: Viande et signes de qualitĂ©, c'est pas sorcier ! Fred, Jamy et Sabine vous informent sur les signes officiels de qualitĂ© qui certifient la qualitĂ© des viandes. Ăpisode 5 : dans cet Ă©pisode, les signes Appellation d'Origine ContrĂŽlĂ©e (AOC) et Appellation d'Origine ProtĂ©gĂ©e (AOP) sont Ă l'honneur. Ils garantissent une origine et une tradition qui
SĂ©duisant des consommateurs sensibles au bien-ĂȘtre animal ou attentifs Ă leur santĂ©, les "simili-carnĂ©s" ont conquis les supermarchĂ©s du monde entier. Puissant levier pour rĂ©duire l'impact de l'Ă©levage, certains experts nuancent toutefois ses bĂ©nĂ©fices nutritionnels et environnementaux. "Simili-viande", c'est-Ă -dire ? Il y a d'abord les substituts d'origine vĂ©gĂ©tale, les "steaks" Ă partir de soja ou de tofu. Leurs recettes se sont perfectionnĂ©es au fil du temps, et certains ressemblent Ă s'y mĂ©prendre Ă du hachĂ© ou Ă des aiguillettes de poulet. Les industriels tentent d'imiter le plus fidĂšlement possible la texture et la saveur de la viande, en dĂ©veloppant de nouveaux ingrĂ©dients de synthĂšse comme l'hĂšme, un dĂ©rivĂ© de l'hĂ©moglobine, qui vise Ă recrĂ©er un goĂ»t "sanguin". En plus du visuel, l'emprunt de l'appellation "steak" pour ces produits 100% vĂ©gĂ©taux a suscitĂ© les foudres de la filiĂšre industrielle de la viande en France, lobbys et syndicats obtenant l'interdiction de cette dĂ©nomination, Ă rebours de son autorisation europĂ©enne. Plus rĂ©cemment, une autre catĂ©gorie suscite l'intĂ©rĂȘt des gĂ©ants de l'agroalimentaire il s'agit des viandes dites de "laboratoire", obtenues par la culture de cellules animales, mais aussi de protĂ©ines microbiennes ou fongiques. Levier face Ă l'urgence climatique Ă la croisĂ©e d'une tendance sociĂ©tale et des recommandations nutritionnelles, ces substituts permettent de rĂ©duire une consommation de viande que l'on sait excessive pour la santĂ© et la planĂšte, notamment dans les pays du Nord. DĂ©but avril, les experts climat de l'ONU Giec rappelaient que "le plus grand potentiel par transition viendrait du passage Ă des rĂ©gimes tournĂ©s vers les protĂ©ines vĂ©gĂ©tales", qui rĂ©duirait l'impact colossal de l'Ă©levage. Remplacer 20% de la consommation mondiale de boeuf et d'agneau par des protĂ©ines microbiennes pourrait rĂ©duire de moitiĂ© la dĂ©forestation et les Ă©missions de CO2 liĂ©es Ă l'agriculture d'ici 2050, estime une rĂ©cente Ă©tude publiĂ©e dans la revue Nature. Cela n'a pas Ă©chappĂ© aux industriels du secteur, qui mettent en avant l'image "verte" et saine de ces produits vĂ©gĂ©taux, Ă en frĂŽler parfois le "greenwashing". Industrielle et hyper-transformĂ©e En effet, "vĂ©gĂ©tal" ne veut pas nĂ©cessairement dire "naturel", et le panel d'experts indĂ©pendants IPES-Food a rĂ©cemment pointĂ© dans un rapport le caractĂšre industriel et ultra-transformĂ© de ces substituts simili-carnĂ©s. Certains d'entre eux ont une haute teneur en sucre, en gras, avec des ajouts d'additifs, colorants et agents texturants pour donner une apparence similaire Ă celle de la viande. Le potentiel du marchĂ© des simili-carnĂ©s aiguise par ailleurs l'appĂ©tit des gĂ©ants de la viande, comme JBS, Cargill, Tyson ou Unilever. En absorbant des jeunes pousses du secteur, ces multinationales renforcent leur "domination des systĂšmes alimentaires", pointent les experts d'IPES-Food, perpĂ©tuant "des rĂ©gimes standardisĂ©s Ă base d'aliments transformĂ©s et des chaĂźnes d'approvisionnement industrielles qui nuisent aux populations et Ă la planĂšte". Un marchĂ© juteux La banque Barclays estime que les substituts vĂ©gĂ©taux reprĂ©senteront 10% du marchĂ© mondial de la viande d'ici 2030 contre 1% aujourd'hui, soit 140 milliards de dollars. Plus gĂ©nĂ©ralement, le marchĂ© des simili-carnĂ©s grandit vite en Asie et aux Ătats-Unis +42,1% d'ici 2030, selon le cabinet Grand View Research, ainsi qu'en France oĂč il affiche une progression Ă deux chiffres. Il promet d'accĂ©lĂ©rer encore quand les viandes de laboratoire, dĂ©jĂ vendues en IsraĂ«l ou Ă Singapour, obtiendront le feu vert des autoritĂ©s. Son potentiel a aussi donnĂ© naissance Ă une nouvelle lutte d'influence, avec d'un cĂŽtĂ© les filiĂšres viande, qui dĂ©fendent la consommation selon la formule "manger moins, mais mieux", et de l'autre les dĂ©fenseurs de l'agriculture cellulaire, qui mĂšnent en Europe une campagne contre l'Ă©levage baptisĂ©e "End the Slaughter Age" "Sortir de l'Ăšre de l'abattage" en français.
Moinsde viande mais de meilleure qualitĂ© . Choisir une viande de qualitĂ© est une question dâĂ©thique. Chez Biocoop, notre viande (agneau, bĆuf, veau, porc, volaille) est 100 % bio et origine France ! Elle provient en majoritĂ© de 5 groupements de producteurs. La qualitĂ© passe par un cahier des charges plus exigeant que le rĂšglement bio europĂ©en : fermes 100 % bio enLes circuits dâapprovisionnement des villes et les acteurs Le secteur des marchĂ©s La problĂ©matique des marchĂ©s de gros Les circuits dâapprovisionnement des villes et les acteurs Les produits vivriers circuits marchands et non-marchands Lâorganisation des circuits marchands indirects Le fonctionnement dans un environnement Ă©conomique risquĂ© des stratĂ©gies et des pratiques non concurrentielles Les acteurs des marchĂ©s grossistes et dĂ©taillants Les produits manufacturĂ©s et les denrĂ©es alimentaires de base riz, farine, sucre En distinguant produits vivriers et produits manufacturĂ©s, on prĂ©sentera dans cette partie le fonctionnement des circuits dâapprovisionnement et les caractĂ©ristiques de leurs acteurs urbains les grossistes et les que les Ă©tudes sur le commerce des produits manufacturĂ©s restent extrĂȘmement rares, il existe une abondante littĂ©rature sur les systĂšmes de commercialisation des produits alimentaires, vivriers en particulier. Câest la raison pour laquelle on est limitĂ©, pour ces produits, Ă faire le point sur les acquis de la soulignera, en particulier, le rĂŽle dĂ©terminant de la mainmise sociale sur lâinformation commerciale comme facteur-clĂ© de diffĂ©renciation dans lâorganisa-tion et le fonctionnement des systĂšmes dâapprovisionnement, et lâimportance des pratiques non concurrentielles en tant que rĂ©ponses Ă©conomiques Ă un environnement imparfait. Les produits vivriers circuits marchands et non-marchands Lâauto-approvisionnement aujourdâhui en milieu urbain une rĂ©ponse Ă la crise Les circuits marchands fournissent lâessentiel de lâapprovisionnement urbain en produits vivriers Lâapprovisionnement des citadins des villes subsahariennes est assurĂ© conjointement par des circuits marchands et non-marchands. Parmi les premiers, on a coutume de distinguer les circuits directs dans lesquels le producteur vend directement au consommateur, et les circuits indirects, qui font intervenir un nombre plus ou moins grand dâintermĂ©diaires. Par circuits non-marchands, on fait rĂ©fĂ©rence aux diverses formes de lâauto-approvisionnement auto-production et Ă©changes intra-familiaux. Lâauto-approvisionnement aujourdâhui en milieu urbain une rĂ©ponse Ă la criseAu dĂ©but des annĂ©es 70, lâexistence dâactivitĂ©s agricoles dans les capitales africaines Ă©tait mise en relation par les gĂ©ographes avec le bas niveau dâurbanisation des pays et la faible capacitĂ© intĂ©gratrice de leurs centres urbains. Vingt ans plus tard, malgrĂ© la pression du foncier dans des mĂ©tropoles dĂ©passant parfois le million dâhabitants, on constate non seulement la permanence dâactivitĂ©s agricoles urbaines mais aussi leur dynamisme soutenu, en particulier dans le secteur du urbaine - entendue au sens large, Ă la fois intra-urbaine et surtout pĂ©riurbaine - recouvre des situations trĂšs diffĂ©rentes du point de vue de lâapprovisionnement alimentaire. Parmi les mĂ©nages pratiquant des activitĂ©s agricoles on ne connaĂźt pas la proportion de ceux qui assurent toute, ou lâessentiel de leur consommation avec leurs propres cultures auto-production, ni la proportion de ceux qui sont des acheteurs nets, leur production ne couvrant que trĂšs imparfaitement leurs besoins de base en grands produits sait, toutefois, que les activitĂ©s agricoles, quâil sâagisse de parcelles cultivĂ©es Ă proximitĂ© de la ville ou du retour au village de certains membres du groupe familial au chĂŽmage, reprĂ©sentent aujourdâhui non seulement une stratĂ©gie de rechange en matiĂšre de revenus mais parfois aussi un moyen de survie pour des mĂ©nages urbains durement touchĂ©s par la par consĂ©quent, dans ce contexte quâil faut analyser aujourdâhui le rĂŽle des Ă©changes alimentaires intra-familiaux dans lâapprovisionnement des citadins. Entre le village et la ville, depuis longtemps les produits alimentaires circulent dans les deux sens du village Ă la ville Ă la rĂ©colte, en sens contraire pendant la pĂ©riode de soudure et pendant les mauvaises annĂ©es».Le recours accru Ă lâauto-approvisionnement, quâil sâagisse des cultures urbaines ou pĂ©riurbaines ou des Ă©changes intra-familiaux, est attestĂ© par diffĂ©rentes sources et par nos propres interlocuteurs il apparaĂźt bien comme lâune des rĂ©ponses Ă la dĂ©gradation des conditions de vie en milieu urbain. Les circuits marchands fournissent lâessentiel de lâapprovisionnement urbain en produits vivriersSouples, efficaces, trĂšs structurĂ©s et surtout organisĂ©s, tels sont dĂ©crits les systĂšmes privĂ©s de commercialisation des produits vivriers ARDITI, 1975; CIRES, 1980; COUTY et BARRIS, 1977; YUNG, 1983. Ils ont fait la preuve de leur capacitĂ© dâassurer, sans heurt important, lâapprovisionnement des grandes mĂ©tropoles, et cela mĂȘme dans les conditions les plus difficiles. Ils ont su sâadapter en permanence aux changements de la demande alimentaire urbaine et ont, en retour, provoquĂ© nombre de mutations dans les systĂšmes de production circuits commerciaux, loin dâĂȘtre perçus comme un facteur dâappauvrissement du monde rural approche caractĂ©ristique de nombreux travaux des annĂ©es 70, sont plus souvent analysĂ©s aujourdâhui comme la principale sollicitation externe au dĂ©veloppement des permanence des circuits directsLa commercialisation directe du producteur au consommateur est un fait encore observĂ©e sur les marchĂ©s de toutes les villes rĂŽle et lâimportance de ce circuit varient fortement selon les produits, les saisons culturales, les types de marchĂ©s urbains, et le niveau de dĂ©veloppement de la fonction commerciale dans le concerne prioritairement les produits maraĂźchers des cultures intra et pĂ©riurbaines, moins frĂ©quemment, les autres produits vivriers. Les zones dâapprovisionnement sont rarement distantes de plus de trente kilomĂštres de la ville, et au-delĂ , la fonction commerciale prend gĂ©nĂ©ralement le relais, sauf situation exceptionnelle. Les ventes de produits vivriers en ville par les producteurs - ou plus gĂ©nĂ©ralement par les femmes de ceux-ci - sâeffectuent principalement aprĂšs la rĂ©colte et sur les marchĂ©s de quartier, beaucoup plus rarement sur les marchĂ©s centraux. Elles ne se pratiquent dâailleurs pas que sur les marchĂ©s, la vente de porte Ă porte Ă©tant courante dans les quartiers pĂ©riphĂ©riques, proches des zones de apports par vendeur reprĂ©sentent nĂ©cessairement de trĂšs faibles quantitĂ©s, mais le volume global peut ĂȘtre significatif en 1988, Chaleard soulignait comme un fait marquant dans lâapprovisionnement de BouakĂ© en manioc frais, lâimportance des ventes directes rĂ©alisĂ©es par les femmes de planteurs plus du tiers, semble-t-il.Les circuits indirects un rĂŽle majeur dans lâapprovisionnement urbainAlors que crises agricoles et crises alimentaires» CNRS, 1987 se succĂšdent dans la plupart des pays africains compromettant la sĂ©curitĂ© alimentaire des populations rurales, on constate que les circuits privĂ©s, considĂ©rĂ©s dans leur dynamique historique GUYER, 1991, ont montrĂ© leur capacitĂ© Ă assurer sur le long terme et sans trop dâĂ -coups lâapprovisionnement de villes Ă la forte croissance dĂ©mographique LEPLAIDEUR et MOUSTIER, 1991.Il est vrai que cet approvisionnement est souvent rĂ©alisĂ© Ă un coĂ»t Ă©levĂ©, et ce, tant en raison des contraintes sâexerçant sur les conditions de la production agricole quâen raison de celles propres aux systĂšmes privĂ©s de commercialisation. La politique dâimportations de biens de premiĂšre nĂ©cessitĂ© - en particulier de riz - a rĂ©pondu moins au souci des AutoritĂ©s de se prĂ©munir contre les risques de pĂ©nurie urbaine quâĂ celui de garantir le maintien de la paix sociale en permettant de ravitailler Ă prix modiques les segments les plus vulnĂ©rables des consommateurs urbains».Dans les pays sahĂ©liens, quand bien mĂȘme les Offices cĂ©rĂ©aliers ont Ă©tĂ© appuyĂ©s