȘtre enfin explorĂ©es, comme celle de la privatisation qui supposent un secteur privĂ© acceptant de prendre des risques. L’importance de constituer des rĂ©serves fonciĂšresQuelle que soit la solution retenue pour le court terme, une dĂ©marche de programmation urbaine sur le long terme semble nĂ©cessaire afin de prĂ©parer l’ particulier, il semble important d’attirer l’attention des AutoritĂ©s, dĂšs la mise en oeuvre d’un projet de rĂ©amĂ©nagement ou de crĂ©ation d’un marchĂ© de gros, sur la nĂ©cessitĂ© impĂ©rieuse de procĂ©der Ă  la constitution de rĂ©serves fonciĂšres qui sont une condition de la rĂ©alisation du rĂ©seau d’équipements nĂ©cessaires Ă  la mutation progressive souhaitĂ©e des circuits d’approvisionnement. Laviande vĂ©gĂ©tale va pouvoir garder son nom encore un moment. Il y a quelques semaines, la filiĂšre de la viande vĂ©gĂ©tale a subi un Ă©norme revers : dans un dĂ©cret adoptĂ© fin juin par le gouvernement, les syndicats et lobbys de l’exploitation animale avaient obtenu l’interdiction des appellations “steak”, “lardons” ou encore ï»żdurĂ©e 002559 Fred et Jamy nous donnent quelques prĂ©cisions sur la viande que nous mangeons. Ils sont allĂ©s dans une ferme pour nous expliquer quelles races de bĂ©tail nous mangeons et comment ils sont soignĂ©s et nourris. Ils expliquent ensuite tout, de l’abattoir Ă  la distribution, et parlent des contrĂŽles vĂ©tĂ©rinaires effectuĂ©s Ă  chacune de ces Ă©tapes. Quel genre de vaches mangeons-nous ? Qu’est-ce que la maladie de la vache folle ? Pourquoi l’Union europĂ©enne a-t-elle levĂ© l’interdiction sur la viande d’origine anglaise ? Quelles sont les informations dont disposent les consommateurs lorsqu’ils achĂštent de la viande ? Que signifient les Ă©tiquettes sur les poulets .
\n\n\nc est pas sorcier les filiĂšres de la viande
mwS25.
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