dans leurs activitĂ©s par des aides substantielles, leurs achats de cĂ©rĂ©ales locales nâont jamais reprĂ©sentĂ© que de trĂšs faibles tonnages. Lâessentiel des cĂ©rĂ©ales quâils ont fourni aux populations urbaines - et encore sâagissait-il de certaines catĂ©gories trĂšs minoritaires - a consistĂ© en maĂŻs, sorgho ou riz importĂ©s. En dĂ©finitive, les circuits privĂ©s de commercialisation ont assurĂ©, en quantitĂ© et en rĂ©gularitĂ©, lâapprovisionnement de la trĂšs grande majoritĂ© des consommateurs des capitales sahĂ©liennes et ce, mĂȘme dans les pires maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les interventions autoritaires des Etats dans les circuits de commercialisation ont Ă©tĂ© plus efficaces pour faire disparaĂźtre les produits des Ă©tals que les sĂ©cheresses, les inondations ou les guerres lâapprovisionnement de NâDjamena en cĂ©rĂ©ales nâa jamais cessĂ©, mĂȘme lorsque la guerre civile transforma la capitale en champ de bataille ARDITI, 1993. Nombreux sont les exemples de mĂ©tropoles dont les habitants ont survĂ©cu grĂące Ă la facultĂ© des systĂšmes privĂ©s dâorganiser des circuits parallĂšles dâapprovisionnement qui ont permis de compenser, et surtout de supplĂ©er au rationnement alimentaire organisĂ© par les AutoritĂ©s Antananarivo, ou Conakry, par exemple.Ainsi, les circuits privĂ©s dâapprovisionnement ont non seulement rĂ©ussi Ă organiser des flux rĂ©guliers sur les villes en produits vivriers de base cĂ©rĂ©ales, tubercules, fĂ©culents qui composent encore une trĂšs grande part de lâalimentation urbaine domestique, mais ils ont su aussi sâajuster aux changements de cette demande et rĂ©pondre Ă celle de nouveaux secteurs tels que la restauration populaire, la fabrication de plats cuisinĂ©s, et les filiĂšres de transformation artisanales agroalimentaires on relĂšve, par exemple, le dĂ©veloppement remarquable des filiĂšres maraĂźchĂšres urbaines, pĂ©riurbaines et mĂȘme internationales, celui de la commercialisation de lâigname prĂ©coce comme variĂ©tĂ© de luxe», des circuits de commercialisation et de transformation du manioc pour la fabrication de lâattiĂ©kĂ©, et du sorgho germĂ© pour la fabrication de la biĂšre de mil. Lâorganisation des circuits marchands indirects Des fonctions commerciales spĂ©cifiques Lâorganisation des circuits marchands et mainmise sociale sur lâinformation commerciale Des fonctions commerciales spĂ©cifiquesEn amont de la chaĂźne de commercialisation, on nâobserve pas dâintĂ©gration de la production par le cas existent, certes, de grands commerçants urbains mettant en valeur dâimportantes exploitations agricoles Ă lâaide dâune main-dâoeuvre salariĂ©e. Mais, dans ces exemples qui concernent dâailleurs toujours les zones soudano-sahĂ©liennes, la finalitĂ© est presque toujours domestique lâapprovisionnement du groupe familial et du vaste rĂ©seau de dĂ©pendants et secondairement commerciale ventes des excĂ©dents.La situation inverse est frĂ©quente. Ainsi des producteurs de zones mal desservies par les commerçants peuvent se grouper pour affrĂ©ter un vĂ©hicule, des planteurs Ă la tĂȘte dâexploitations produisant plusieurs dizaines de tonnes de tubercules peuvent acheter un camion pour maĂźtriser les circuits de gros, etc. Ces tentatives, nombreuses, restent trĂšs Ă©pisodiques et se soldent souvent par des Ă©checs. Si lâactivitĂ© de commercialisation devient rĂ©guliĂšre, câest gĂ©nĂ©ralement parce que le producteur sâest spĂ©cialisĂ© dans le convoyage et la vente de ses rĂ©coltes et de celles dâautres exploitants, accĂ©dant de ce fait au statut de commerçant-exploitant».En aval, quand la distribution jusquâau consommateur nâest pas organisĂ©e seulement par les dĂ©taillantes mais aussi par les artisans de la transformation agroalimentaire, meuniers, restaurateurs des gargotes, prĂ©paratrices des plats cuisinĂ©s, etc., le travail des dĂ©taillantes se spĂ©cialise. Par exemple, la redistribution intermarchĂ©s est assurĂ©e exclusivement par les des villes en produits vivriers est donc organisĂ© par des grossistes dont le mĂ©tier spĂ©cifique recouvre plusieurs opĂ©rations la prospection, lâachat, le groupage des produits, leur collecte, lâexpĂ©dition, le transport et la mise sur les opĂ©rations peuvent ĂȘtre assurĂ©es par des agents diffĂ©rents, relativement spĂ©cialisĂ©s, ou par un seul et mĂȘme agent, seule la fonction transport Ă©tant alors remplie par un intervenant spĂ©cialisĂ©. Lâorganisation des circuits marchands et mainmise sociale sur lâinformation commercialeLa façon dont se rĂ©alise la mainmise sociale sur lâinformation commerciale est un Ă©lĂ©ment-clĂ© de diffĂ©renciation dans lâorganisation des circuits dâ commerce Ă moyenne et longue distance suppose en effet un rĂ©seau dâinformations rassemblant des donnĂ©es sur la production, sur la demande quantitative et qualitative, et sur celui des routes. Comme le souligne Bredeloup 1989 Il ne suffit pas dâĂȘtre prĂ©sent dans la chaĂźne de distribution pour avoir une connaissance prĂ©cise et actualisĂ©e de la situation. Chaque maillon dĂ©tient une information partielle et partiale. De façon Ă maĂźtriser lâinformation, il convient de se dĂ©placer physiquement tout au long du circuit ou bien dâavoir intĂ©grĂ© dans son organisation des agents spĂ©cialisĂ©s».Lâexistence de rĂ©seaux anciens de commercialisation, les trajectoires migratoires des commerçants urbains, leurs relations avec leurs zones dâorigine et leur type dâimplantation dans le pays, leur essaimage dans des villes relais sur le plan national et international, expliquent le dĂ©veloppement de fonctions commerciales spĂ©cialisĂ©es dans certains circuits dâapprovisionnement des villes, indĂ©pendamment du produit peut distinguer deux formes principales dâorganisation des circuits dâapprovisionnement dans le premier cas, lâagent principal de lâapprovisionnement, le grossiste collecteur, est obligĂ© de se dĂ©placer lui-mĂȘme le long du circuit, assurant la plupart des opĂ©rations nĂ©cessaires Ă la circulation du produit prospection, collecte, groupage, convoyage, mise sur le marchĂ© cette derniĂšre opĂ©ration Ă©tant parfois abrĂ©gĂ©e par les grossistes assis» sur le marchĂ© terminal de distribution. Ce grossiste est par consĂ©quent relativement spĂ©cialisĂ© dans un produit et une zone dâapprovisionnement; dans le second cas, le grossiste collecteur est insĂ©rĂ© dans un rĂ©seau marchand qui, grĂące Ă la circulation des flux dâinformation et des flux financiers entre ses membres permet, en dĂ©multipliant ces opĂ©rations dans lâespace et le temps, une maĂźtrise bien supĂ©rieure des risques et des contraintes inhĂ©rents au commerce des produits vivriers. La gamme de produits sur lesquels le grossiste intervient est alors beaucoup plus diversifiĂ©e au grĂ© des opportunitĂ©s commerciales la commercialisation des produits manufacturĂ©s et des denrĂ©es alimentaires de base riz, farine, sucre complĂšte celle des produits vivriers et reprĂ©sente souvent une composante du fret retour entre correspondants. Les systĂšmes dâapprovisionnement des villes sont caractĂ©risĂ©s par la coexistence de diffĂ©rents types de circuits et de rĂ©seaux, sans que lâon puisse toujours saisir avec prĂ©cision leurs articulations dans le temps et dans lâespace, leurs relations exactes de concurrence, de complĂ©mentaritĂ© ou de dĂ©pendance versus domination. Le fonctionnement dans un environnement Ă©conomique risquĂ© des stratĂ©gies et des pratiques non concurrentiellesDans le commerce des produits vivriers, le niveau Ă©levĂ© dâatomisation des acteurs, la faiblesse relative des marges, compte tenu de la trĂšs forte dispersion de lâoffre agricole et de lâimportance du temps improductif, les volumes limitĂ©s traitĂ©s par la plupart des grossistes urbains, et le faible montant de capital nĂ©cessaire au dĂ©marrage dans ce type dâactivitĂ©, ont souvent fait conclure Ă lâexistence dâun systĂšme ouvert fonctionnant de façon plutĂŽt concurrentielle» en dĂ©pit de certaines imperfections du marché».Les travaux de recherche actuels, en mettant lâaccent sur lâanalyse des stratĂ©gies commerciales et du comportement des acteurs, ouvrent de nouvelles perspectives dans la comprĂ©hension du fonctionnement des systĂšmes dâapprovisionnement. Pour la plupart, elles relĂšvent lâimportance des comportements anticoncurrentiels mis en oeuvre pour prĂ©venir les risques et lâinstabilitĂ© des Ă©conomique du commerce des produits vivriers se caractĂ©rise par un niveau Ă©levĂ© de risques et dâincertitudes en amont, il sâagit des risques dus aux alĂ©as de la collecte compte tenu dâune offre agricole dispersĂ©e et irrĂ©guliĂšre, au manque dâinformation sur la disponibilitĂ© des produits, aux insuffisances de lâoffre de transport, Ă son irrĂ©gularitĂ© et Ă son prix. En aval, les risques dĂ©coulent de la conjoncture du marchĂ©, de la concurrence permanente de nouveaux arrivants, des fluctuations des prix et de la demande sous lâeffet de diffĂ©rents facteurs non prĂ©visibles. Lâenvironnement institutionnel, quant Ă lui, se caractĂ©rise par lâexistence de pratiques rĂ©glementaires inadaptĂ©es et tatillonnes, de taxations abusives et frĂ©quemment arbitraires, etc. A ces diffĂ©rentes contraintes sâajoutent celles propres aux commerçants - de capital, dâaccĂšs au crĂ©dit -, pour ne citer que les deux plus contraintes affectent, par consĂ©quent, tous les commerçants, façonnent leurs comportements, orientent leurs choix et fixent leurs stratĂ©gies revĂȘtent des formes identiques, quels que soient les produits ou les types dâorganisation des circuits collecteur indĂ©pendant ou insĂ©rĂ© dans un rĂ©seau marchand ce sont des pratiques dâachat et de vente basĂ©es sur des relations personnalisĂ©es pour fidĂ©liser Ă la fois les vendeurs et les acheteurs, des contrats et des commandes anticipĂ©es pour rĂ©guler lâapprovisionnement, des systĂšmes de crĂ©dit pour sĂ©curiser lâapprovisionnement et garantir lâĂ©coulement des marchandises, la constitution dâassociations entre commerçants visant Ă limiter la concurrence sur les marchĂ©s dâachat ou sur les marchĂ©s de vente, et Ă restreindre lâaccĂšs au crĂ©dit des outsiders», recherches menĂ©es par lâIRAT/CIRAD sur les filiĂšres maraĂźchĂšres en Afrique centrale sont particuliĂšrement intĂ©ressantes Ă cet Ă©gard1. Dans ce secteur marquĂ© par une trĂšs grande variabilitĂ© des flux et des prix, on sâaperçoit que plus la mise de fonds initiale nĂ©cessaire est faible, plus facile est, thĂ©oriquement, lâentrĂ©e dans le commerce, et plus fortes sont les pratiques des acheteuses collectrices visant Ă limiter la concurrence de façon Ă garantir un niveau dâactivitĂ© Ă peu prĂšs rĂ©gulier. LâaccĂšs sĂ©lectif des nouvelles venues aux rĂ©seaux de crĂ©dit est au coeur de ces une toute autre Ă©chelle, un certain nombre dâĂ©tudes anciennes SAUL, 1985; WILHELM, 1994 et plus rĂ©centes ARDITI, 1993 sur le commerce des cĂ©rĂ©ales en zone soudano-sahĂ©lienne soulignent, Ă certains moments-clĂ©, le rĂŽle que jouent les pĂŽles dâaccumulation reprĂ©sentĂ©s par les grands grossistes stockeurs hors marchĂ©s. Les Ă©tudes remettent en cause lâopinion gĂ©nĂ©ralement partagĂ©e depuis les rapports Berg de systĂšmes commerciaux dĂ©finitive, on remarque que les grossistes des marchĂ©s constituent des communautĂ©s dont lâaccĂšs est relativement fermĂ©, soudĂ©es par de forts liens sociaux et ethniques dans lesquels la concurrence joue peu, ce qui permet la permanence et la stabilitĂ© de leurs prolifĂ©ration dâintermĂ©diaires occasionnels peut crĂ©er lâillusion de marchĂ©s vivriers ouverts»; en rĂ©alitĂ©, la durĂ©e de vie trĂšs limitĂ©e de leur commerce et les faillites rapides et frĂ©quentes qui les sanctionnent, montrent Ă lâĂ©vidence que le jeu Ă©conomique reste le plus souvent dĂ©terminĂ© par le systĂšme social».On en voit les consĂ©quences sur le processus de formation des prix les grands marchĂ©s urbains sur lesquels sâexerce lâessentiel des activitĂ©s de gros dâapprovisionnement ne sont pas forcĂ©ment des lieux de formation des prix au sens de la rencontre entre offre et demande; ceux-ci se fixent en amont, par le jeu des rapports de force et de nĂ©gociation entre le producteur et le commerçant et, en aval, entre les dĂ©taillantes et les acheteurs, suivant les relations de crĂ©dit et de confiance nouĂ©es et, en dernier ressort, suivant le pouvoir dâachat des consommateurs urbains. Les acteurs des marchĂ©s grossistes et dĂ©taillants Les grossistes Les dĂ©taillantes des marchĂ©s Les grossistesLes grossistes des marchĂ©s urbains sont pour la plupart des grossistes collecteurs traitant des quantitĂ©s limitĂ©es de le commerce des cĂ©rĂ©ales, en particulier pour les produits secs et les tubercules, dâaprĂšs nos enquĂȘtes sur les marchĂ©s de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, la majoritĂ© des grossistes commercialise en moyenne entre 200 et 300 tonnes par an. Une minoritĂ© moins dâune dizaine pour les deux principales villes du pays peut intervenir sur un millier de tonnes par NâDjamena, sur le MarchĂ© au mil, les ordres de grandeur sont sensiblement les mĂȘmes sur 70 grossistes environ, quelques six commerçants seulement commercialisent entre 600 et 1000 tonnes par an, la plupart ne dĂ©passant pas les 300 gĂ©nĂ©rale sur les grossisses en CĂŽte dâIvoire permet de se faire une idĂ©e du volume moyen dâactivitĂ© de ces commerçants dans des villes assez diffĂ©rentes par exemple, sur les marchĂ©s dâAbidjan, les grossistes de produits secs et fĂ©culents traitent moins dâune tonne par jour, en moyenne entre 0,5 et 0,8 revanche, les grossistes expĂ©diteurs de la ville de BouakĂ©, principal centre de redistribution et dâexpĂ©dition des produits vivriers pour tout le pays, traitent entre deux et trois tonnes par jour, en Madagascar, les grossistes du marchĂ© dâIsotry ne traitent que rarement plus de 0,4 tonne par jour, signe de perte de vitesse de ce marchĂ© alors que, dâaprĂšs nos enquĂȘtes, ceux dâAndravoahangy et surtout dâAnobie commercialisent entre 0,8 et 2 tonnes par jour en moyenne de une tonne par jour sur lâannĂ©e dans le commerce des produits secs, des tubercules et des fruits produits majoritairement commercialisĂ©s par les grossistes hommes donne une idĂ©e assez concrĂšte du volume dâactivitĂ© de la majoritĂ© des grossistes exerçant sur les marchĂ©s de distribution terminale des grands centres maĂźtrise des dĂ©bouchĂ©s est le principal souci des grossistes car la rapiditĂ© de rotation des expĂ©ditions en dĂ©pend. Ils se dĂ©placent peu, ne possĂšdent pas de vĂ©hicule, utilisent les services de collecteurs ou achĂštent aux paysans qui se rendent sur les marchĂ©s en convoyeurs de leurs collecte Ă©tant longue et coĂ»teuse, les grossistes cherchent Ă limiter au maximum leurs dĂ©penses et leur temps. Le coĂ»t du stockage et du transport, ainsi que les risques de pertes impliquent que lâĂ©coulement soit dâautant plus rapide que la collecte a Ă©tĂ© ce qui concerne les produits pĂ©rissables produits maraĂźchers et semi-pĂ©rissables manioc, fĂ©culents, les quantitĂ©s traitĂ©es par les grossistes collecteurs sont beaucoup plus de trĂšs grands marchĂ©s comme celui de la ville de Dakar, les grossistes collecteurs de produits maraĂźchers traitent Ă©galement environ une tonne par jour. Mais, lâessentiel de ces opĂ©rateurs commercialise des volumes nettement plus limitĂ©s, entre 300 et 500 kg par grossistes collecteurs sont en gĂ©nĂ©ral en contact Ă©troit avec les zones de femmes sont en nette majoritĂ© sur les marchĂ©s et sont spĂ©cialisĂ©es dans les produits pĂ©rissables bananes, manioc, produits maraĂźchers. Elles assurent la recherche du produit et souvent sa rĂ©colte, son groupage, la recherche du vĂ©hicule et le convoyage du de produits fragiles, ne disposant pas de rĂ©seau de commercialisation ni souvent de structures dâaccueil, elles cherchent Ă assurer la sĂ©curitĂ© de leurs dĂ©bouchĂ©s par des rĂ©seaux courts, intĂ©grant dĂ©taillantes, gros consommateurs et risque de leur profession est Ă©levĂ©, les opĂ©rateurs occasionnels de ce crĂ©neau venant nombreux en pleine pĂ©riode de commercialisation les concurrencer dans leurs zones dâ collectrices manquent dâinformation sur la demande ponctuelle, font face Ă la faible solvabilitĂ© des clients les dĂ©taillantes et doivent financer une partie de la filiĂšre en aval pour fidĂ©liser leur caractĂ©ristiques de ces circuits concourent Ă rendre la revente et la marge bĂ©nĂ©ficiaire alĂ©atoires et conclusion dans leur quasi-totalitĂ©, les grossistes des marchĂ©s ne possĂšdent pas de vĂ©hicule et sont dĂ©pendants des transporteurs; Ă©tant donnĂ© la faiblesse de leur capital commercial, la stratĂ©gie de vente de ces intervenants est guidĂ©e par une recherche de rapiditĂ© de la circulation des capitaux et donc de circulation des stocks; les coĂ»ts Ă©levĂ©s de commercialisation sont largement grevĂ©s par les frais de transport; dans le commerce de gros des produits vivriers, les marges nettes sont limitĂ©es; la productivitĂ© de lâactivitĂ© et du travail est trĂšs faible. Les dĂ©taillantes des marchĂ©sLâactivitĂ© des dĂ©taillantes est principalement conditionnĂ©e par lâextrĂȘme faiblesse de leur capital commercial. Les quantitĂ©s pouvant ĂȘtre journellement commercialisĂ©es sont de ce fait toujours trĂšs consĂ©quence, la dĂ©taillante est fortement dĂ©pendante des possibilitĂ©s de crĂ©dit accordĂ©es par le grossiste, ce qui lâempĂȘche de jouer entre plusieurs fournisseurs selon les saisons ou lâĂ©tat du marchĂ©, pour pouvoir obtenir le meilleur prix».Le transport urbain intermarchĂ© reprĂ©sente un coĂ»t particuliĂšrement Ă©levĂ© dans lâensemble des frais de redistribution, et ceci en dĂ©pit du dĂ©veloppement dans toutes les grandes villes de moyens de transport mĂ©canisĂ©s et surtout non mĂ©canisĂ©s pousse-pousse, charrette, etc. adaptĂ©s prĂ©cisĂ©ment aux faibles quantitĂ©s commercialisĂ©es par les dĂ©taillantes de produits vivriers. Par consĂ©quent, une bonne partie du transport se fait encore par portage soit par la dĂ©taillante elle-mĂȘme, soit par porteur, ce qui limite encore les quantitĂ©s pouvant ĂȘtre la vente, lâactivitĂ© de la dĂ©taillante est soumise Ă une double contrainte celle de la concurrence dâinnombrables autres marchandes, en particulier de toutes les vendeuses Ă la sauvette, et celle des possibilitĂ©s financiĂšres rĂ©duites de sa clientĂšle. Les produits manufacturĂ©s et les denrĂ©es alimentaires de base riz, farine, sucreDans le domaine des produits manufacturĂ©s, lâapprovisionnement des marchĂ©s, principalement Ă partir des circuits de la fraude, est le fait marquant de la situation effet, le recours massif aux importations frauduleuses a permis de satisfaire les besoins des citadins alors mĂȘme que les circuits de distribution, mis en place par des industries nationales Ă©rigĂ©es Ă la grande Ă©poque de la substitution des importations le secteur textile principalement mais aussi les industries agroalimentaires et le petit tissu manufacturier national, se sont rĂ©vĂ©lĂ©s incapables de sâadapter en prix et en qualitĂ© Ă la demande de mĂ©nages de lâapprovisionnement urbain en marchandises gĂ©nĂ©rales et en denrĂ©es alimentaires de base a longtemps dĂ©pendu des rĂ©seaux marchands trĂšs structurĂ©s des grands patrons de commerce. Sâils gardent la maĂźtrise de certains grands secteurs - denrĂ©es de base riz, en particulier, mais aussi matĂ©riaux de construction -, on assiste, depuis la fin des annĂ©es 80, Ă la prolifĂ©ration de nouveaux intervenants dans les circuits dâapprovisionnement de produits manufacturĂ©s ce sont tous les exclus des systĂšmes productifs villageois et urbain Ă la recherche dâun hypothĂ©tique revenu dans la petite entreprise contrebandiĂšre».En amont, dans les opĂ©rations dâapprovisionnement, les recherches actuelles3 LABAZEE, 1993 mettent en Ă©vidence les phĂ©nomĂšnes de concurrence qui se dĂ©veloppent entre ces diffĂ©rents circuits et leur rĂ©percussion en matiĂšre de partage de la rente frontaliĂšre. En aval, compte tenu de la multiplicitĂ© des canaux par lesquels les produits manufacturĂ©s arrivent aujourdâhui sur les marchĂ©s, il faut souligner aussi lâexacerbation de la concurrence entre les vendeurs rĂ©guliers payant patente et droit de place et les innombrables colporteurs ambulants dĂ©marchant les consommateurs urbains. On ajoutera que, dans un tel contexte, il est extrĂȘmement difficile dâestimer les marges actuelles des commerçants des marchĂ©s de produits le circuit des denrĂ©es alimentaires riz, farine, etc. qui a offert les plus grandes opportunitĂ©s dâaccumulation rapide de richesses ces derniĂšres annĂ©es en Afrique. En consĂ©quence, la formation et le contrĂŽle de la rĂ©partition de la rente interne et/ou frontaliĂšre rĂ©exportations non contrĂŽlĂ©es ont fait lâobjet des conflits les plus vifs entre grands commerçants et dans le circuit de commercialisation des denrĂ©es importĂ©es que lâon observe les investissements les plus Ă©levĂ©s en capacitĂ©s de stockage magasins et boutiques divers sur les marchĂ©s et vĂ©hicules lourds semi-remorques.Ce circuit occupe dans le tissu urbain des espaces toujours bien dĂ©limitĂ©s et dâune grande lisibilitĂ© - zones de concentration dâentrepĂŽts autour des marchĂ©s ou dans certains quartiers, boutiques bien construites sur les marchĂ©s - et dont le statut dâoccupation est pour lâessentiel bien dĂ©fini bail, location, propriĂ©tĂ© titrĂ©e, ce qui en garantit la pĂ©rennitĂ©, contrairement Ă la prĂ©caritĂ© caractĂ©ristique des installations de grossistes de produits circuits dâapprovisionnement des denrĂ©es alimentaires sont encore dominĂ©s, comme on lâa notĂ©, par un groupe de quelques grands importateurs ou distributeurs agréés dans les pays oĂč le secteur de lâimportation est contrĂŽlĂ© par lâEtat coiffant une pyramide, non seulement de nombreux grossistes rĂ©gionaux et urbains, mais Ă©galement de semi-grossistes des marchĂ©s. La filiĂšre de la distribution repose sur une cascade de crĂ©dits entre opĂ©rateurs. La rotation des stocks est particuliĂšrement rapide, Ă tous les Ă©chelons, ce qui permet un rapide amortissement des investissements. Le secteur des marchĂ©s La place des marchĂ©s dans le secteur commercial urbain Les caractĂ©ristiques des marchĂ©s La localisation et la rĂ©partition des marchĂ©s sur le territoire de la ville Le rĂŽle des marchĂ©s dans les circuits dâapprovisionnement intra-urbains Les relations fonctionnelles entre marchĂ©s et pĂŽles commerciaux lâimportance des moyens de transport pour la redistribution La situation actuelle des marchĂ©s diagnostic technique, sanitaire et Ă©conomique Le dĂ©veloppement dâhypercentres La place des marchĂ©s dans le secteur commercial urbain Un secteur moderne de la grande distribution Un secteur import-export animĂ© principalement par des grands commerçants nationaux organisĂ©s en rĂ©seaux Un secteur de la petite distribution formelle fragilisĂ© Un secteur des marchĂ©s qui concentre lâessentiel de lâactivitĂ© et du dynamisme du secteur commercial informel urbain Le secteur commercial de lâapprovisionnement des villes dâAfrique subsaharienne peut ĂȘtre dĂ©crit succinctement comme suit Un secteur moderne de la grande distributionIl se compose essentiellement des filiales de grandes sociĂ©tĂ©s commerciales Ă©trangĂšres par exemple, de la SociĂ©tĂ© commerciale pour lâAfrique occidentale SCOA, de la Compagnie française de lâAfrique occidentale CFAO, etc.. Depuis les annĂ©es 60, elles sont intervenues principalement dans deux directions lâimportation et la distribution de produits spĂ©cifiques biens dâĂ©quipement, outils agricoles, piĂšces dĂ©tachĂ©es, matĂ©riaux de construction, vĂ©hicules dont les Etats, par le biais des sociĂ©tĂ©s publiques ou des grands projets dâamĂ©nagement, ont Ă©tĂ© les principaux acheteurs; la distribution de produits de consommation courante grĂące Ă lâouverture, dans la plupart des villes africaines, de supermarchĂ©s et supĂ©rettes frĂ©quentĂ©s uniquement par une clientĂšle aisĂ©e. Ce secteur a Ă©prouvĂ© de grandes difficultĂ©s du fait de la crise Ă©conomique et de la concurrence de plus en plus aiguĂ« des importations frauduleuses de produits manufacturĂ©s. Dâautres opĂ©rateurs Ă©trangers ou nationaux ont ouvert, Ă leur suite, dans la plupart des grandes villes africaines, des supermarchĂ©s et des supĂ©rettes dont les caractĂ©ristiques en matiĂšre de produits essentiellement importĂ©s, mĂȘme pour les produits frais et de clientĂšle sont semblables. On nâobserve pas pour le moment un rĂ©el dĂ©veloppement de ce secteur dans les villes. Un secteur import-export animĂ© principalement par des grands commerçants nationaux organisĂ©s en rĂ©seauxCe secteur fournit aujourdâhui Ă la population la plus grande partie de son approvisionnement en produits alimentaires de premiĂšre nĂ©cessitĂ© et en produits secteur est issu des anciens circuits marchands Ă longue distance qui ont façonnĂ© lâorganisation des Ă©changes en Afrique depuis la pĂ©riode prĂ©-coloniale. Organisant Ă lâorigine les Ă©changes entre des aires de production complĂ©mentaires produits de la forĂȘt comme la cola; contre produits de la zone soudano-sahĂ©lienne comme le natron, le poisson sĂ©chĂ©, le bĂ©tail; etc., ces Ă©changes se sont ensuite accrus pendant la pĂ©riode coloniale pour rĂ©pondre aux exigences de ravitaillement des troupes et des villes naissantes cĂ©rĂ©ales, viande, olĂ©agineux principalement. Progressivement, les marchands africains ont saisi les nouvelles opportunitĂ©s commerciales de la collecte des produits du cru» karitĂ©, arachide, huile de palme, etc., dâabord comme sous-traitants des grands comptoirs et des libano-syriens, ensuite pour leur propre compte, comme grands commerçants dâaujourdâhui sont trĂšs souvent les descendants de ces anciennes lignĂ©es marchandes. Ils sont organisĂ©s en rĂ©seaux solidement structurĂ©s, reposant Ă la fois sur des rapports de parentĂ© et de clientĂšle. Le capital relationnel», en dâautres termes, le nombre de dĂ©pendants, qui peut ĂȘtre mobilisĂ© Ă leur profit par ces patrons de commerce» est une condition-clĂ© de leurs stratĂ©gies commerciales et donc de leur diversification des risques entre plusieurs activitĂ©s commerce des produits agricoles, transport, importations de marchandises gĂ©nĂ©rales, etc. est lâune des principales caractĂ©ristiques de la pratique entrepreneuriale de ces rĂ©seaux marchands ont des champs gĂ©ographiques dâintervention multiples. Ils opĂšrent aussi bien Ă lâĂ©chelle rĂ©gionale, nationale, transfrontaliĂšre quâintercontinentale4 LABAZEE, 1993. Ils mettent en oeuvre simultanĂ©ment des circuits officiels et des circuits parallĂšles Ă cheval sur plusieurs pays, jouant des diffĂ©rences de politiques Ă©conomiques suivies par les Etats, de leur appartenance Ă des zones monĂ©taires distinctes, du prix et de la disponibilitĂ© de ces marchandises de part et dâautre de ces frontiĂšres» EGG et al., 1988.Ils sont les principaux fournisseurs des revendeurs des marchĂ©s en produits manufacturĂ©s et en denrĂ©es de premiĂšre nĂ©cessitĂ© riz importĂ©, farine, sucre, etc.. Dans les pays soudano-sahĂ©liens, ces grands commerçants ont aussi maintenu un rĂŽle dĂ©terminant dans les circuits de commercialisation des cĂ©rĂ©ales locales et, Ă ce titre, ils sont les fournisseurs privilĂ©giĂ©s, Ă certaines pĂ©riodes de lâannĂ©e, des grossistes des marchĂ©s. Un secteur de la petite distribution formelle fragilisĂ©Il sâagit de lâensemble des petites entreprises commerciales de la ville rĂ©pertoriĂ©es par la Chambre de commerce boulangeries, quincailleries, librairies-papeteries, commerces alimentaires, etc. Ces entreprises ont peu de rapports Ă©conomiques avec les commerçants des marchĂ©s. Lâessentiel de leur clientĂšle se recrute parmi les mĂ©nages salariĂ©s du secteur public et victimes de la concurrence des produits de la fraude, les petites entreprises sont surtout touchĂ©es par les consĂ©quences de la crise Ă©conomique sur les revenus et lâemploi des mĂ©nages salariĂ©s. Un secteur des marchĂ©s qui concentre lâessentiel de lâactivitĂ© et du dynamisme du secteur commercial informel urbainLe marchĂ© est encore lâendroit oĂč sâapprovisionne la trĂšs grande majoritĂ© de la population urbaine aussi bien pour le manufacturĂ© et le vivrier que pour les grands produits de base de premiĂšre nĂ©cessitĂ© riz, sucre, farine, etc..Le commerce des produits alimentaires est un Ă©lĂ©ment important de lâactivitĂ© Ă©conomique des marchĂ©s. Mais les grands marchĂ©s centraux doivent leur dynamisme, leur rayonnement national, et mĂȘme souvent international, Ă la vente des produits leur situation - proximitĂ© de plusieurs frontiĂšres, marchĂ©s de capitales portuaires -, ils sont devenus des centres privilĂ©giĂ©s de groupage et dâĂ©clatement de produits manufacturĂ©s acheminĂ©s par les multiples circuits animĂ©s tant par les rĂ©seaux fortement structurĂ©s des grands commerçants que par les petites entreprises contrebandiĂšres» LABAZEE, 1993 dĂ©taillants des marchĂ©s, petits trafiquants et aventuriers» des villes. Câest essentiellement pour ces produits que se pressent autour des boutiques et des Ă©tals les consommateurs urbains, les producteurs des rĂ©gions voisines, les commerçants et les colporteurs Ă©trangers venus chercher auprĂšs de leurs logeurs des lots de pagnes, de tissus, de friperie, de piĂšces dĂ©tachĂ©es, distingue-t-on nettement deux sous-secteurs dans lâactivitĂ© des marchĂ©s celui des commerces de produits manufacturĂ©s dont le dĂ©veloppement Ă©conomique est le plus dynamique, qui rĂ©alise les chiffres dâaffaires les plus Ă©levĂ©s et occupe la plupart des constructions rĂ©centes, en dur et de bonne qualitĂ©, que lâon observe sur les marchĂ©s. En moins dâune dizaine dâannĂ©es, il a envahi la majeure partie de lâespace public des marchĂ©s urbains. Ce faisant, il a repoussé» Ă lâextĂ©rieur des marchĂ©s une grande partie du vivrier. A ce sous-secteur, il faut rattacher, du point de vue du dynamisme commercial, les commerçants des grandes denrĂ©es alimentaires importĂ©es; celui des commerces de produits vivriers, dans lesquels la micro-activitĂ© est la forme commerciale gĂ©nĂ©ralisĂ©e et les revenus sont trĂšs faibles. Le commerce du vivrier de dĂ©tail, en effet, appartient tout entier Ă ce vaste secteur informel qui permet, en fournissant aux femmes ressources et emplois, Ă la trĂšs grande majoritĂ© des mĂ©nages urbains de survivre. Les commerçantes de vivriers occupent les secteurs les plus dĂ©gradĂ©s des marchĂ©s, ceux qui cristallisent tous les dysfonctionnements surconcentration, enclavement, manque dâhygiĂšne, bĂąti vĂ©tuste Ă la limite du dangereux. Quant Ă la rue, elle accueille aujourdâhui non seulement les petites dĂ©taillantes progressivement refoulĂ©es hors des marchĂ©s par les vendeurs de produits manufacturĂ©s, mais aussi, en nombre toujours plus grand, des grossistes de produits vivriers. Les caractĂ©ristiques des marchĂ©s Les marchĂ©s dont lâinfluence sâexerce sur la ville, le quartier ou les zones intermĂ©diaires Les marchĂ©s officiels», administrĂ©s» ou organisĂ©s» suivant les appellations en vigueur par opposition aux marchĂ©s de rue ou spontanĂ©s Les marchĂ©s polyvalents Les marchĂ©s urbains et les marchĂ©s villageois Les marchĂ©s diurnes et les marchĂ©s de nuit» Les marchĂ©s provisoires et les emplacements rĂ©servĂ©s Suivant les critĂšres de niveaux de desserte, dâĂ©quipement et de services, ainsi que de catĂ©gories de produits vendus, il existe diffĂ©rentes typologies de marchĂ©s urbains. Les marchĂ©s dont lâinfluence sâexerce sur la ville, le quartier ou les zones intermĂ©diairesLes grands marchĂ©s historiques localisĂ©s dans les quartiers anciennement urbanisĂ©s exercent un rayonnement sur la ville toute dĂ©nommĂ©s marchĂ©s centraux, mĂȘme sâils ne sont plus situĂ©s au centre gĂ©ographique de la ville actuelle, ils rĂ©unissent le nombre le plus important de commerçants, ceux dont la gamme de produits et de services est la plus Ă©tendue. Le rayonnement de certains de ces marchĂ©s centraux dĂ©passe de loin la seule clientĂšle locale la ville mais atteint la rĂ©gion, le pays tout entier ou mĂȘme des territoires plus marchĂ©s de quartier parfois appelĂ©s secondaires sont des Ă©quipements de proximitĂ© assurant essentiellement un approvisionnement alimentaire des habitants. On considĂšre que leur desserte correspond Ă environ 10 000 les grandes agglomĂ©rations, on observe, pour quelques marchĂ©s, une desserte Ă un Ă©chelon intermĂ©diaire selon les dĂ©coupages administratifs, on parlera de marchĂ© dâintĂ©rĂȘt communal ou de marchĂ© de secteur, voire de marchĂ© interquartiers. Leur chalandise concerne au moins 100000 habitants. Les marchĂ©s officiels», administrĂ©s» ou organisĂ©s» suivant les appellations en vigueur par opposition aux marchĂ©s de rue ou spontanĂ©sParmi les marchĂ©s organisĂ©s, les plus anciens sâexercent sur un terrain officiellement affectĂ© spĂ©cifiquement Ă cet usage. Ils se caractĂ©risent gĂ©nĂ©ralement par un certain niveau dâĂ©quipement halle, hangars, stalles, latrines, borne-fontaine et dâorganisation, et, Ă ce titre, ils bĂ©nĂ©ficient de prestations de la mairie pour lâentretien et le nettoyage. Dâautres marchĂ©s, dits organisĂ©s, sont dâorigine spontanĂ©e et ne disposent dâaucun Ă©quipement public mais sont officiellement reconnus». Dans les deux cas, la distinction entre marchĂ© organisĂ© et marchĂ© spontanĂ© est surtout dâordre fiscal les marchĂ©s organisĂ©s» sont ceux oĂč les droits de place sont en principe rĂ©guliĂšrement plupart des marchĂ©s de quartiers sont des marchĂ©s spontanĂ©s, localisĂ©s dans la rue, et leur commerçants sont uniquement des tabliers ou des vendeurs Ă la sauvette. Leur existence est connue des services de la municipalitĂ© mais celle-ci nây perçoit pas de droits de place et nây assure aucun effet, sâil existe souvent une liste et une premiĂšre typologie des marchĂ©s de la collectivitĂ© locale, celles-ci ne prennent gĂ©nĂ©ralement en compte que les mar-chĂ©s oĂč sont perçus les droits de place. Il est alors trĂšs important de rĂ©introduire les marchĂ©s de rue pour une premiĂšre apprĂ©ciation, non seulement de la dynamique des marchĂ©s en termes de fonctions et de services au public, mais aussi pour Ă©valuer les recettes potentielles pour la collectivitĂ© locale. Les marchĂ©s polyvalentsA lâexception des marchĂ©s spĂ©cialisĂ©s, tous les marchĂ©s urbains sont polyvalents, câest-Ă -dire des marchĂ©s vendant aussi bien tous les produits manufacturĂ©s que les produits alimentaires, des marchĂ©s spĂ©cialisĂ©s dans un seul produit ou une gamme de cette catĂ©gorie, seuls diffĂšrent dâun marchĂ© Ă lâautre lâĂ©tendue de la gamme de produits, le nombre et la variĂ©tĂ© de services artisans, rĂ©parateurs, etc. et les prix. Les grands marchĂ©s prĂ©sentent toujours la gamme complĂšte de prix et de qualitĂ© nĂ©cessaire Ă la satisfaction dâune demande hĂ©tĂ©rogĂšne clientĂšle de proximitĂ© pour les produits banals, clientĂšle de produits de luxe, nationale et/ou Ă©trangĂšre.Nombre de marchĂ©s spĂ©cialisĂ©s rĂ©sultent dâune dĂ©cision des AutoritĂ©s qui ont regroupĂ© en un lieu dĂ©terminĂ© des activitĂ©s et des commerces quâelles ne voulaient plus laisser subsister au centre-ville, du fait des nuisances entraĂźnĂ©es par les ventes de combustibles, de matĂ©riaux de construction et dâanimaux, les activitĂ©s dâartisans divers ferrailleurs, forgerons, rĂ©parations automobiles, etc. ou bien celles dont les vendeurs sont devenus si nombreux quâelles justifient un emplacement constate que, progressivement, sous lâeffet de lâintervention des AutoritĂ©s ou du fait des commerçants et artisans Ă la recherche dâespace plus fonctionnels, les marchĂ©s spĂ©cialisĂ©s et les artisans sont repoussĂ©s de plus en plus loin des centres-villes. Câest particuliĂšrement le cas pour tous les produits et les services liĂ©s Ă la construction de lâhabitat domestique. Cet Ă©loignement reprĂ©sente un coĂ»t additionnel dâapprovisionnement pour la associe aux marchĂ©s spĂ©cialisĂ©s les marchĂ©s de gares routiĂšres» qui ne sont pas non plus de vĂ©ritables marchĂ©s dâapprovisionnement dĂ©signe sous ce terme la concentration dâactivitĂ©s commerciales liĂ©es Ă la prĂ©sence de voyageurs. Ces marchĂ©s se caractĂ©risent par le nombre important dâactivitĂ©s et de services liĂ©s Ă la restauration gargotes, vente de produits alimentaires prĂ©parĂ©s ou non sur place et le grand nombre de vendeurs caractĂ©ristiques peuvent ĂȘtre retenues pour spĂ©cifier certains marchĂ©s dans lâensemble du secteur commercial non sĂ©dentaire de la ville. Les marchĂ©s urbains et les marchĂ©s villageoisDans certaines grandes villes subsahariennes, les villages ayant Ă©tĂ© englobĂ©s par lâextension urbaine ont pu maintenir des caractĂšres propres Ă leur origine rurale, comme le type dâhabitat, la proportion Ă©levĂ©e dâhabitants pratiquant une activitĂ© agricole rĂ©guliĂšre, et notamment la frĂ©quence des marchĂ©s. Dans ces villages-quartiers», la frĂ©quence des marchĂ©s nâest pas celle quotidienne des marchĂ©s urbains. Les marchĂ©s diurnes et les marchĂ©s de nuit»Des marchĂ©s de quartier peuvent ne prĂ©senter de jour quâune activitĂ© rĂ©duite faible nombre de commerçants, gamme de produits limitĂ©e et jouer au contraire un rĂŽle dominant dans lâapprovisionnement urbain le soir ou la nuit. Câest le cas, par exemple, du marchĂ© de Farakan Ă Bobo-Dioulasso qui, dĂšs 19 heures, prend le relais du marchĂ© central. De jour, il compte environ une centaine de commerçants et, la nuit, il totalise plus de 1000 vendeurs, offrant aussi bien des produits vivriers que toute une gamme variĂ©e de produits manufacturĂ©s vĂȘtements, Ă©quipements domestiques, etc.. Les marchĂ©s provisoires et les emplacements rĂ©servĂ©sLes marchĂ©s provisoires sont installĂ©s sur des terrains rĂ©servĂ©s par lâAdministration pour la construction de marchĂ©s dans les zones dâextension. On trouve, dans cette catĂ©gorie, des marchĂ©s en cours de construction et des terrains vagues. Ces terrains, actuellement non utilisĂ©s, constituent une rĂ©serve dâemplacements pour les annĂ©es Ă venir. La localisation et la rĂ©partition des marchĂ©s sur le territoire de la ville Du point de vue gĂ©ographique Du point de vue de la population desservie La rĂ©partition en fonction du dĂ©coupage administratif Du point de vue gĂ©ographiqueLa rĂ©partition des marchĂ©s, du point de vue gĂ©ographique, est forcĂ©ment trĂšs variable dâune ville Ă lâautre selon la morphologie de la ville contraintes de site plus ou moins importantes, le type dâurbanisation, les politiques fonciĂšres mises en oeuvre, etc. La rĂ©partition des marchĂ©s sur le territoire de la ville est aussi tributaire de la plus ou moins grande facilitĂ© de circulation des marchandises et des commerçants elle est donc intimement liĂ©e au dĂ©veloppement du rĂ©seau au-delĂ dâune simple localisation des marchĂ©s sur une carte, câest le croisement de lâanalyse typologique des marchĂ©s avec leur mode de rĂ©partition spatiale sur le territoire de la ville qui fait apparaĂźtre les facteurs dâĂ©quilibre ou de dĂ©sĂ©quilibre dans le rĂ©seau des marchĂ©s lâexamen du rĂ©seau des marchĂ©s, dâune ville Ă lâautre, rĂ©vĂšle bien Ă©videmment des situations variĂ©es, la polarisation des activitĂ©s commerciales sur un seul grand marchĂ© et ses effets de dĂ©pression sur le rĂ©seau des marchĂ©s secondaires sâobserve frĂ©quemment. Nous aurons lâoccasion dây revenir et dâen mesurer ses implications Ă la fin de ce chapitre. Du point de vue de la population desservieLes donnĂ©es prĂ©cises sur la population desservie par marchĂ© sont difficiles Ă Ă©tablir et demandent toujours une Ă©tude approfondie. Mais la dĂ©marche est nĂ©cessaire afin de constituer une base pour la programmation des besoins futurs en Ă©quipements doit partir des observations et des analyses des marchĂ©s qui ont permis dâapprĂ©cier le niveau dâactivitĂ©, le nombre de vendeurs, les surfaces commerciales et la nature des produits vendus. La rĂ©partition des zones dâinfluence est dĂ©finie en privilĂ©giant la fonction de proximitĂ© que chaque marchĂ©, mĂȘme le plus important, est appelĂ© Ă jouer sur la population environnante pour les besoins peut alors calculer la population actuellement desservie et celle Ă desservir par le marchĂ© Ă court et moyen termes, compte tenu du taux de croissance dĂ©mographique rapportĂ© aux densitĂ©s observĂ©es et au type dâurbanisation de la zone ratio m2 de surface commerciale marchĂ© pour 100 habitants fournit les indications concernant le niveau de desserte actuelle. Sur la base dâun ratio de 15 m2 pour 100 habitants, gĂ©nĂ©ralement estimĂ© comme un niveau de desserte commerciale satisfaisant, on dĂ©termine la surface de terrains nĂ©cessaire pour les marchĂ©s Ă prĂ©voir et le niveau du dĂ©ficit pour chaque marchĂ© notera que la saturation de nombreux marchĂ©s et la prolifĂ©ration de vendeurs Ă la sauvette dans les rues sont certainement le signe de lâinsuffisance de places de marchĂ©s dans certains le gonflement de lâeffectif des marchĂ©s et la multiplication des petits mĂ©tiers de rue sont aussi Ă mettre en rapport avec une situation Ă©conomique gĂ©nĂ©rale ce contexte, il faut pouvoir distinguer entre les besoins en nouveaux marchĂ©s, dont la crĂ©ation devra accompagner la croissance de la population urbaine, et ceux qui, du fait de la rĂ©duction extrĂȘme du chiffre dâaffaires et de la parcellisation des volumes de vente caractĂ©risant pour longtemps encore lâactivitĂ© commerciale des vendeurs non sĂ©dentaires, ne pourront ĂȘtre satisfaits. La rĂ©partition en fonction du dĂ©coupage administratifLa distribution des marchĂ©s dans une ville, en fonction du dĂ©coupage administratif, permet dâapprĂ©cier le niveau dâĂ©quipement marchand de chaque nây a, en gĂ©nĂ©ral, pas dâĂ©quilibre entre les communes pour des raisons qui tiennent Ă la fois Ă lâhistoire et au mode de dĂ©veloppement urbain les grands marchĂ©s bien Ă©quipĂ©s dont le rayonnement sâĂ©tend Ă la ville entiĂšre sont localisĂ©s logiquement dans les parties anciennement urbanisĂ©es de lâagglomĂ©ration ils sont presque toujours compris dans le pĂ©rimĂštre de la commune de la ville centrale; les communes pĂ©riurbaines ou les banlieues les plus Ă©loignĂ©es du centre nâont en gĂ©nĂ©ral que quelques marchĂ©s organisĂ©s et faiblement Ă©quipĂ©s et, surtout, des marchĂ©s de rue, quelle que soit la taille de ces marchĂ©s; la rĂ©partition des marchĂ©s spĂ©cialisĂ©s est trĂšs variable dâune ville Ă lâautre, mais on a notĂ© la tendance Ă la dĂ©centralisation de ce type de marchĂ©s dans les communes pĂ©riphĂ©riques. Cette rĂ©partition, forcĂ©ment provisoire, Ă©volue au fur et Ă mesure que la ville se dĂ©veloppe, et a une incidence sur la gestion des marchĂ©s et le montant des recettes communes de pĂ©riphĂ©rie, lorsquâelles sont trĂšs peuplĂ©es, ont un grand besoin des recettes que leur apportent les marchĂ©s. Ce sont prĂ©cisĂ©ment celles dont les marchĂ©s sont les plus pauvrement Ă©quipĂ©s en boutiques et oĂč les locations mensuelles reprĂ©sentent des ressources plus sĂ»res que les faibles droits de place versĂ©s par les micro-dĂ©taillantes de vivriers constituant le gros de lâeffectif des vendeurs de leurs la tentative des communes dâaugmenter la rentabilitĂ© de ces marchĂ©s en dĂ©livrant des permis de construire Ă des commerçants souvent absentĂ©istes qui profitent de cette opportunitĂ© pour geler» leur installation boutique transformĂ©e en dĂ©pĂŽt, ce qui aboutit Ă lâeffet inverse Ă celui recherchĂ© en terme de dynamisme Ă©conomique. Le rĂŽle des marchĂ©s dans les circuits dâapprovisionnement intra-urbains Les marchĂ©s dâapprovisionnement et de redistribution Les marchĂ©s de consommation Le rĂŽle jouĂ© par les marchĂ©s dans ces circuits et la hiĂ©rarchisation ou spĂ©cialisation des places de marchĂ©s qui se dessinent dans lâarmature commerciale varient selon les produits considĂ©rĂ©s vivriers ou les fonctions quâils remplissent dans les circuits dâapprovisionnement en produits vivriers, on distingue deux grandes types de marchĂ©s urbains Les marchĂ©s dâapprovisionnement et de redistributionCe sont ceux oĂč opĂšrent les grossistes de vivriers. Ainsi, les marchĂ©s dâapprovisionnement et de redistribution fonctionnent tout Ă la fois comme marchĂ©s de gros» et marchĂ©s de dĂ©tail». Ces concentrations de grossistes correspondent souvent Ă des points de rupture de charge qui varient selon la gĂ©ographie des approvisionnements axes routiers principaux, aires Ă proximitĂ© de gares routiĂšres ou ferroviaires, dĂ©barcadĂšres, etc.. Mais elles trouvent aussi leur origine dans le contexte socio-Ă©conomique et politique ayant marquĂ© le dĂ©veloppement du secteur marchand de la ville formation du rĂ©seau des marchĂ©s, interventions de lâEtat.Les principaux dâentre eux reprĂ©sentent toujours des lieux dâarticulation entre circuits nationaux et circuits locaux, entre circuits internationaux et leur approvisionnement, ils drainent les productions et les marchandises bien au-delĂ des frontiĂšres nationales, leur clientĂšle se composant aussi bien des revendeurs dĂ©taillants, locaux et Ă©trangers, que de lâensemble des consommateurs assurent souvent une fonction de rĂ©expĂ©dition pour des villes facteurs les caractĂ©risent comme places de gros prééminentes le nombre Ă©levĂ© de grossistes au minimum une centaine; la gamme Ă©tendue de produits sur laquelle ils interviennent; des tonnages commercialisĂ©s importants; la permanence des flux de ces produits sur toute lâannĂ©e. Dâautres marchĂ©s dâapprovisionnement ont une influence plus locale. Le nombre de grossistes y est rĂ©duit une vingtaine tout au plus, mais on y observe un nombre assez Ă©levĂ© de revendeuses-dĂ©taillantes». La fonction dâapprovisionnement et de redistribution quâils assurent se limite aux besoins de consommation de la capitale, et Ă©ventuellement Ă un ensemble de quartiers des zones sont souvent spĂ©cialisĂ©s dans un ou deux types de produits vivriers, liĂ©s Ă leur situation gĂ©ographique proximitĂ© dâune zone de grande production maraĂźchĂšre, etc.. En amont, les grossistes de ces marchĂ©s se rĂ©approvisionnent Ă certaines saisons sur les marchĂ©s principaux tandis quâen aval, leur rĂ©seau de redistribution ne concerne quâun nombre rĂ©duit de faut souligner dĂšs Ă prĂ©sent quâil existe toujours plusieurs marchĂ©s dâapprovisionnement et de redistribution en milieu dispersion de places de gros est un Ă©lĂ©ment important de la problĂ©matique de la crĂ©ation des marchĂ©s de gros dans les villes subsahariennes. Les marchĂ©s de consommationSous le nom de marchĂ©s de consommation sont regroupĂ©s les marchĂ©s de quartier, officiels et spontanĂ©s, les marchĂ©s spĂ©cialisĂ©s et les marchĂ©s de gare routiĂšre. Il sâagit toujours des marchĂ©s de marchĂ©s dâapprovisionnement et de redistribution structurent lâespace urbain sur un rĂ©seau de centres de dĂ©cision commerciale qui prĂ©sente les caractĂ©ristiques suivantes un rĂ©seau qui nâest pas figĂ© dans le temps; Le rĂ©seau des marchĂ©s ne prĂ©sente pas un caractĂšre figĂ© dans le temps selon les saisons, le type de produit et leur origine gĂ©ographique, lâimportance respective des marchĂ©s dâapprovisionnement et de redistribution se modifie, le nombre de grossistes qui sây trouvent augmente ou, au contraire, se des conditions et des modes de transport, tant des voyageurs que des marchandises, lâorganisation des parcours, spontanĂ©e ou guidĂ©e par des interventions administratives, expliquent lâĂ©mergence de certains marchĂ©s dâapprovisionnement, leur dĂ©clin, voire leur disparition. une forte volatilité» des places de marchĂ©s oĂč opĂšrent les grossistes; Elle traduit une capacitĂ© de rĂ©action trĂšs rapide des circuits dâapprovisionnement Ă toute intervention concerne surtout les grossistes qui travaillent Ă lâextĂ©rieur des marchĂ©s, dans des conditions trĂšs prĂ©caires, en particulier sur la observe souvent, suite Ă des mesures administratives concernant la rĂ©glementation de la circulation, lâinterdiction de tel ou tel commerce pour cause de nuisance, la disparition, voire la reconstitution, des activitĂ©s des grossistes dans dâautres lieux de la ville, ce qui entraĂźne de nouvelles concentrations de dĂ©taillants et, par lĂ mĂȘme, le dĂ©veloppement dâun vĂ©ritable marchĂ© dâapprovisionnement et de redistribution. une hiĂ©rarchie des marchĂ©s trĂšs diffĂ©rente selon les filiĂšres de produits. Il y a Ă la fois autonomisation partielle et hiĂ©rarchisation des places de marchĂ©s du point de vue des circuits dâapprovisionnement en produits effet, si les grossistes des places de gros secondaires ont leurs rĂ©seaux dâapprovisionnement directs auprĂšs des producteurs ou des grossistes rĂ©gionaux, en pĂ©riode de raretĂ© chronique comme la soudure ou conjoncturelle, ils sont toujours obligĂ©s de se rĂ©approvisionner auprĂšs des grossistes du principal marchĂ© de gros qui ont seuls les moyens financiers et le rĂ©seau de collecteurs capables de garantir lâapprovisionnement pĂ©renne de la dernier type de marchĂ© organise de fait une hiĂ©rarchisation dans les circuits de distribution le cas des produits manufacturĂ©s, on observe toujours une polarisation des activitĂ©s dâapprovisionnement et de redistribution sur un seul grand marchĂ© marchĂ© spĂ©cialisĂ© ou marchĂ© polyvalent. Les relations fonctionnelles entre marchĂ©s et pĂŽles commerciaux lâimportance des moyens de transport pour la redistributionLâanalyse des relations fonctionnelles entre marchĂ©s ne doit pas se limiter aux seuls marchĂ©s organisĂ©s ou spontanĂ©s. Une approche en terme de circuits dâapprovisionnement doit prendre en compte dâautres pĂŽles commerciaux qui constituent, avec les marchĂ©s, lâensemble des centres dâapprovisionnement et de redistribution dâune ville. Ils assurent les fonctions commerciales essentielles de conditionnement, de stockage, de conservation, de transformation des produits et de transport, sans lesquelles les produits nâarriveraient pas sur les nous apparaĂźt indispensable de pouvoir situer sur une carte, en mĂȘme temps que les marchĂ©s, ces diffĂ©rents pĂŽles dâapprovisionnement et de redistribution pour comprendre la dynamique des relations entre les marchĂ©s au sein de la ville. On peut, de cette maniĂšre, saisir les raisons pour lesquelles des marchĂ©s sâimplantent Ă tel ou tel endroit, celles qui font que certains marchĂ©s sâĂ©tiolent, ou que dâautres connaissent au contraire un fort systĂšmes de transport qui relient les marchĂ©s entre eux, et entre ces derniers et les pĂŽles commerciaux, jouent un rĂŽle particuliĂšrement souvent, lors des opĂ©ration dâamĂ©nagement ou de crĂ©ation de marchĂ©s, la question des transports est oubliĂ©e. Lâorganisation fonctionnelle doit prĂ©voir des aires de stationnement pour le dĂ©chargement poids lourds pour lâapprovisionnement, camionnettes, vĂ©hicule lĂ©gers, taxis, ou transport non mĂ©canisĂ© pour la redistribution.La rĂ©flexion sur les conditions dâapprovisionnement des mĂ©nages urbains doit tenir compte de ce rĂ©seau commercial et de transport urbain spontanĂ© qui est le moins coĂ»teux et le plus adaptĂ© aux revenus des tenir compte, câest principalement dĂ©finir des emplacements qui leur seront rĂ©servĂ©s. La situation actuelle des marchĂ©s diagnostic technique, sanitaire et Ă©conomiqueToutes les grandes villes africaines ont connu et connaissent encore une forte croissance dĂ©mographique. ParallĂšlement, la situation Ă©conomique a engendrĂ© le dĂ©veloppement du secteur informel et la multiplication des petits Ă©lĂ©ments ont eu pour consĂ©quence lâaugmentation considĂ©rable des effectifs des vendeurs sur les marchĂ©s existants et, de façon gĂ©nĂ©rale, dans toute la ville. Cette augmentation nâa pas Ă©tĂ© accompagnĂ©e dâune expansion significative du nombre dâĂ©quipements deux facteurs conjuguĂ©s sont en grande partie Ă lâorigine de la situation actuelle caractĂ©risĂ©e par la saturation, la dĂ©sorganisation et lâinsalubritĂ© des Ă©quipements existants ainsi que par lâoccupation gĂ©nĂ©ralisĂ©e des emprises de la voirie par les situation de profondes carences techniques et sanitaires qui prĂ©vaut sur lâensemble des marchĂ©s a deux causes essentielles une insuffisance dâinfrastructures techniques de base drainage, eau, Ă©lectricitĂ© et un manque dâentretien et de la plupart des marchĂ©s, les infrastructures de base font dĂ©faut, soit parce que ces marchĂ©s nâont jamais Ă©tĂ© construits câest la situation de tous les marchĂ©s spontanĂ©s, soit parce que, bien quâexistants, en particulier sur les grands marchĂ©s centraux, ils ne fonctionnent pas ou sont insuffisants. Quant Ă lâentretien et aux services Ă©vacuation des ordures mĂ©nagĂšres, nettoiement, entretien des installations et des rĂ©seaux en raison des difficultĂ©s tant financiĂšres quâorganisationnelles de la part des AutoritĂ©s, ils sont assurĂ©s de maniĂšre trĂšs imparfaite et, seulement, sur les quelques marchĂ©s point de vue organisationnel, les dysfonctionnements les plus apparents se traduisent principalement par le mĂ©lange des activitĂ©s de gros et de dĂ©tail, le regroupement non fonctionnel des produits, la prĂ©sence dâactivitĂ©s nuisibles ou dangereuses sur les marchĂ©s utilisation de foyers dans les activitĂ©s de restauration, blanchisserie, repassage, etc..Lâensemble de ces facteurs techniques, sanitaires et organisationnels crĂ©ent des risques graves pour les usagers consommateurs et dysfonctionnements sont moins connus et demandent Ă ĂȘtre soulignĂ©s. On mentionnera, en particulier, le cercle vicieux qui sâest instaurĂ© Ă cause de la concurrence des vendeurs Ă la sauvette qui sâagglutinent autour des grands marchĂ©s la prolifĂ©ration de ces vendeurs qui, pour la plupart, ne paient pas de droits de place, finit par entraver lâaccĂšs de celui-ci aux usagers consommateurs. Cette situation incite alors les commerçants du marchĂ©, qui eux paient des droits, Ă en sortir Ă leur tour pour tenter de maintenir leur chiffre dâaffaires. Câest lâune des raisons de la sous-occupation de lâintĂ©rieur des grands marchĂ©s que lâon peut constater un peu faut noter, enfin, le faible dynamisme commercial de nombreux marchĂ©s de quartier créés Ă lâoccasion de programmes dâurbanisme rĂ©cents. Ces marchĂ©s ont Ă©tĂ© en gĂ©nĂ©ral enclavĂ©s en plein coeur du quartier, suivant une dĂ©marche urbanistique classique, mais aujourdâhui obsolĂšte en Europe, qui fait abstraction des axes de circulation et de chalandise. Ces marchĂ©s nâont jamais correctement fonctionnĂ©, les vendeurs ayant toujours prĂ©fĂ©rĂ© sâinstaller sur les voies routiĂšres les plus passantes Ă la lisiĂšre du quartier. Le dĂ©veloppement dâhypercentresLe dĂ©veloppement dâhypercentres concentrant au coeur des agglomĂ©rations lâensemble des formes dâactivitĂ© commerciale gros, demi-gros, dĂ©tail, micro-dĂ©tail, Ă la fois sur lâespace public du marchĂ©, dans les rues adjacentes et dans les entrepĂŽts des grossistes des quartiers environnants, est un aspect caractĂ©ristique de lâurbanisme commercial de nombreuses villes subsahariennes aujourdâ est frappant de constater que les activitĂ©s dâapprovisionnement et de distribution des produits vivriers occupent, en dĂ©finitive, une place secondaire dans les flux Ă©conomiques et financiers brassĂ©s par ces vente des produits manufacturĂ©s est le vĂ©ritable moteur de lâactivitĂ© Ă©conomique de lâhypocentre. Certains sont fournis par les circuits non contrĂŽlĂ©s dâimportation et de rĂ©exportation. Dâautres permettent une accumulation plus rapide de capital dans un contexte de crise Ă©conomique aiguĂ«. Les denrĂ©es de base importĂ©es telles que le riz, le sucre, le sel, la farine, et les produits manufacturĂ©s tels que les tissus, les articles de friperie et les piĂšces dĂ©tachĂ©es, occupent le premier rang dans les Ă©changes polarisation des activitĂ©s commerciales dans le centre-ville sâexplique largement par le rĂŽle charniĂšre que joue la plupart des grands marchĂ©s entre ces diffĂ©rents doit souligner, par consĂ©quent, que cette surconcentration dâactivitĂ©s et de vendeurs sur un marchĂ© pĂŽle exerce un effet dĂ©pressif sur lâensemble du rĂ©seau de marchĂ©s de quartier Ă©tant peu attractifs, les usagers clients et commerçants les dĂ©laissent au profit du marchĂ© central pĂŽle, qui exerce alors, Ă lâĂ©chelle urbaine, une majeure attraction. Ce processus prĂ©cipite le dĂ©clin des autres marchĂ©s dont le niveau de recettes est tellement faible quâils ne peuvent pratiquement faire lâobjet dâaucun investissement en lâĂ©tat actuel des analyse montre comment des interventions publiques peuvent influencer le fonctionnement de lâensemble du rĂ©seau des marchĂ©s. En effet, une intervention limitĂ©e au marchĂ© pĂŽle risque fort dâaccentuer encore le dĂ©sĂ©quilibre de lâarmature des marchĂ©s en survalorisant lâeffet dâattraction de est donc nĂ©cessaire dâinscrire les interventions publiques dans une stratĂ©gie dâensemble de rééquilibrage du rĂ©seau des marchĂ©s. La problĂ©matique des marchĂ©s de gros Des situations diverses qui appellent des rĂ©ponses adaptĂ©es Les caractĂ©ristiques des activitĂ©s de gros dans le tissu urbain lieux et modes de fonctionnement Les fonctions dâapprovisionnement et de rĂ©expĂ©dition La problĂ©matique de la crĂ©ation de marchĂ©s de gros Des situations diverses qui appellent des rĂ©ponses adaptĂ©esLa crĂ©ation de marchĂ©s de gros est aujourdâhui une nĂ©cessitĂ© pour les grandes villes subsahariennes. Le marchĂ© de gros est en effet la rĂ©ponse rationnelle pour le dĂ©veloppement dâune fonction commerciale solution suppose cependant de saisir correctement le fonctionnement des circuits de gros Ă lâintĂ©rieur de la ville, circuits sur lesquels les dĂ©cideurs ont le plus souvent une vision rĂ©ductrice et quelquefois mĂȘme problĂšme, en effet, dĂ©termine des situations trĂšs diverses qui demandent des rĂ©ponses diffĂ©rentes, cas par cas Quels sont les grossistes concernĂ©s, ceux des produits frais et pĂ©rissables, ceux des produits secs ou des produits importĂ©s? OĂč sâexercent leurs activitĂ©s commerciales aujourdâhui, tant du point de vue de lâapprovisionnement que des ventes et du stockage? Quelles sont les fonctions principales assurĂ©es par ces activitĂ©s de gros dans les circuits dâapprovisionnement urbain et interurbain et quelles en sont les implications en matiĂšre de flux de circulation, de problĂšmes dâacheminement, de stationnement, etc.? Quels sont les souhaits des diffĂ©rents types de grossistes concernant leur regroupement Ă©ventuel sur un futur marchĂ© de gros? Les caractĂ©ristiques ainsi dĂ©gagĂ©es permettent dâapprĂ©cier les besoins rĂ©els de dĂ©localisation, voire simplement de localisation et de dĂ©finir les nĂ©cessitĂ©s du ou des marchĂ©s de gros Ă peut aussi, et câest fondamental, Ă©valuer lâamĂ©lioration de lâapprovisionnement urbain ou au contraire lâaggravation des dysfonctionnements que telle ou telle solution entraĂźne. Le souhait des AutoritĂ©s est plus souvent dictĂ© par des considĂ©rations sur lâenvironnement rĂ©ductions des nuisances que soutenu par la conviction que la crĂ©ation dâun marchĂ© de gros est une Ă©tape Ă©conomique nĂ©cessaire pour lâamĂ©lioration des circuits dâapprovisionnement des populations urbaines. Bien que ces deux raisons ne sâexcluent dâailleurs pas lâune lâautre, les effets attendus ne sont pas les mĂȘmes et les retombĂ©es politiques seront diffĂ©rentes. Il faudra donc dĂ©finir trĂšs prĂ©cisĂ©ment les objectifs. Les caractĂ©ristiques des activitĂ©s de gros dans le tissu urbain lieux et modes de fonctionnement Les produits vivriers Les marchandises gĂ©nĂ©rales et les denrĂ©es alimentaires de premiĂšre nĂ©cessitĂ© une surconcentration dâentrepĂŽts dans le centre-ville Lâorganisation des activitĂ©s de gros recouvre des situations contrastĂ©es suivant les groupes de produits vivriers locaux et importĂ©s et les catĂ©gories de notera, en prĂ©ambule, ces deux caractĂ©ristiques majeures de la rĂ©partition spatiale des circuits de gros qui sont communes Ă toute la sous-rĂ©gion la dispersion dans le tissu urbain des grossistes de produits vivriers; la concentration des zones dâentreposage des denrĂ©es alimentaires importĂ©es. Les produits vivriersLâapprovisionnement des villes en produits vivriers est organisĂ© par des grossistes regroupĂ©s sur les marchĂ©s dans des quartiers proches des grands marchĂ©s, et de plus en plus sur la voie lieux dâactivitĂ© se diffĂ©rencient nettement en fonction des types de produits grossistes de produits frais lĂ©gumes surtout et de fĂ©culents banane plantain exercent leurs activitĂ©s sur les marchĂ©s mais aussi, le plus souvent, sur la voie publique. Ces aires de dĂ©groupage des cargaisons peuvent sâĂȘtre dĂ©veloppĂ©es sur un des axes principaux de pĂ©nĂ©tration de la ville, trĂšs souvent Ă cĂŽtĂ© dâune gare situation est gĂ©nĂ©rale. Elle sâobserve aussi bien Ă Conakry et Ă Abidjan quâĂ BouakĂ©, Bangui, Brazzaville, Dakar, les fruits et les tubercules, il faut remarquer que les plates-formes dâarrivĂ©e fonctionnent Ă la fois comme relais dans le trajet des poids lourds et comme lieux dâachat. Il sâagit dâaires de stationnement situĂ©es Ă cĂŽtĂ© de grands marchĂ©s et de gares routiĂšres oĂč sont donnĂ©s les ordres dâacheminement vers lâintĂ©rieur de la ville. Les chargements Ă©tant le plus souvent achetĂ©s en bloc, le dĂ©groupage y est mode de distribution par chargement est fonction de la taille du marchĂ© de consommation urbain il se dĂ©veloppe dans les villes de plus dâun million dâ grossistes de produits vivriers secs, tels que les cĂ©rĂ©ales, les lĂ©gumineuses, les tubercules et, dans certains cas, les fruits ces deux produits pouvant ĂȘtre traitĂ©s ensemble par les mĂȘmes grossistes sont installĂ©s principalement sur les marchĂ©s principaux et secondaires ou dans les quartiers oĂč ils forment souvent un ensemble dense de magasins rĂ©unis dans une ou deux regroupement des grossistes sur un marchĂ© ou dans un quartier rĂ©sulte de la combinaison dâun ensemble de facteurs historiques primautĂ© et pouvoir des commerçants de produits secs par rapport aux acteurs des autres circuits commerciaux, ethniques et familiaux spĂ©cialisation dans un type de produits, et enfin socio-Ă©conomiques communautĂ©s de besoins et dâintĂ©rĂȘts.Les quartiers spĂ©cialisĂ©s» dans lesquels opĂšrent aujourdâhui les grossistes de produits vivriers sont situĂ©s Ă proximitĂ© immĂ©diate du marchĂ© processus, assez rĂ©cent, de transformation du tissu urbain dâhabitation autour des marchĂ©s au profit de la fonction commerciale plus spĂ©cialement le commerce de gros et le stockage trouve sa source dans la pression fonciĂšre qui dĂ©coule de la saturation des installations actuelles des marchĂ©s rĂ©sumĂ©, on observe que les lieux oĂč sâexerce le commerce de gros de produits vivriers prĂ©sentent trois caractĂ©ristiques une absence dâĂ©quipement spĂ©cialisĂ©, tel que le souligne une Ă©tude sur les marchĂ©s vivriers de CĂŽte dâIvoire, ... si certaines de ces concentrations de grossistes fonctionnent effectivement comme des marchĂ©s, au sens de lieux de formation des prix, la plupart ne sont en fait que des aires techniques sans fonction commerciale commune au dĂ©part, des plates-formes Ă fonction purement physique entreposage et dĂ©groupage»; une dispersion dans le tissu urbain et une redistribution facilitĂ©e la relative dispersion spatiale des grossistes de produits vivriers dans le tissu urbain permet une bonne irrigation du rĂ©seau des marchĂ©s et des innombrables points de vente quâils approvisionnent Ă©tals des rues, commerces du soir, etc. et, de ce fait, une optimisation des coĂ»ts de redistribution, compte tenu du prix trĂšs Ă©levĂ© du transport intra-urbain; des conditions toujours dĂ©fectueuses de fonctionnement sur les marchĂ©s, dans les quartiers, et a fortiori sur la voie publique, les activitĂ©s de gros de produits vivriers rencontrant toutes de trĂšs gros problĂšmes absence ou insuffisance des Ă©quipements de stockage, mauvaises conditions de conservation, manque de place pour le stationnement des vĂ©hicules et les opĂ©rations de dĂ©chargement, problĂšmes dâhygiĂšne et dâinsĂ©curitĂ©. On voit ainsi un marchĂ© conçu au dĂ©part spĂ©cialement pour des activitĂ©s de gros Sikasso Cira Ă Bobo-Dioulasso en ĂȘtre rĂ©duit aujourdâhui, suite Ă lâimplantation dâune gare routiĂšre sur son site, Ă se tenir presque entiĂšrement sur la chaussĂ©e. Quant Ă la majoritĂ© des grossistes du marchĂ© Mont-BouĂ«t, ils nâont dâautre choix que de pratiquer leur commerce Ă la sauvette» sur les trois grandes rues entourant le marchĂ©. Dans ces conditions, lâactivitĂ© des grossistes reprĂ©sente un facteur parfois non nĂ©gligeable, mais surtout le plus visible et souvent le plus spectaculaire, des nuisances liĂ©es Ă la prĂ©sence des grossistes de vivriers dans les villes. Cette situation alimente le discours des AutoritĂ©s sur la nĂ©cessaire dĂ©localisation des grossistes du centre-ville».Les besoins prioritaires exprimĂ©s par les grossistes de produits vivriers sont de deux types la localisation de ceux qui, pour des raisons diverses, nâont dâautre lieu dâexercice que la rue; lâamĂ©lioration des conditions dâactivitĂ© des grossistes des marchĂ©s et des quartiers encadrĂ©. Les marchandises gĂ©nĂ©rales et les denrĂ©es alimentaires de premiĂšre nĂ©cessitĂ© une surconcentration dâentrepĂŽts dans le centre-villeContrairement Ă lâactivitĂ© des grossistes de produits vivriers dont lâactivitĂ© est dispersĂ©e, le commerce de gros des marchandises gĂ©nĂ©rales et denrĂ©es alimentaires importĂ©es se dĂ©roule essentiellement dans les lieux dâactivitĂ©s dans le commerce de gros des denrĂ©es alimentaires se diffĂ©rencient suivant la catĂ©gorie du commerçantLes grands grossistes importateurs ou grossistes distributeursLa commercialisation des denrĂ©es alimentaires est organisĂ©e depuis leur rĂ©seau de magasins magasins des grands importateurs grossistes peuvent ĂȘtre regroupĂ©s en majoritĂ© dans un seul quartier adjacent au marchĂ© central, comme Dantokpa-Gbogbanou Ă Cotonou ou Madina Ă Conakry, ou quelque peu dispersĂ©s dans lâagglomĂ©ration. Mais mĂȘme dans ce dernier cas, on observe toujours une nette concentration dâentrepĂŽts dans les quartiers du rappellera que la stratĂ©gie de la plupart des grands grossistes de denrĂ©es alimentaires cherchant Ă limiter au maximum leurs coĂ»ts de stockage consis-te Ă revendre immĂ©diatement la plus grande partie du stock aux clients semi-grossistes. Ces opĂ©rateurs cherchent Ă entreposer les stocks les plus rĂ©duits dans leurs magasins, qui sont souvent dâanciens entrepĂŽts situĂ©s dans leurs concessions et dont les dĂ©penses dâentretien sont minimes. Câest le cas gĂ©nĂ©ralement des grossistes des villes contraire, des dĂ©penses importantes pour la construction dâentrepĂŽts de grande taille ou la location de magasins sont consenties par les principaux grossistes et/ou importateurs de villes cĂŽtiĂšres, telles que Cotonou ou Conakry, grĂące aux profits substantiels gĂ©nĂ©rĂ©s par le commerce de rĂ©expĂ©dition non contrĂŽlĂ© riz principalement vers les pays conditions dâactivitĂ©, du point de vue de la majoritĂ© de ces opĂ©rateurs privĂ©s, sont par consĂ©quent au plus existe-t-il un problĂšme pour les derniers arrivĂ©s» du fait de la saturation aujourdâhui presque totale des quartiers-entrepĂŽts adjacents aux marchĂ©s centraux. Câest la raison pour laquelle on a pu observer quelques implantations dĂ©centrĂ©es de nouveaux magasins de stockage, comme Ă Conakry en 1991 ou Ă NâDjamena en ces initiatives restent trĂšs ponctuelles et ne constituent pas les prĂ©mices dâun mouvement plus tendance encore et toujours observĂ©e est celle de la densification du centre-ville par les magasins des grands grossistes importateurs et distributeurs de denrĂ©es alimentaires ou de produits manufacturĂ©s Cotonou et Conakry en sont des exemples petits grossistesLes lieux dâactivitĂ©s sont identiques Ă ceux des commerçants de produits vivriers de base on les trouve aussi bien sur les marchĂ©s que dans les quartiers, et exceptionnellement sur la chaussĂ©e, comme Ă Cotonou, Ă cĂŽtĂ© du marchĂ© Dantokpa. Leurs contraintes Ă©tant pratiquement les mĂȘmes que celles des grossistes de produits vivriers, leurs souhaits, en matiĂšre dâamĂ©lioration du fonctionnement de leurs activitĂ©s, sont identiques. Les fonctions dâapprovisionnement et de rĂ©expĂ©dition Les marchĂ©s de gros terminaux une dominante, la fonction approvisionnement Des villes-carrefours assurant les fonctions de groupage pour la rĂ©expĂ©dition La fonction rĂ©expĂ©dition un rĂŽle moteur pour les grossistes importateurs de riz et de denrĂ©es alimentaires Les marchĂ©s de gros terminaux une dominante, la fonction approvisionnementIls opĂšrent le dĂ©groupage nĂ©cessaire Ă la rĂ©partition entre les diffĂ©rents marchĂ©s de quartiers. En aval, les clients sont principalement les petites dĂ©taillantes des marchĂ©s et, secondairement, les 1. Importance de quelques marchĂ©s de gros dans diffĂ©rentes villes dâAfrique et de Madagascar Bobo-DioulassoUne ville secondaire de quelque 300000 habitants en 1990, mais un centre de rĂ©expĂ©dition pour les fruits et les Bobo-Dioulasso, deux marchĂ©s centralisent les activitĂ©s des grossistes le marchĂ© de fruits et tubercules de Sikasso Cira, organisĂ© par des grossistes, et tournĂ© quasi exclusivement vers la rĂ©expĂ©dition sur la capitale et les villes du Niger, et le MarchĂ© central polyvalent de la ville oĂč exercent les petits grossistes de cĂ©rĂ©ales ainsi que les grossistes de lĂ©gumes sur la voirie Ă cĂŽtĂ© du marchĂ© pour lâapprovisionnement quantitĂ©s traitĂ©es par les grossistes du MarchĂ© central et de ses abords lĂ©gumes frais portent environ sur 30000 tonnes, celles traitĂ©es par le marchĂ© de Sikasso Cira sur environ 70000 faut Ă©galement noter les 60000 tonnes environ de cĂ©rĂ©ales transitant par les magasins des grossistes stockeurs de la ville qui sont, pour lâessentiel, destinĂ©es Ă la rĂ©expĂ©dition sur Ouagadougou et les villes ville moyenne dâenviron 600000 habitants en NâDjamena, le MarchĂ© au mil constitue la plus importante concentration des activitĂ©s de gros de produits vivriers de la capitale plus de 60000 tonnes de cĂ©rĂ©ales, loin devant le MarchĂ© central 20000 tonnes qui est pourtant le pĂŽle dominant pour lâapprovisionnement en produits secs et frais. Des aires de dĂ©groupage trĂšs actives produits frais, cĂ©rĂ©ales et aussi poisson frais se sont dĂ©veloppĂ©es sur des marchĂ©s dâapprovisionnement secondaires tels Dembe et CholĂ©ra. Au total, on a Ă©valuĂ© Ă environ 45000 tonnes les flux commerciaux de produits maraĂźchers, fruits et tubercules arrivant sur les quatre marchĂ©s dâapprovisionnement et de redistribution de la capitale tchadienne, dont 80 pour cent sur les deux principaux marchĂ©s urbains MarchĂ© au mil et MarchĂ© central.DakarUne trĂšs grande agglomĂ©ration de prĂšs de deux millions dâhabitants en existe plusieurs marchĂ©s dâapprovisionnement et de redistribution de produits vivriers Ă Dakar. Les deux plus importants en nombre de grossistes et en volumes traitĂ©s sont situĂ©s dans la commune de Pikine il sâagit du marchĂ© de fruits Syndicat, regroupant environ 200 grossistes et plus de 1500 vendeurs semi-grossistes, et du marchĂ© de lĂ©gumes et de tubercules de Thiaroye-Gare. Le premier traite environ 260000 tonnes par an alors que le seul parc Ă produits» de Thiaroye-Gare, qui regroupe environ 200 grossistes et courtiers, traite Ă plus de 100000 tonnes de produits frais pĂ©rissables par an. Ces deux marchĂ©s sâexercent dans des conditions extrĂȘmement grande ville dâenviron 1,1 million dâhabitants en gĂ©ographie des zones dâapprovisionnement de la capitale malgache a suscitĂ© le dĂ©veloppement de deux grands marchĂ©s, Anosibe et Andravoahangy, aux points de rupture de charge des camions et des camionnettes en provenance de lâOuest et du du marchĂ© dâAnosibe, qui sâest dĂ©veloppĂ©e de façon spontanĂ©e sur une ancienne gare routiĂšre au sud-Ouest de la ville, porte sur quelques 100000 tonnes annuelles, dont 60 pour cent en produits frais pĂ©rissables fruits et lĂ©gumes et le reste en produits secs. Environ 12000 Ă 15000 tonnes de fruits et lĂ©gumes sont rĂ©expĂ©diĂ©es sur Toamasina et Majunga. Andravoahangy est devenu le premier centre dâapprovisionnement de produits secs riz et lĂ©gumineuses des quartiers nord trĂšs peuplĂ©s et des localitĂ©s suburbaines. Ce marchĂ© de gros assure aussi la commercialisation des lĂ©gumes verts produits dans la couronne maraĂźchĂšre nord et nord-est, et il est un important centre de stockage et de commercialisation de lâoignon et de lâail. Son activitĂ© pour les produits secs porte sur au moins 20000 Ă Isotry, situĂ© en plein centre urbain Ă proximitĂ© de la gare ferroviaire et officiellement seul marchĂ© de gros de la capitale, il a perdu une grande partie de sa fonction de redistribution des produits secs au profit des deux autres marchĂ©s de gros. Le marchĂ© dâAnalakely ne reprĂ©sente plus, quant Ă lui, le pĂŽle de redistribution quâil a assurĂ© au niveau des circuits dâapprovisionnement dans les annĂ©es 60. Il nâassume plus guĂšre un rĂŽle de gros que pour la commercialisation de certains lĂ©gumes verts brĂšdes, cressons et tous les lĂ©gumes haut de gamme» dits europĂ©ens».BouakĂ©Une petite ville moyenne dâenviron 500000 habitants, mais un rĂŽle exceptionnel de carrefour dans les circuits de commercialisation de produits vivriers de la ville de BouakĂ© et son marchĂ© de gros jouent un rĂŽle particuliĂšrement important et fort ancien dans les circuits marchands de produits vivriers, non seulement de la CĂŽte dâIvoire, mais aussi de la sous-rĂ©gion de lâAfrique de lâ marchĂ© traitait en 1993 prĂšs de 360000 tonnes, dont plus des deux tiers Ă©taient rĂ©expĂ©diĂ©es. On estime quâen 1997, annĂ©e de son ouverture, le futur marchĂ© de gros traitera environ 650000 tonnes, dont seules quelque 200000 tonnes reprĂ©senteront la consommation urbaine de majoritĂ© des rĂ©expĂ©ditions concerne lâigname qui fait de BouakĂ© le plus grand centre de redistribution de ce tubercule de la sous-rĂ©gion, un tiers des tonnages rĂ©expĂ©diĂ©s portant sur des produits secs maĂŻs et arachide. La cola transite dans le sens sud-nord et BouakĂ© constitue le principal lieu de stockage et de reconditionnement des noix avant leur exportation dans les pays voisins du nord. Le fractionnement des lots est trĂšs important Ă©tant donnĂ© la faiblesse des capacitĂ©s commerciales de la majoritĂ© des acteurs de la redistribution; lâutilisation de moyens de transport non mĂ©canisĂ©s est une pratique courante et concerne, dans presque toutes les villes, une part importante de la redistribution amont, les moyens de transport acheminant les produits jusque sur les aires techniques des grossistes sont extrĂȘmement divers, mais les vĂ©hicules lĂ©gers forment une grande partie du trafic fret et la quasi-totalitĂ© de celui des marchĂ©s de produits frais Ă Dakar, NâDjamena, Cotonou, etc..La plupart des marchĂ©s de gros de produits vivriers assurent aussi une fonction secondaire de rĂ©expĂ©dition plus ou moins dĂ©veloppĂ©e selon le produit, le marchĂ©, et le rĂŽle de la ville dans les circuits dâapprovisionnement interrĂ©gionaux6. Cette fonction peut ĂȘtre ancienne NâDjamena, saisonniĂšre et rĂ©cente Cotonou ou permanente Anosibe Ă Antananarivo. Bien que portant sur des tonnages limitĂ©s, les rĂ©expĂ©ditions jouent un rĂŽle Ă©conomique non nĂ©gligeable sur le dĂ©veloppement de lâensemble de lâactivitĂ© des grossistes. Des villes-carrefours assurant les fonctions de groupage pour la rĂ©expĂ©ditionCertaines villes secondaires remplissent une fonction stratĂ©gique de groupage et de rĂ©expĂ©dition de produits vivriers dans les circuits Ă longue distance interrĂ©gionaux et/ou tonnages traitĂ©s par les grossistes pour la rĂ©expĂ©dition excĂšdent largement ceux destinĂ©s Ă la consommation urbaine locale. Câest le cas de BouakĂ© en CĂŽte dâIvoire et, dans une bien moindre mesure, celui de Bobo-Dioulasso au Burkina lieux dâactivitĂ©s et les acteurs ne sont dâailleurs pas les mĂȘmes selon que lâon considĂšre la fonction approvisionnement de la ville Ă Bobo, assurĂ©e par les petits grossistes du MarchĂ© central et des rues adjacentes, ou celle de rĂ©expĂ©dition, gĂ©rĂ©e par les grossistes transporteurs de Sikasso Cira et les grands commerçants stockeurs de la ville. La fonction rĂ©expĂ©dition un rĂŽle moteur pour les grossistes importateurs de riz et de denrĂ©es alimentairesPour les grands grossistes importateurs ou les grossistes distributeurs de denrĂ©es alimentaires, la fonction rĂ©expĂ©dition joue toujours un rĂŽle aussi important que celle de la consommation urbaine, et peut mĂȘme reprĂ©senter le moteur de leur activitĂ© Cotonou, Conakry. Leurs clients sont quasi exclusivement des grossistes et semi-grossistes urbains et ruraux, nationaux et Ă©trangers. En amont comme en aval, lâapprovisionnement des magasins, comme les flux de rĂ©expĂ©dition, se font essentiellement par les gros faut-il souligner que le trafic fret gĂ©nĂ©rĂ© par ces commerces de gros reprĂ©sente une source dâembouteillage et de congestion du centre-ville souvent bien plus importante que ceux occasionnĂ©s par les activitĂ©s des grossistes de produits problĂšmes gĂ©nĂ©raux de circulation et dâorganisation des flux de transport passagers et marchandises, dont souffrent les grandes villes, ont suscitĂ© lâĂ©laboration de nombreux projets plans de circulation, projets de rationalisation des activitĂ©s de transport et projets dâĂ©quipements connexes en pĂ©riphĂ©rie des villes plates-formes bimodales, gares routiĂšres, zones dâentreposage, etc.. Force est de constater que peu de projets ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s jusquâĂ prĂ©sent ils supposent toujours une mobilisation importante de financements extĂ©rieurs et peu de mesures ont Ă©tĂ© prises par les AutoritĂ©s pour limiter la prolifĂ©ration des entrepĂŽts privĂ©s en plein coeur des villes sur le court terme incitations Ă la dĂ©localisation vers une zone de stockage, application plus rigoureuse de rĂšglements de circulation, de stationnement et de traversĂ©e de la ville pour les poids lourds, etc.. La problĂ©matique de la crĂ©ation de marchĂ©s de gros Le choix du site dâimplantation Le regroupement des grossistes sur un marchĂ© de gros unique? Quelles incitations? La gestion et la concertation Lâimportance de constituer des rĂ©serves fonciĂšres La crĂ©ation de marchĂ©s de gros reprĂ©sente une Ă©tape nĂ©cessaire aujourdâhui pour lâamĂ©lioration de lâapprovisionnement et de la distribution alimentaires des grandes villes en Afrique. Les avantages Ă©conomiques quâils offrent Ă lâorganisation des filiĂšres sont bien identifiĂ©s7 GERGELY, 1996; TOLLENS, 1997. La question qui se pose actuellement est celle des modalitĂ©s de leur rĂ©alisation et non plus seulement de leur cet Ă©gard, un nombre de facteurs doit ĂȘtre pris en considĂ©ration. Le choix du site dâimplantationLa crĂ©ation dâun marchĂ© de gros en-dehors de la ville a lâavantage de la simplicitĂ© peu ou pas du tout de problĂšme foncier, pas dâexpropriation Ă envisager et le mĂ©rite de proposer une rĂ©ponse apparemment Ă la lumiĂšre des analyses qui ont Ă©tĂ© menĂ©es dans plusieurs villes en Afrique et dans la capitale malgache, la crĂ©ation dâun seul marchĂ© de gros de vivriers ex nihilo implantĂ© trĂšs Ă lâextĂ©rieur des zones les plus peuplĂ©es et des lieux dâactivitĂ©s du centre urbanisĂ© semble vouĂ©e Ă lâĂ©chec, Ă©tant donnĂ© la logique actuelle des circuits dâ ce qui concerne les critĂšres dâimplantation des marchĂ©s de gros, le dĂ©bat est ouvert entre les partisans dâune implantation Ă distance minimum des points de vente principaux les centres de gravitĂ© du rĂ©seau des marchĂ©s de dĂ©tail afin de diminuer les temps de transport intra-urbain dont le coĂ»t est le plus Ă©levĂ©, et ceux qui estiment ... que lâimpact du marchĂ© sur la circulation est plus dĂ©terminant une implantation en pĂ©riphĂ©rie offrirait une facilitĂ© dâaccĂšs qui compenserait le surcoĂ»t du trajet pour le dĂ©taillant.» DCGTX, 1988.Deux aspects de la question doivent ĂȘtre soulignĂ©s1. Lâimpact sur les coĂ»ts du transport intra-urbain et, dâune maniĂšre gĂ©nĂ©rale, sur les coĂ»ts de principal coĂ»t dans les circuits de distribution intra-urbaine est celui du des consĂ©quences de la rĂ©alisation dâun marchĂ© de gros trĂšs loin hors de la ville est vraisemblablement, dans un premier temps, la hausse sensible des coĂ»ts de distribution pouvoir effectivement amortir ces hausses de prix du transport, il faudrait que les revendeuses puissent augmenter substantiellement leur volume dâachat, ce qui paraĂźt difficile dans lâimmĂ©diat, vu la faiblesse de leurs disponibilitĂ©s faut souligner, Ă cet Ă©gard, quâon ignore en grande partie le coĂ»t rĂ©el de la redistribution en milieu urbain. Cette mĂ©connaissance des caractĂ©ristiques et du coĂ»t du fret urbain pour la redistribution intermarchĂ©s, qui nâest pas propre aux grandes villes africaines DIAGONAL, 1996, appelle un certain pragmatisme en matiĂšre de localisation des Ă©quipements de gros et, surtout, une connaissance plus approfondie de cet aspect dĂ©terminant de lâapprovisionnement La multiplication des dĂ©chargements sauvages au coeur de la implantation loin Ă lâextĂ©rieur de la ville est susceptible dâentraĂźner la multiplication des lieux de dĂ©chargement sauvages Ă proximitĂ© des marchĂ©s de dĂ©tail, recrĂ©ant ainsi les nuisances que lâon pensait supprimer. LâextrĂȘme volatilitĂ© des places de grossistes a dĂ©jĂ Ă©tĂ© faut, en effet, tenir compte des spĂ©cificitĂ©s propres du fret approvisionnant les grossistes urbains en fruits et lĂ©gumes une trĂšs grande part de ces produits est acheminĂ©e par vĂ©hicules lĂ©gers de une Ă deux tonnes de charge utile. On constate quotidiennement, dans les capitales, combien il leur est facile de contourner» au sens propre et figurĂ© les diffĂ©rentes rĂ©glementations de police sur la circulation et le conclusion, un amĂ©nagement de marchĂ© de gros de vivriers doit avoir, pour premier objectif, dâamĂ©liorer le fonctionnement des circuits dâapprovisionnement ainsi que les conditions dâactivitĂ© des opĂ©rateurs grossistes comme dĂ©taillants et non de les pourquoi, lorsque câest possible configuration du terrain, possibilitĂ© dâextension, localisation par rapport aux flux principaux, situation dĂ©jĂ Ă la pĂ©riphĂ©rie de la ville, il faut privilĂ©gier la rĂ©organisation des activitĂ©s de gros sur les sites dâautres cas, la dĂ©localisation peut sâavĂ©rer nĂ©cessaire des sites dâimplantation potentielle doivent ĂȘtre recherchĂ©s Ă distance raisonnable des lieux dâactivitĂ©s du centre urbanisĂ©. Le regroupement des grossistes sur un marchĂ© de gros unique? Quelles incitations?Il sâagit de considĂ©rer les types de regroupements de grossistes qui peuvent ĂȘtre envisagĂ©s en fonction des produits vendus, et la possibilitĂ© de rassembler la totalitĂ© des grossistes des diverses places de gros de la ville en un seul lieu le futur marchĂ© de un premier temps, les regroupements possibles et prioritaires concernent les produits frais pĂ©rissables et semi-pĂ©rissables tubercules. Dans les villes de plus dâun million dâhabitants, les tonnages commercialisĂ©s justifient amplement la crĂ©ation de marchĂ©s de gros spĂ©cifiquement destinĂ©s Ă ces produits. Dans de plus petites villes, notamment celles de la zone soudano-sahĂ©lienne dont la consommation comprend encore une part importante de cĂ©rĂ©ales locales, il peut ĂȘtre envisagĂ© de regrouper commerçants de produits secs et les grossistes de vivriers frais. Bon nombre de ces grossistes de produits secs exercent aujourdâhui dans les magasins de certains quartiers spĂ©cialisĂ©s». Ils sont souvent locataires. Il faut donc les intĂ©resser Ă se dĂ©localiser sur un marchĂ© de gros conditions de location plus sĂ»res, financiĂšrement abordables, meilleur fonctionnement, etc.. Câest un processus qui demande Ă ĂȘtre organisĂ© par maniĂšre gĂ©nĂ©rale, on soulignera quâil semble indiquĂ© dâassocier au dĂ©part des opĂ©rateurs qui partagent des conditions communes de fonctionnement et dâorganisation et de ne pas associer des filiĂšres aussi diffĂ©rentes que les filiĂšres animales foirail ou abattoir, comme dans lâexemple du projet de Dakar mentionnĂ© ci-dessus Ă celles de produits possibilitĂ© de regrouper la totalitĂ© des grossistes de la ville dĂšs le dĂ©marrage du marchĂ© de gros dĂ©pend de la taille et de la configuration gĂ©ographique de la ville - et donc de la dispersion des places de gros sur son territoire -, mais aussi de la fonction principale des grossistes urbains approvisionnement, rĂ©expĂ©dition. Le regroupement des grossistes sur lâĂ©quipement envisagĂ© tient aussi, et surtout, aux efforts de concertation dĂ©ployĂ©s et aux mesures incitatives mises en place pour le suppose un processus de concertation qui tienne compte des souhaits en matiĂšre de services eau, gardiennage, sĂ©curitĂ©, Ă©clairage, etc., dâinstallation de stockage, de groupage, de conditionnement et de manutention. La gestion et la concertationSi le marchĂ© de gros reprĂ©sente une condition pour lâamĂ©lioration du fonctionnement de lâapprovisionnement urbain, ses rĂ©percussions ne se feront sentir que progressivement sur le moyen et long termes, au cours dâun processus de mutation des circuits de gros, des comportements des opĂ©rateurs et de lâapparition de nouveaux opĂ©rateurs. Ces changements ne pourront se rĂ©aliser sans un processus correspondant de concertation entre les partenaires marchĂ©s de gros sont des Ă©quipements dont les communes attendent lĂ©gitimement des gains supplĂ©mentaires, quel que soit le mode de rĂ©partition adoptĂ© entre lâEtat, lâagglomĂ©ration et la commune oĂč sera implantĂ© le consĂ©quent, le succĂšs dâun marchĂ© de gros dĂ©pendra Ă©troitement de la volontĂ© des opĂ©rateurs dây participer et de dĂ©velopper leurs activitĂ©s dans ce cadre nouveau. Il est donc impĂ©ratif dâimpliquer dĂšs le dĂ©marrage du projet les grossistes concernĂ©s. En particulier, ceux-ci doivent ĂȘtre consultĂ©s, non seulement sur le site dâimplantation, mais aussi sur les installations de vente, les services et les rĂšgles de fonctionnement du marchĂ© et de type de gestion adoptĂ© pour le marchĂ© de gros reprĂ©sente un aspect-clĂ© de lâimplication des grossistes. Dans le cadre des quelques expĂ©riences de SociĂ©tĂ©s dâĂ©conomie mixte SEM gĂ©rantes de grands marchĂ©s urbains en Afrique marchĂ©s polyvalents en gĂ©nĂ©ral, le rĂŽle mineur dĂ©volu dans le capital social aux usagers grossistes directement intĂ©ressĂ©s ou au secteur privĂ© est une des principales raisons des nombreuses dĂ©faillances de prĂ©conise aujourdâhui dans le montage institutionnel, quand la formule dâune SEM est retenue, de limiter lâapport dans le capital social des organismes publics et parapublics afin dâĂ©viter une mainmise de lâAdministration, de droit ou de fait, sur la gestion courante de la sociĂ©tĂ©. Dâautres pistes doivent ĂȘtre enfin explorĂ©es, comme celle de la privatisation qui supposent un secteur privĂ© acceptant de prendre des risques. Lâimportance de constituer des rĂ©serves fonciĂšresQuelle que soit la solution retenue pour le court terme, une dĂ©marche de programmation urbaine sur le long terme semble nĂ©cessaire afin de prĂ©parer lâ particulier, il semble important dâattirer lâattention des AutoritĂ©s, dĂšs la mise en oeuvre dâun projet de rĂ©amĂ©nagement ou de crĂ©ation dâun marchĂ© de gros, sur la nĂ©cessitĂ© impĂ©rieuse de procĂ©der Ă la constitution de rĂ©serves fonciĂšres qui sont une condition de la rĂ©alisation du rĂ©seau dâĂ©quipements nĂ©cessaires Ă la mutation progressive souhaitĂ©e des circuits dâapprovisionnement. Laviande vĂ©gĂ©tale va pouvoir garder son nom encore un moment. Il y a quelques semaines, la filiĂšre de la viande vĂ©gĂ©tale a subi un Ă©norme revers : dans un dĂ©cret adoptĂ© fin juin par le gouvernement, les syndicats et lobbys de lâexploitation animale avaient obtenu lâinterdiction des appellations âsteakâ, âlardonsâ ou encore ï»żdurĂ©e 002559 Fred et Jamy nous donnent quelques prĂ©cisions sur la viande que nous mangeons. Ils sont allĂ©s dans une ferme pour nous expliquer quelles races de bĂ©tail nous mangeons et comment ils sont soignĂ©s et nourris. Ils expliquent ensuite tout, de lâabattoir Ă la distribution, et parlent des contrĂŽles vĂ©tĂ©rinaires effectuĂ©s Ă chacune de ces Ă©tapes. Quel genre de vaches mangeons-nous ? Quâest-ce que la maladie de la vache folle ? Pourquoi lâUnion europĂ©enne a-t-elle levĂ© lâinterdiction sur la viande dâorigine anglaise ? Quelles sont les informations dont disposent les consommateurs lorsquâils achĂštent de la viande ? Que signifient les Ă©tiquettes sur les poulets . mwS25.